Les rétinoïdes sont une famille de dérivés de la vitamine A. On distingue plusieurs formes, dont la trétinoïne, ou acide rétinoïque, le rétinol, le rétinaldéhyde et les esters de rétinyle, chacune ayant une puissance et une tolérance différentes. Le rétinol, par exemple, doit être oxydé en rétinal puis en acide rétinoïque pour être actif au niveau cellulaire, ce qui le rend moins irritant que la trétinoïne, mais aussi moins puissant. Les rétinoïdes agissent principalement en se liant aux récepteurs nucléaires RAR et RXR, ce qui permet de moduler l’expression de gènes impliqués dans la prolifération kératinocytaire, la différenciation épidermique et la synthèse de collagène. Ils favorisent le renouvellement cellulaire, améliorent l’homogénéité pigmentaire, stimulent la production de collagène de type I, tout en diminuant celle des métalloprotéinases, ce qui en fait une référence contre le photovieillissement.
Associer les rétinoïdes à l’acide hyaluronique permet de potentialiser leurs effets sur les signes de vieillissement tout en limitant les risques d’irritations grâce à une meilleure hydratation de la peau.
Une vaste étude faisant intervenir 1 462 personnes a évalué l'efficacité de l'association entre le rétinaldéhyde (RAL 0,05%) et des fragments d’acide hyaluronique de taille intermédiaire (HAFi, 0,5 à 1%) pour atténuer les signes de photovieillissement. Trois groupes ont été formés : groupe 1 (crème avec RAL 0,05% et HAFi 0,5%), groupe 2 (concentré anti-rides avec RAL 0,05% et HAFi 1%) et groupe 3 (association des deux produits). Les produits ont été appliqués quotidiennement pendant 90 jours. À l'issue de l'étude, les trois groupes ont montré une amélioration significative du score de photovieillissement, avec une réduction marquée des rides du front (- 19%), des sillons nasogéniens (- 20%), des rides de la patte d’oie (- 27%) et des rides péribuccales (- 34 %). En parallèle, l’élasticité de la peau s’est améliorée de 32 à 33% et l'hyperpigmentation a diminué de plus de 30%.