Antioxydante, éclaircissante, raffermissante, voire cicatrisante : la vitamine C agit sur plusieurs fronts pour prendre soin de la peau et de l'organisme de façon générale. Mais saviez-vous que son efficacité peut être renforcée lorsqu’elle est associée à d’autres actifs ? Voici un tour d’horizon des synergies les plus prometteuses qu'il est possible de réaliser avec la vitamine C.

- Carnet
- Principes actifs
- Avec quels actifs la vitamine C peut-elle être combinée ?
Avec quels actifs la vitamine C peut-elle être combinée ?
- Association n°1 : Vitamine et extrait d'arbre à soie
- Association n°2 : Vitamine C et collagène
- Association n°3 : Vitamine C et aloe vera
- Association n°4 : Vitamine C et niacinamide
- Association n°5 : Vitamine C et acide hyaluronique
- Association n°6 : Vitamine C et acide férulique
- Association n°7 : Vitamine C et acide tranéxamique
- Association n°8 : Vitamine C et vitamine E
- Association n°9 : Vitamine C et rétinol
- Association n°10 : Vitamine C et bakuchiol
- Association n°11 : Vitamine C et acide glycolique
- Association n°12 : Vitamine C et acide salicylique
- Association n°13 : Vitamine C et caféine
- Association n°14 : Vitamine C et vitamine B12
- Association n°15 : Vitamine C et hydroquinone
- Supplémentation orale : zoom sur les bonnes associations avec la vitamine C
- Sources
Association n°1 : Vitamine et extrait d'arbre à soie.
L’extrait d’arbre à soie, issu d'Albizia julibrissin, est un actif végétal encore peu connu, mais qui possède des propriétés protectrices et antioxydantes. Originaire d’Asie, cet arbre est surnommé “arbre de la sérénité” en raison de son usage historique pour lutter contre le stress. L'extrait d'arbre à soie agit en ciblant la glycation des protéines, un phénomène délétère pour l'organisme et qui accélère son vieillissement. La glycation correspond à la fixation de sucres sur les fibres de collagène et d’élastine, ce qui les rigidifie et les rend moins fonctionnelles. L’extrait d’arbre à soie freine ce processus en inhibant la formation des produits terminaux de glycation (AGEs). Il protège ainsi la matrice extracellulaire et prévient l'affaissement du tissu cutané.
Associer l’extrait d’arbre à soie à la vitamine C permet de cibler simultanément le stress oxydatif et la glycation, deux mécanismes clés du vieillissement cutané, pour renforcer l’éclat de la peau.
Association n°2 : Vitamine C et collagène.
L'une des propriétés clés de la vitamine C est sa capacité à stimuler la synthèse de collagène dans la peau. Des études in vitro ont montré qu'elle agit comme cofacteur pour la prolyl-hydroxylase et la lysyl-hydroxylase, deux enzymes qui interviennent dans la stabilisation et la réticulation des fibres de collagène. La vitamine C pourrait aussi stimuler l’expression des gènes liés à la production de collagène de type I et III, les plus abondants dans la peau. Ces différents effets de la vitamine C lui permettraient de renforcer la fermeté et la résistance de la peau.
Cette capacité de la vitamine C à soutenir la biosynthèse du collagène explique que ces deux actifs soient souvent combinés dans les produits ou les routines de soin. Il est toutefois important de préciser que, la plupart du temps, le collagène appliqué a un effet principalement hydratant, car sa taille moléculaire élevée limite sa pénétration cutanée. Toutefois, des dérivés hydrolysés du collagène, constitués de peptides de faible poids moléculaire, sont mieux absorbés par la peau et pourraient stimuler la production de fibres de collagène endogènes, selon certaines études in vitro. L’association entre la vitamine C et les peptides de collagène hydrolysé semble ainsi prometteuse pour raffermir la peau et prévenir l'apparition de rides et de ridules.
Association n°3 : Vitamine C et aloe vera.
L'aloe vera et la vitamine C sont tous deux solubles dans l’eau, ce qui facilite leur intégration dans des formules aqueuses, comme les sérums ou les gels. L’aloe vera, en particulier sous forme de gel pur, est reconnu pour sa richesse en polysaccharides, en acides aminés, en vitamines, dont des traces de vitamine C naturelle, et en minéraux. Il exerce une action apaisante immédiate sur les peaux irritées, par exemple suite à une exposition au soleil, tout en renforçant l’hydratation de l’épiderme grâce à sa capacité à retenir l’eau dans les couches superficielles de la peau. L'aloe vera contribue également à la régénération cutanée, comme en témoigne son surnom de "pansement naturel".
