Par définition, un pansement est une compresse déposée sur une blessure pour l’aider à cicatriser rapidement et éviter qu'elle ne s’infecte. Le gel d'aloe vera présente cette caractéristique : son application sur une plaie permet en effet d'accélérer sa cicatrisation. Voyons comment cet actif agit.
Il possède tout d'abord des propriétés cicatrisantes. Selon une étude récente, l'acémannane, un polysaccharide présent dans le gel d'aloe vera, accélère considérablement la fermeture des plaies ainsi que la prolifération cellulaire. Cela est possible notamment par l'activation de la voie de signalisation ATK/mTOR, impliquée dans le développement de nouveaux vaisseaux capillaires (angiogenèse). La production de collagène et de glycosaminoglycanes est elle aussi amplifiée. Ces molécules appartiennent à la matrice extracellulaire de la peau et contribue à sa structure. De plus, le gel d'aloe vera contient également du glucomannane, un autre polysaccharide essentiel à la cicatrisation. Cette molécule agit sur le facteur de croissance des fibroblastes, le TGF-β1, ce qui augmente leur activité. La sécrétion d'élastine et de collagène par les fibroblastes est ainsi amplifiée.
En outre, le gel d'aloe vera est hydratant grâce à sa composition riche en polysaccharides et en acides aminés hygroscopiques. Juste après s'être blessé, une plaie a tendance à être rouge et douloureuse : la peau peut brûler, démanger ou tirailler. Il est alors nécessaire de bien l'hydrater afin qu'elle puisse cicatriser correctement. L’aloe vera va permettre d’hydrater la zone pour l’apaiser, et atténuer les sensations de douleur et les démangeaisons.
Pour finir, le gel d'aloe vera possède également des propriétés anti-inflammatoires qui lui viennent de sa capacité à inhiber la production de TNF-α et d'interleukine 6, des cytokines pro-inflammatoires. Le TNF-α est ciblé par certains flavonoïdes comme la quercétine et le kaempférol contenus dans le gel d'aloe vera, et voit alors son activité inhibée.