Molécule phare de l’hydratation cutanée, l’acide hyaluronique attire et retient l’eau dans la peau, améliorant visiblement son éclat et sa fermeté. Selon sa taille moléculaire, il agit en surface ou plus en profondeur. Pour optimiser les bienfaits apportés par l'acide hyaluronique, celui-ci peut être associé à d'autres actifs qui renforcent ses effets ou les complètent. Avec quels ingrédients utiliser l'acide hyaluronique ? Voici nos conseils.

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- Principes actifs
- Acide hyaluronique : à quels actifs l'associer ?
Acide hyaluronique : à quels actifs l'associer ?
- Association n°1 : Acide hyaluronique et collagène
- Association n°2 : Acide hyaluronique et niacinamide
- Association n°3 : Acide hyaluronique et vitamine C
- Association n°4 : Acide hyaluronique et vitamine E
- Association n°5 : Acide hyaluronique et aloe vera
- Association n°6 : Acide hyaluronique et céramides
- Association n°7 : Acide hyaluronique et rétinoïdes
- Association n°8 : Acide hyaluronique et bakuchiol
- Association n°9 : Acide hyaluronique et acide glycolique
- Association n°10 : Acide hyaluronique et acide salicylique
- Association n°11 : Acide hyaluronique et acide lactique
- Association n°12 : Acide hyaluronique et acide mandélique
- Sources
Association n°1 : Acide hyaluronique et collagène.
L'acide hyaluronique et le collagène sont étroitement liés dans la matrice extracellulaire du derme.
En effet, le collagène confère sa structure et sa résistance mécanique à la peau, tandis que l’acide hyaluronique occupe les espaces intercellulaires en retenant de grandes quantités d’eau, maintenant ainsi l’élasticité du tissu conjonctif. Ces deux composants interagissent : l’acide hyaluronique crée un environnement hydraté favorable à l’activité des fibroblastes, les cellules responsables de la synthèse du collagène, et contribue indirectement à la régénération de la matrice dermique.
En application topique, le collagène n’est pas capable de pénétrer profondément dans la peau en raison de sa taille moléculaire élevée. Cependant, il exerce un effet hydratant immédiat en formant un film occlusif à la surface de l’épiderme. Certaines formulations utilisent des peptides de collagène, des fragments plus petits, qui peuvent pénétrer davantage et stimuler la synthèse endogène de collagène en activant les fibroblastes, comme l'ont montré plusieurs études in vitro. De son côté, l’acide hyaluronique de bas poids moléculaire peut également stimuler l'activité des fibroblastes, tandis que sa forme à haut poids moléculaire reste elle aussi en surface et forme un film hydratant et protecteur.
Associer le collagène et l'acide hyaluronique permet d'améliorer l'hydratation de la peau à plusieurs niveaux, ainsi que son élasticité.
Si aucune recherche purement cosmétique n'a évalué cette combinaison, une étude clinique s'est penchée sur son intérêt pour limiter les complications postopératoires liées à l’extraction des dents de sagesse. Vingt participants ont été inclus, chacun recevant les deux traitements de manière randomisée : application de collagène seul d'un côté et collagène enrichi en acide hyaluronique de l’autre. Les auteurs ont mesuré l’ouverture buccale et l’ampleur du gonflement aux troisième et septième jours suivant l’intervention. Les résultats montrent une diminution globale du gonflement facial plus importante pour le côté ayant reçu les deux actifs. Cette étude semble indiquer que l'ajout d'acide hyaluronique dans la solution à base de collagène a eu un effet apaisant.
Association n°2 : Acide hyaluronique et niacinamide.
La niacinamide, ou vitamine B3, est un actif souvent utilisé en cosmétique. Elle possède de nombreux bienfaits pour la peau et aide notamment à renforcer la fonction barrière de l'épiderme, à atténuer l'hyperpigmentation et les rougeurs associées à l'inflammation. De plus, à l’échelle cellulaire, la niacinamide réduit la production de radicaux libres et limite l’activation du SASP (phénotype sécrétoire associé à la sénescence), un biomarqueur associé au vieillissement cutané prématuré. Des travaux in vitro ont montré qu’elle ralentit l’entrée des cellules en sénescence, prolonge la durée de vie des fibroblastes, et stimule la prolifération des kératinocytes, permettant ainsi de retarder l'apparition des rides.