Associé à la vitamine C, l’aloe vera permet de renforcer la tolérance des formules, tout en optimisant leur efficacité. Tandis que la vitamine C stimule la synthèse de collagène et protège la peau du stress oxydatif, l’aloe vera participe à l'hydratation de l'épiderme et à son apaisement. Cette complémentarité leur permet de s'adapter à une large variété de typologies de peau et de cibler des préoccupations diverses : teint terne, peau déshydratée, rougeurs...
L’aloe vera et la vitamine C forment une association douce et complémentaire.
Association n°4 : Vitamine C et niacinamide.
Alors que la niacinamide et la vitamine C sont parfois considérés comme incompatibles, ils possèdent en fait une synergie intéressante.
Le mythe selon lequel ont ne pourrait pas les utiliser simultanément provient d’anciennes études où des réactions chimiques entre la vitamine C pure et la niacinamide ont été observées à des températures très élevées, produisant de l’acide nicotinique, une molécule susceptible de provoquer des rougeurs et des irritations. Or, ces conditions ne reflètent pas l’environnement d’utilisation des soins cosmétiques actuels. Par ailleurs, la majorité des formulations modernes utilisent des dérivés stabilisés de la vitamine C, tels que le sodium ascorbyl phosphate ou l’ascorbyl glucoside, qui sont tout à fait compatibles avec la niacinamide.
La combinaison entre la vitamine C et la niacinamide est notamment intéressante pour cibler les taches pigmentaires ou le photovieillissement. Alors que la vitamine C agit en amont de la synthèse de la mélanine en inhibant l’enzyme tyrosinase, la niacinamide agit en aval, en bloquant le transfert des mélanosomes vers les kératinocytes. Leur association agit ainsi à différents niveaux de la mélanogenèse, augmentant les chances de résultats visibles sur les taches brunes. Plusieurs études ont ainsi montré que l'utilisation concomitante de niacinamide et de vitamine C permet de réduire significativement la pigmentation induite par les UV, tout en renforçant la résistance de la peau au stress oxydatif.
Association n°5 : Vitamine C et acide hyaluronique.
68,75%
sur 80 personnes interrogées pensent qu'il est bénéfique d'associer l'acide hyaluronique et la vitamine C.
L’association entre la vitamine C et l’acide hyaluronique fait partie des combinaisons les plus répandues en cosmétique, et ce pour de bonnes raisons. Ces deux actifs, parmi les plus documentés dans la littérature scientifique, se complètent très bien sans risque d’interaction ou d’instabilité. Associer l'acide hyaluronique et la vitamine C permet d'agir simultanément sur la protection antioxydante de la peau, l'éclat du teint, l'hydratation cutanée, les rides, les taches brunes et les rougeurs. Cette combinaison est ainsi très bénéfique pour la peau.
Une étude in vitro parue en 2017 a mis en lumière l’intérêt d'associer l'acide hyaluronique à la vitamine C pour contrer les effets du stress oxydatif et de l’inflammation sur les chondrocytes humains, des cellules essentielles au bon fonctionnement du cartilage. Dans cette recherche, des chondrocytes normaux et des chondrocytes stimulés par l’interleukine-1β (IL-1β), une cytokine pro-inflammatoire fortement impliquée dans l’arthrose, ont été exposés à différents milieux enrichis en acide hyaluronique (100 µg/mL), en acide ascorbique (50 µg/mL), ou en combinaison des deux.
Chez les cellules stimulées, l’association entre ces deux actifs a permis une amélioration marquée de leur morphologie et de leur viabilité, ainsi qu’une réduction significative de la cytotoxicité induite par IL-1β. L'étude a aussi révélé une diminution importante de l’expression de plusieurs médiateurs pro-inflammatoires dégradant la matrice extracellulaire, comme les métalloprotéinases MMP-3 et MMP-9, en particulier dans le groupe traité par la combinaison acide hyaluronique et acide ascorbique. De même, la protection antioxydante apportée par l'enzyme SOD a augmenté significativement.

