Hormis les effets sur l’organisme, la vitamine C présente également divers bienfaits pour la peau.
La vitamine C orale pourrait ralentir le vieillissement cutané.
Le tabac, la pollution ou encore le soleil sont des facteurs non-négligeables de stress oxydatif. Ce processus est à l'origine de la surproduction de radicaux libres, des composés responsables de dommages cutanés, notamment à travers la dégradation des fibres dermiques comme le collagène et l'élastine. La peau devient moins souple, moins ferme, et est sujette aux rides et ridules prématurées : c'est ce qu'on appelle le photovieillissement. La vitamine C pourrait réduire ce photovieillissement prématuré.
Martina C. MEINKE et son équipe ont mesuré les changements dans l'activité de neutralisation des radicaux de la peau humaine in vivo suite à une supplémentation avec différentes doses de vitamine C et à différents moments. Ainsi, 33 volontaires ont été supplémentés en vitamine C à 100 mg par jour ou en placebo pendant quatre semaines. L'activité de neutralisation des radicaux de la peau a été mesurée à l'aide de spectres de résonance paramagnétique électronique. Après quatre semaines, la prise de vitamine C a entraîné une augmentation significative de l'activité d'élimination des radicaux de 22%. La prise de 180 mg par jour a entraîné une augmentation significative de 37 %. Aucun changement n'a été constaté dans le groupe placebo.
La vitamine C administrée par voie orale augmente l'activité de piégeage des radicaux par don d'atome d'hydrogène de manière dose-dépendante : c'est un antioxydant. Elle réduit par la suite les dommages cutanés causés par ces radicaux, et ralentit le vieillissement de la peau.
La vitamine C orale améliore et accélère la cicatrisation.
Dans une étude menée par Claude AEBISCHER, l'équipe a souhaité évaluer l'influence de la vitamine C alimentaire sur le processus de guérison de truites arc-en-ciel blessées expérimentalement. Trois groupes de poissons ont été nourris avec des régimes alimentaires contenant respectivement 20, 150 et 1000 mg de (AA, autre nom de la vitamine C) par kg d'aliment, pendant quatre semaines. Les poissons ont ensuite été blessés expérimentalement et échantillonnés après la blessure pour examen de la peau et mesure de la concentration d'AA.
L'apport alimentaire en vitamine C a augmenté significativement la réparation des fibres dermiques endommagées, la revascularisation et le rétablissement d'une structure dermique normale, avec une meilleur résultat pour 1000 mg. Ces actions ont contribué à un processus de guérison plus rapide dans les deux traitements alimentaires les plus élevés en AA.
Certaines de ces différences peuvent être expliquées par un retard dans la production de collagène en raison de faibles niveaux d'AA. En effet, la truite arc-en-ciel a besoin d'acide ascorbique pour la formation de collagène, fibre dermique importante dans la cicatrisation. La réaction d'hydroxylation du pro-collagène entraîne la production d'hydroxyproline, et cette réaction est catalysée par des hydroxylases dépendant de l'acide ascorbique : les résidus hydroxyproline obtenus contribuent à la rigidité et l'intégrité structurelle du collagène.
Néanmoins, des études sur des humains permettraient de confirmer ces résultats.