La combinaison de l'acide hyaluronique et de la niacinamide est particulièrement intéressante pour hydrater la peau et prendre soin des peaux matures.
Cette association a été évaluée dans une série d’expériences ex vivo menées sur des explants de peau humaine obtenus après abdominoplastie. Une formule contenant 6% de niacinamide et 0,2% d’acide hyaluronique réparti entre haut poids moléculaire (>1 MDa) et fragments intermédiaires (≈120 kDa) a été utilisée pendant trois jours. Une coloration au bleu Alcian a révélé une densification notable de la matrice dermique, avec une augmentation de 52% des glycosaminoglycanes par rapport aux explants non traités. De plus, face à une irradiation UVA (20 J/cm² sur trois jours), les explants traités avec l'acide hyaluronique et la niacinamide ont montré une protection marquée contre la dégradation du collagène dermique, alors que les explants irradiés non traités présentaient une désorganisation du réseau de collagène.

Ces résultats prometteurs ont été confirmés in vivo dans une étude clinique menée auprès de 44 femmes âgées de 38 à 55 ans. Durant huit semaines, elles ont appliqué quotidiennement la formule à 5% de niacinamide et 0,2% d'acide hyaluronique. Dès un mois, des améliorations significatives ont été observées : 64% des participantes avaient une peau plus lisse et leur teint était en moyenne 21% plus éclatant. Au terme des deux mois, les résultats étaient encore plus marqués : l'ensemble des volontaires déclaraient avoir un teint plus lumineux (+ 44% d’éclat en moyenne), 95% d’entre elles présentaient une peau visiblement plus lisse (+ 39%) et plus rebondie (+ 39%). Enfin, la profondeur des rides a diminué en moyenne de 20%.
Association n°3 : Acide hyaluronique et vitamine C.
68,75%
sur 80 personnes interrogées pensent qu'il est bénéfique d'associer l'acide hyaluronique et la vitamine C.
L’association entre l’acide hyaluronique et la vitamine C figure parmi les plus utilisées en cosmétique. Ces deux molécules interviennent à des niveaux différents, mais synergiques : la vitamine C agit principalement comme antioxydant et permet d'unifier le teint, tandis que l’acide hyaluronique contribue à maintenir l’hydratation et l'intégrité de la fonction barrière de la peau.
La combinaison acide hyaluronique et vitamine C permet de cibler simultanément plusieurs aspects du vieillissement cutané : stress oxydatif, inflammation, perte d’éclat, rides et taches pigmentaires...
Cette synergie a été explorée pendant une étude in vitro publiée en 2017. Celle-ci s'est intéressée aux effets de l’acide hyaluronique et de la vitamine C sur des chondrocytes, des cellules du cartilage articulaire, dans un contexte de stress inflammatoire simulé par l’interleukine-1β, une cytokine pro-inflammatoire. Les chercheurs ont évalué séparément puis conjointement l’effet de l’acide hyaluronique (100 µg/mL) et de la vitamine C sous forme d’acide ascorbique (50 µg/mL) sur ces cellules. Chez les chondrocytes soumis à une inflammation, la combinaison des deux actifs a permis une restauration significative de leur morphologie et de leur viabilité cellulaire, surpassant légèrement les effets observés avec chaque molécule utilisée seule. Cette amélioration s’est accompagnée d’une réduction marquée de la cytotoxicité induite par IL-1β, suggérant un effet protecteur face au stress inflammatoire.
Par ailleurs, les chercheurs ont constaté une diminution significative de l’expression des métalloprotéinases MMP-3 et MMP-9, des enzymes qui dégradent la matrice extracellulaire. L’activité antioxydante a également été renforcée, avec une hausse de l’expression de la superoxyde dismutase (SOD), une enzyme qui piège les radicaux libres produits par le métabolisme. Ces résultats, même s'ils n'ont pas été obtenus avec des cellules cutanées, soutiennent l’idée que l’association entre l’acide hyaluronique et la vitamine C pourrait limiter les phénomènes du stress oxydatif et de l'inflammation sur la peau, contribuant ainsi à préserver l’intégrité du derme.