Association n°6 : Vitamine C et acide férulique.
L’acide férulique est un polyphénol naturellement présent dans les parois cellulaires de nombreuses plantes, notamment dans le son de riz, le maïs ou l’avoine. Il est notamment reconnu pour ses propriétés antioxydantes puissantes. Ces dernières sont liées à sa capacité à neutraliser les radicaux libres grâce à sa structure phénolique. L'acide férulique agit également en inhibant certaines enzymes pro-oxydantes, comme la lipoxygénase, et en limitant la peroxydation lipidique des membranes cellulaires. Par ailleurs, des études ont montré que l’acide férulique pouvait réguler l’expression de gènes impliqués dans la réponse inflammatoire, en réduisant la production de médiateurs pro-inflammatoires, comme les cytokines IL-6 et TNF-α.
Une étude a évalué l'effet photoprotecteur d’un soin renfermant 10% d'acide ascorbique, 0,5% d'acide férulique et 2% de phlorétine, un autre antioxydant. Dix volontaires ont appliqué pendant quatre jours consécutifs ce mélange antioxydant ou un placebo sur le bas de leur dos. À partir du troisième jour, les zones traitées ont été exposées à une irradiation UV, allant de 1 à 5 fois la dose érythémateuse minimale (MED). Le cinquième jour, des biopsies cutanées ont été réalisées. Les résultats ont montré que l’exposition aux UV induisait, de manière proportionnelle à la dose, une inflammation visible, une augmentation du nombre de cellules brûlées par le soleil, la formation de dimères de thymine, témoignant des dommages sur l’ADN, ainsi qu’une surexpression de la métalloprotéinase MMP-9 et de la protéine p53, impliquées dans la dégradation du collagène et la réponse au stress cellulaire. Le traitement avec le mélange antioxydant a significativement atténué l’ensemble de ces marqueurs,
En complément d'une protection solaire stricte, l'association entre la vitamine C et l'acide férulique peut aider à protéger la peau des rayons UV.

Association n°7 : Vitamine C et acide tranéxamique.
L’acide tranéxamique, initialement utilisé en médecine pour ses propriétés antifibrinolytiques, a montré ces dernières années un intérêt croissant en dermatologie, notamment dans la prise en charge des taches brunes. Son principal mécanisme d’action repose sur l’inhibition de la tyrosinase, et ainsi sur la synthèse de mélanine. Par ailleurs, l'acide tranéxamique limite l'inflammation qui stimule l'hyperpigmentation. L’association de l’acide tranéxamique avec la vitamine C, elle aussi connue pour son rôle inhibiteur sur la tyrosinase et sa capacité à éclaircir le teint, permettrait de renforcer les effets dépigmentants respectifs de ces deux actifs.
Une étude a exploré l’intérêt de cette association chez dix femmes âgées de 18 à 55 ans, atteintes de mélasma résistant. Durant huit semaines, les participantes ont appliqué chaque soir une formulation topique combinant 2% d’acide tranéxamique et 2% de vitamine C. L’évolution de leur hyperpigmentation a été évaluée à l’aide du score MASI (Melasma Area and Severity Index) et de l’échelle de qualité de vie liée au mélasma (MelasQoL). Les résultats, rassemblés dans le tableau ci-dessous, ont montré une amélioration progressive et significative du score MASI, ainsi que de la qualité de vie. De plus, aucune réaction indésirable n'a été signalée.
Score MASI | Score MelasQoL | |
---|---|---|
Après 4 semaines | - 5,76 | + 6,4 |
Après 8 semaines | - 9,37 | + 10,3 |
Association n°8 : Vitamine C et vitamine E.
L'association entre la vitamine C et la vitamine E repose sur une complémentarité biologique bien établie. Toutes deux possèdent des propriétés antioxydantes, mais leurs mécanismes d’action diffèrent et se renforcent mutuellement. La vitamine C agit dans les compartiments hydrophiles de la peau, où elle neutralise les radicaux libres en leur cédant un électron. Elle protège ainsi les composants cellulaires, en particulier l’ADN, du stress oxydatif. La vitamine E, quant à elle, agit plutôt dans les milieux lipophiles, notamment au sein de la couche cornée. Elle stabilise les radicaux libres en leur cédant un atome d’hydrogène, mais devient alors elle-même un radical. C’est ici qu’intervient la synergie : la vitamine C, grâce à son potentiel rédox inférieur, est capable de recycler la vitamine E oxydée, lui permettant de retrouver son pouvoir antioxydant.