Association n°4 : Acide hyaluronique et vitamine E.
La vitamine E, ou tocophérol, est un antioxydant liposoluble naturellement présent dans les couches superficielles de l’épiderme. Elle joue un rôle essentiel pour neutraliser les radicaux libres générés par les expositions répétées aux UV et à la pollution. En réduisant l’oxydation des lipides membranaires, la vitamine E participe à la préservation de la barrière cutanée. On la retrouve aussi dans le sébum où elle protège ses constituants de l'oxydation, notamment le squalène qui, oxydé en peroxyde de squalène, devient comédogène. C'est pourquoi la vitamine E est parfois qualifiée de marqueur de la sévérité de l'acné. Elle est également connue pour ses propriétés apaisantes et anti-inflammatoires. La vitamine E est très présente dans les soins cosmétiques, et il n'est pas rare qu'elle soit associée à l'acide hyaluronique.
Combiner la vitamine E à l’acide hyaluronique permet de protéger la peau de la déshydratation et du stress oxydatif.
Association n°5 : Acide hyaluronique et aloe vera.
L’aloe vera est une plante médicinale connue pour sa richesse en polysaccharides, notamment l’acémannane, et pour ses propriétés hydratantes, anti-inflammatoires et cicatrisantes. Quand il est appliqué sur la peau, le gel d’aloe vera agit principalement en formant un film protecteur qui limite l’évaporation de l’eau, apaise les irritations et favorise la régénération des kératinocytes et fibroblastes. L'aloe vera est particulièrement utilisé pour prendre soin de sa peau après une exposition au soleil et pour accompagner la cicatrisation des plaies superficielles. Il convient à toutes les typologies de peau, même les plus sensibles.
Associer l’acide hyaluronique à l’aloe vera permet de renforcer l'hydratation cutanée tout en apaisant les peaux sensibles.
Une étude publiée en 2021 a évalué l'effet d'un gel combinant aloe vera et acide hyaluronique (AV-HA) sur la cicatrisation de brûlures superficielles chez 54 lapins. Quatre groupes ont été constitués : un groupe sans traitement, un groupe traité avec de l'acide hyaluronique seul, un autre avec la combinaison aloe vera et acide hyaluronique et un dernier avec une crème de sulfadiazine d’argent, un composé souvent utilisé pour apaiser les brûlures. Les produits étaient appliqués une fois par jour pendant 21 jours. Après 21 jours, la réduction de la surface brûlée était significativement plus importante dans le groupe AV-HA (1,12 ± 0,07 cm²), comparé à l’acide hyaluronique seul (1,56 ± 0,05 cm²), à la SSD (1,64 ± 0,06 cm²) et au groupe non traité (2,65 ± 0,09 cm²), comme le montre le tableau ci-dessous. Ces résultats suggèrent une synergie entre l’aloe vera et l’acide hyaluronique pour accélérer la réparation de la peau.
Groupe | Jour 1 | Jour 7 | Jour 14 | Jour 21 |
---|---|---|---|---|
Brûlure sans traitement | 3,26 | 3,13 (-4,0%) | 2,74 (-16,0%) | 2,65 (-18,7%) |
Acide hyaluronique | 3,21 | 2,54 (-20,9%) | 1,83 (-43,0%) | 1,56 (-51,4%) |
Acide hyaluronique et aloe vera | 3,15 | 2,15 (-31,7%) | 1,74 (-44,8%) | 1,12 (-64,4%) |
Sulfadiazine d’argent | 3,12 | 2,19 (-29,8%) | 1,96 (-37,2%) | 1,64 (-47,4%) |
Association n°6 : Acide hyaluronique et céramides.
≈ 40%
des lipides épidermiques sont des céramides.
Organisés en bicouches lipidiques intercellulaires, les céramides assurent la cohésion des cornéocytes et limitent la perte insensible en eau, ce qui maintient la barrière hydrolipidique et contribue à une peau souple et résistante face aux agressions extérieures. En application topique, les céramides sont capables de restaurer une barrière altérée, notamment en cas de xérose ou de dermatite atopique. Les céramides possèdent également des propriétés cicatrisantes. Certaines études ont en effet montré que ces actifs pouvaient moduler la concentration en eicosanoïdes, des molécules impliquées dans la régulation de l'inflammation et le processus de cicatrisation.
Associer les céramides et l'acide hyaluronique est particulièrement pertinent pour les peaux sèches et déshydratées.
Association n°7 : Acide hyaluronique et rétinoïdes.
Les rétinoïdes sont une famille de dérivés de la vitamine A. On distingue plusieurs formes, dont la trétinoïne, ou acide rétinoïque, le rétinol, le rétinaldéhyde et les esters de rétinyle, chacune ayant une puissance et une tolérance différentes. Le rétinol, par exemple, doit être oxydé en rétinal puis en acide rétinoïque pour être actif au niveau cellulaire, ce qui le rend moins irritant que la trétinoïne, mais aussi moins puissant. Les rétinoïdes agissent principalement en se liant aux récepteurs nucléaires RAR et RXR, ce qui permet de moduler l’expression de gènes impliqués dans la prolifération kératinocytaire, la différenciation épidermique et la synthèse de collagène. Ils favorisent le renouvellement cellulaire, améliorent l’homogénéité pigmentaire, stimulent la production de collagène de type I, tout en diminuant celle des métalloprotéinases, ce qui en fait une référence contre le photovieillissement.
Associer les rétinoïdes à l’acide hyaluronique permet de potentialiser leurs effets sur les signes de vieillissement tout en limitant les risques d’irritations grâce à une meilleure hydratation de la peau.
Une vaste étude faisant intervenir 1 462 personnes a évalué l'efficacité de l'association entre le rétinaldéhyde (RAL 0,05%) et des fragments d’acide hyaluronique de taille intermédiaire (HAFi, 0,5 à 1%) pour atténuer les signes de photovieillissement. Trois groupes ont été formés : groupe 1 (crème avec RAL 0,05% et HAFi 0,5%), groupe 2 (concentré anti-rides avec RAL 0,05% et HAFi 1%) et groupe 3 (association des deux produits). Les produits ont été appliqués quotidiennement pendant 90 jours. À l'issue de l'étude, les trois groupes ont montré une amélioration significative du score de photovieillissement, avec une réduction marquée des rides du front (- 19%), des sillons nasogéniens (- 20%), des rides de la patte d’oie (- 27%) et des rides péribuccales (- 34 %). En parallèle, l’élasticité de la peau s’est améliorée de 32 à 33% et l'hyperpigmentation a diminué de plus de 30%.
Association n°8 : Acide hyaluronique et bakuchiol.
Le bakuchiol est un composé d’origine végétale extrait des graines de Psoralea corylifolia. Il est souvent présenté comme une alternative naturelle aux rétinoïdes en raison de ses effets similaires sur la peau. Des études ont montré que le bakuchiol stimule la production du collagène, réduit l’activité des métalloprotéinases et améliore l’uniformité du teint. Le bakuchiol est néanmoins mieux toléré que les rétinoïdes. En effet, il ne provoque ni irritation, ni desquamation, ce qui le rend particulièrement intéressant pour les peaux sensibles. Par ailleurs, le bakuchiol possède des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires, contribuant à protéger la peau du stress oxydatif et des agressions environnementales.
Associer le bakuchiol à l’acide hyaluronique pourrait permettre de renforcer leurs effets tenseurs et hydratants. À ce jour, aucune étude scientifique n’a évalué cette association, mais leurs mécanismes complémentaires laissent supposer un intérêt potentiel.
Association n°9 : Acide hyaluronique et acide glycolique.
L’acide glycolique est un acide alpha-hydroxylé (AHA) issu principalement de la canne à sucre. Grâce à sa faible taille moléculaire, il pénètre efficacement dans l’épiderme. L'acide glycolique agit principalement comme un agent kératolytique en favorisant l’exfoliation des cellules mortes de la couche cornée. Il stimule également le renouvellement cellulaire et améliore l’éclat du teint. L'acide glycolique est notamment utilisé pour corriger les irrégularités pigmentaires, lisser les ridules et atténuer les cicatrices d’acné.
S’il existe peu de produits formulés avec à la fois de l’acide glycolique et de l’acide hyaluronique, ces deux actifs sont très souvent utilisés dans une même routine de soin : l’un pour lisser, l’autre pour réhydrater après l'exfoliation.