Cette synergie a été illustrée dans une étude expérimentale menée chez le cochon, un modèle fréquemment utilisé pour sa ressemblance avec la peau humaine. Les chercheurs ont évalué l’effet protecteur d’une solution topique contenant 15% de vitamine C et 1% de vitamine E contre les effets des rayons UV. Après une application quotidienne pendant quatre jours, il a été observé que cette combinaison permettait de doubler la photoprotection contre l’érythème actinique comparée à l’utilisation isolée de chaque vitamine. Bien que ces données soient prometteuses, elles mériteraient d’être confirmées par des essais cliniques menés sur des volontaires humains.

Association n°9 : Vitamine C et rétinol.
Associer la vitamine C au rétinol permet de cibler plusieurs mécanismes impliqués dans le vieillissement cutané. Le rétinol, une forme de vitamine A, est reconnu pour sa capacité à stimuler la prolifération kératinocytaire, la régénération cellulaire et la synthèse du collagène de type I et III. Ces effets contribuent à améliorer la fermeté de la peau et à atténuer la profondeur des rides. De son côté, la vitamine C renforce cette action en stabilisant les fibres de collagène nouvellement synthétisées. Ce tandem agit donc en synergie pour uniformiser le teint et prévenir le photovieillissement. L'association entre le rétinol et la vitamine C pourrait aider à atténuer les imperfections. C'est en tout cas ce que suggère une étude menée par NATAKANKITKUL et son équipe.
Celle-ci a comparé trois formulations : l’une contenant 0,2% de rétinol, une autre renfermant 5% de phosphate d’ascorbyle sodique, un dérivé de la vitamine C, et une troisième combinant les deux actifs. 45 participants souffrant d’acné ont été répartis en trois groupes de quinze personnes, chacun appliquant quotidiennement pendant huit semaines l’une des formules. À l’issue du protocole, une diminution significative du nombre de lésions acnéiques a été observée dans les trois groupes, mais les résultats les plus marqués ont été enregistrés chez les sujets ayant utilisé la combinaison rétinol + vitamine C.
Formulation | Après 4 semaines | Après 8 semaines |
---|---|---|
0,2% de rétinol | Diminution des lésions de 21,79% | Diminution des lésions de 49,50% |
5% de phosphate d'ascorbyle sodique | Diminution des lésions de 20,14% | Diminution des lésions de 48,82% |
Rétinol + phosphate d'ascorbyle sodique | Diminution des lésions de 29,28% | Diminution des lésions de 63,10% |
Le rétinol et la vitamine C pure peuvent être irritants, nous déconseillons donc cette association aux peaux sensibles.
Association n°10 : Vitamine C et bakuchiol.
Le bakuchiol est un composé d’origine végétale extrait des graines de Psoralea corylifolia, souvent présenté comme une alternative naturelle au rétinol. Contrairement à ce dernier, le bakuchiol ne provoque généralement ni irritation ni photosensibilisation, ce qui en fait un actif intéressant pour les peaux sensibles. Sur le plan biologique, il agit notamment en modulant l’expression de gènes impliqués dans la synthèse du collagène, l’inflammation et la régulation pigmentaire, ce qui lui confère des effets tenseurs, dépigmentants et anti-inflammatoires. L’association du bakuchiol avec la vitamine C ne pose pas de problème de compatibilité particulière : ils peuvent être utilisés conjointement pour bénéficier de leurs effets complémentaires sur l’éclat, la fermeté et l’unification du teint.
Toutefois, à ce jour, aucune étude n’a démontré de synergie entre la vitamine C et le bakuchiol. Leur combinaison repose donc sur une logique de complémentarité.
Association n°11 : Vitamine C et acide glycolique.
L’acide glycolique est un acide alpha-hydroxylé (AHA) naturellement présent dans certains fruits, connu pour son efficacité exfoliante. Grâce à son faible poids moléculaire, il pénètre facilement la couche cornée où il agit en affaiblissant les jonctions entre les cornéocytes, favorisant ainsi leur desquamation. Cette action stimule le renouvellement cellulaire, améliore la texture cutanée, atténue les irrégularités pigmentaires et permet une meilleure absorption des actifs appliqués ensuite. L'acide glycolique peut notamment être combiné à la vitamine C ou à ses dérivés afin d'atténuer les taches brunes.
Une étude clinique a été menée en 2021 pour comparer l’efficacité d’une association entre un peeling à 40% d’acide glycolique et une crème à la vitamine C à celle d’un traitement standard par hydroquinone à 4%, combinée à de la trétinoïne et à des corticoïdes topiques, dans la prise en charge du mélasma. L’essai a inclus 178 patients présentant un score MASI supérieur à 10. Les participants ont été répartis aléatoirement en deux groupes : le groupe A a reçu le peeling d’acide glycolique toutes les deux semaines et une application quotidienne de crème à la vitamine C, tandis que le groupe B a utilisé uniquement la crème à l'hydroquinone. Après six semaines, les résultats ont montré une amélioration significativement plus marquée dans le groupe A, avec une diminution de l'hyperpigmentation de 94,38%, contre 79,77% dans le groupe B. Cette étude suggère ainsi que la combinaison d’un peeling à l’acide glycolique et d'un soin à base de vitamine C pourrait être efficace pour réduire la visibilité des taches pigmentaires.
Prudence : L'utilisation conjointe d'acide glycolique et de vitamine C pure peut être irritante pour les peaux sensibles.
Association n°12 : Vitamine C et acide salicylique.
L’association entre la vitamine C et l’acide salicylique peut être intéressante pour améliorer l’éclat de la peau et homogénéiser le teint, notamment chez les personnes présentant des irrégularités pigmentaires ou des imperfections. L’acide salicylique est un BHA qui agit principalement en exfoliant les couches superficielles de l’épiderme et en désobstruant les pores. Son caractère liposoluble lui permet en effet de pénétrer en profondeur dans les pores pour les désincruster. L'associer à la vitamine C pourrait permettre de cibler simultanément deux préoccupations cutanées : les imperfections et le teint terne, voire l'hyperpigmentation.
Une étude clinique a illustré l’intérêt de cette synergie dans la prise en charge du mélasma. 50 patientes ont été réparties en deux groupes pour recevoir un peeling à 30% d’acide salicylique toutes les deux semaines pendant deux mois. L’un des groupes bénéficiait en complément d’une mésothérapie à base de vitamine C, directement injectée au niveau des lésions pigmentées. L’évaluation clinique, réalisée jusqu’à six mois après le début du protocole, a mis en évidence une réduction significative du score MASI dans le groupe ayant reçu la combinaison peeling + vitamine C, traduisant une amélioration plus marquée de l’hyperpigmentation. Le protocole a été bien toléré dans l’ensemble, avec pour seul effet secondaire une sensation transitoire de brûlure légère.

Association n°13 : Vitamine C et caféine.
Naturellement présente dans le café, le thé ou encore le guarana, la caféine est aussi un actif très utilisé en cosmétique pour sa capacité à stimuler la circulation sanguine. Elle est notamment prisée pour prendre soin du contour des yeux car, en améliorant le flux sanguin au niveau de cette zone, elle limite l'accumulation de liquide sous les yeux, atténuant ainsi l'apparence sombre des cernes et l'aspect gonflé des poches. Il est tout à fait possible d'associer la caféine et la vitamine C afin de bénéficier de leurs actions respectives pour réduire les signes de fatigue.
Il serait intéressant que la combinaison entre la vitamine C et la caféine soit testée au cours de futures études cliniques.
Association n°14 : Vitamine C et vitamine B12.
La vitamine B12, ou cobalamine, est une vitamine hydrosoluble essentielle au bon fonctionnement cellulaire, notamment pour la synthèse de l’ADN, la division cellulaire et le métabolisme des acides gras. En cosmétique, son utilisation reste encore limitée, mais certaines études ont montré qu’elle pouvait contribuer à apaiser l’inflammation cutanée en inhibant la production de monoxyde d’azote dans les kératinocytes. L'association entre la vitamine B12 et la vitamine C ne présente aucune incompatibilité connue en application topique, et pourrait permettre de cumuler les bénéfices respectifs de ces deux molécules : la première pour son potentiel apaisant, la seconde pour son action antioxydante et unifiante.
Cette association entre la vitamine C et la vitamine B12 serait elle aussi intéressante à étudier.