Une étude clinique menée sur 100 patients présentant un mélasma a évalué l’efficacité et la tolérance de différentes combinaisons d'actifs. Les participants ont été répartis en cinq groupes : groupe 1 (hydroquinone seule), groupe 2 (hydroquinone + acide glycolique), groupe 3 (hydroquinone + acide hyaluronique), groupe 4 (hydroquinone + acide glycolique + acide hyaluronique) et groupe 5 (placebo). Après application quotidienne pendant douze semaines, les groupes 1, 3 et 4 ont montré une amélioration significative du score MASI, indiquant une réduction nette de l’hyperpigmentation. Concernant les effets secondaires, l’ajout d’acide hyaluronique (groupe 4) a permis de les atténuer par rapport à la même formulation sans acide hyaluronique (groupe 2). Ces résultats suggèrent que l’acide hyaluronique pourrait améliorer la tolérance cutanée à l’acide glycolique.
Groupe 1 | Groupe 2 | Groupe 3 | Groupe 4 | Groupe 5 | |
---|---|---|---|---|---|
MASI | - 54% | - 39% | - 65% | - 65% | / |
Érythème | 20% | 30% | 0% | 30% | 0% |
Formation de croûtes | 0% | 40% | 0% | 10% | 0% |
Association n°10 : Acide hyaluronique et acide salicylique.
L’acide salicylique est un acide bêta-hydroxylé (BHA) surtout connu pour ses propriétés kératolytiques, comédolytiques et anti-inflammatoires. Lipophile, il a la capacité de pénétrer dans les glandes sébacées et de désobstruer les pores en dissolvant les ponts lipidiques entre les cornéocytes. L'acide salicylique est donc très apprécié des peaux grasses ou à tendance acnéique.
Même s’il n’existe pas de contre-indication connue à l’association de l’acide salicylique avec l’acide hyaluronique, les études cliniques sur cette combinaison sont quasi inexistantes à ce jour.
Cela étant, il semble plausible que l’acide hyaluronique, grâce à ses propriétés humectantes et apaisantes, puisse moduler les effets potentiellement desséchants ou irritants de l’acide salicylique, notamment chez les personnes ayant une peau mixte à tendance déshydratée ou sensible.
Association n°11 : Acide hyaluronique et acide lactique.
L’acide lactique est un acide alpha-hydroxylé (AHA) naturellement présent dans la peau en tant que composant du facteur naturel d’hydratation (NMF). Il est utilisé en cosmétique pour ses propriétés kératolytiques douces et hydratantes. Moins irritant que d’autres AHA, comme l’acide glycolique, il agit en affaiblissant les liaisons entre les cornéocytes, facilitant ainsi leur desquamation et le renouvellement cellulaire. Il contribue également à améliorer la texture de la peau, à atténuer les taches pigmentaires et à stimuler la production de céramides dans l’épiderme, ce qui favorise la fonction barrière. À faible concentration (< 5%), il possède un effet hydratant, tandis qu’à des doses plus élevées, il est utilisé pour son action exfoliante.
Associer l’acide lactique à l’acide hyaluronique pourrait théoriquement renforcer l'hydratation de la peau tout en lui assurant une exfoliation douce. Cependant, il n'existe aujourd'hui aucune étude sur cette combinaison.
Association n°12 : Acide hyaluronique et acide mandélique.
Enfin, l’acide mandélique est un autre AHA qui est dérivé de l’amande amère. Doté d’un poids moléculaire assez élevé, il pénètre lentement dans la peau et est généralement mieux toléré que l'acide glycolique. Comme l'acide lactique, il possède une action kératolytique douce. L'acide mandélique se distingue par ses effets antibactériens, notamment contre Escherichia coli, Proteus mirabilis, Klebsiella pneumonia et Staphylococcus aureus, utiles pour rééquilibrer le microbiote cutané.
L'association entre l'acide mandélique et l'acide hyaluronique repose sur la même logique que celle entre l'acide lactique et l'acide hyaluronique : offrir à la peau une exfoliation douce et une meilleure hydratation. Il n'existe toutefois pas d'études validant cette combinaison.
Sources
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