Association n°15 : Vitamine C et hydroquinone.
L’hydroquinone est un actif dépigmentant considéré comme une référence dans la prise en charge de l’hyperpigmentation. Elle agit en inhibant de façon compétitive l’enzyme tyrosinase, essentielle à la synthèse de la mélanine dans les mélanocytes, ce qui entraîne une réduction progressive de la pigmentation cutanée. Toutefois, bien qu'efficace, l'hydroquinone est interdit en Europe en usage domestique, notamment car des doutes subsistent quant à sa sécurité d'emploi. L'hydroquinone étant uniquement un traitement professionnel, nous vous conseillons de suivre les recommandations du professionnel qui vous l'aura donné, et de ne pas l'associer à la vitamine C sans lui avoir demandé son avis.
Supplémentation orale : zoom sur les bonnes associations avec la vitamine C.
Outre son utilisation topique dans les cosmétiques, la vitamine C peut être prise par voie orale pour prendre soin de sa santé. Les compléments alimentaires à base de vitamine C sont nombreux, et certains associent cet actif à d'autres nutriments afin d'améliorer son absorption ou de renforcer ses effets physiologiques. Parmi les combinaisons les plus souvent rencontrées, on retrouve :
La vitamine C et le fer : Il s'agit de l'une des associations les plus établies. La vitamine C améliore l’absorption intestinale du fer en réduisant le fer ferrique (Fe³⁺) en fer ferreux (Fe²⁺), une forme mieux assimilée par l’organisme. Cette propriété est particulièrement utile chez les personnes souffrant de carences en fer, notamment les personnes suivant un régime végétarien.
La vitamine C et le magnésium : Le magnésium peut aussi être pris avec de la vitamine C, sans interférence entre les deux molécules. Bien qu’il n’y ait pas d’effet synergique clairement établi, cette association est couramment utilisée pour soutenir l’équilibre nerveux et réduire la fatigue.
La vitamine C et le zinc : L’association zinc et vitamine C est largement répandue pour renforcer les défenses immunitaires. Le zinc possède des propriétés anti-inflammatoires et son association avec la vitamine C a été explorée dans différentes études, bien que les mécanismes d’interaction restent partiellement élucidés.
La vitamine C et la vitamine D : La combinaison vitamine C et vitamine D est également populaire dans les compléments alimentaires. Bien que leurs mécanismes d’action soient distincts — la vitamine D modulant l’immunité innée et adaptative, et la vitamine C jouant un rôle antioxydant — leur association ne présente aucune contre-indication et pourrait permettre une couverture plus large des besoins immunitaires.
La vitamine C et le glutathion : Dans un autre registre, le glutathion, un antioxydant intracellulaire, voit sa stabilité et son efficacité renforcées par la présence de vitamine C. Cette dernière contribue à la régénération du glutathion réduit (GSH) à partir de sa forme oxydée (GSSG), ce qui soutient les défenses antioxydantes globales de l’organisme.
La vitamine C et le cuivre : Cette association est plus délicate. En effet, même si la vitamine C et le cuivre ne s'opposent pas directement, la vitamine C pourrait réduire le cuivre cuivrique (Cu²⁺) en cuivre cuivreux (Cu⁺), ce qui pourrait en théorie interférer avec son transport ou son métabolisme. Cela étant, il existe aujourd'hui de nombreux compléments alimentaires associant le cuivre et la vitamine C dans le but de renforcer le système immunitaire.
La vitamine C et les probiotiques : Pour soutenir le microbiote cutané ou prévenir les réponses inflammatoires digestives certaines gélules associent la vitamine C à des probiotiques. Certaines études ont montré que cela pouvait effectivement être bénéfique, bien que davantage de travaux à ce sujet soient encore nécessaires.
La vitamine C et la quercétine : Enfin, la quercétine, un flavonoïde naturellement présent dans les végétaux, est souvent associée à la vitamine C pour ses effets immunomodulateurs et antioxydants. La vitamine C pourrait en effet stabiliser la quercétine et améliorer sa biodisponibilité.
Avant d’envisager une supplémentation, il est préférable de demander l’avis d’un professionnel de santé. Si certains compléments peuvent s’avérer utiles en cas de carence, leur usage sans indication précise n’est pas toujours pertinent et peut parfois s’avérer contre-productif.
Sources
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