Les pellicules sont un déséquilibre du cuir chevelu très fréquent. Elles sont dues à une desquamation excessive du cuir chevelu. Normalement, le renouvellement cellulaire du cuir chevelu s’effectue sur un cycle d’environ 28 jours, mais, dans le cas des pellicules, ce processus s'accélère et provoque un détachement prématuré des kératinocytes. L'apparition des pellicules est multifactorielle et ne traduit pas une mauvaise hygiène, contrairement à une idée reçue. La prolifération d’une levure naturellement présente sur la peau, Malassezia furfur, joue un rôle majeur en perturbant l’équilibre cutané et en déclenchant une réaction inflammatoire. À cela s’ajoutent d’autres éléments, comme le stress, les variations hormonales, une prédisposition génétique ou encore l’utilisation de produits capillaires inadaptés.
La première réponse face aux pellicules consiste à utiliser un soin anti-pelliculaire.
Solution n°1 aux pellicules : Utiliser un produit anti-pelliculaire.
Qu'il s'agisse de shampooings, de sérums ou de lotion, ces formules contiennent des actifs spécifiquement développés pour cibler à la fois la prolifération du champignon Malassezia furfur et l’inflammation du cuir chevelu. Le kétoconazole et le sulfure de sélénium, par exemple, possèdent une activité antifongique puissante qui réduit la densité de levures responsables du déséquilibre cutané. L’acide salicylique et l'acide glycolique permettent, quant à eux, de dissoudre les amas de squames pour assainir le cuir chevelu. L'acide salicylique est aussi intéressant pour lutter contre l'excès de sébum, qui participe à aggraver les pellicules et à provoquer une dermite séborrhéique. Parmi les actifs anti-pelliculaires les plus efficaces, on retrouve également le ciclopirox olamine et la piroctone olamine, structurellement similaires et complémentaires.
Seule une utilisation régulière du soin anti-pelliculaire permet de se débarrasser durablement des pellicules. Lorsqu'il s'agit d'un shampooing, en phase d’attaque, celui-ci est généralement appliqué deux à trois fois par semaine, en laissant poser quelques minutes avant rinçage afin de laisser le temps aux actifs d’agir. Une fois les symptômes contrôlés et les pellicules disparues, un usage en entretien hebdomadaire suffit souvent à prévenir les récidives. Il est également conseillé d’alterner entre un shampooing antipelliculaire et un shampooing doux et hydratant, afin de ne pas fragiliser le cuir chevelu, surtout si vos pellicules sont sèches et bénignes.
Note : Plusieurs études ont mis en évidence un lien entre les pellicules et une dysbiose de la flore bactérienne et fongique du cuir chevelu. Les résultats indiquent un nouveau rôle potentiel des bactéries commensales dans le maintien de l'homéostasie du cuir chevelu et mettent en évidence un rôle important et encore inconnu du microbiome du cuir chevelu. Pour information, les bactéries commensales sont une classe de micro-organismes vivant à la surface de notre peau, sans lui nuire ni lui profiter. Cela s'apparente à une forme de symbiose, mais qui n'est bénéfique que pour l'une des parties. De ce fait, l'utilisation de prébiotiques dans les shampooings anti-pelliculaires pourrait être très intéressante pour soutenir le microbiote.
Solution n°2 aux pellicules : Exfolier régulièrement son cuir chevelu.
Au-delà de l'utilisation de soins anti-pelliculaires, l’exfoliation du cuir chevelu joue un rôle essentiel pour limiter la formation des pellicules. En effet, l’accumulation de cellules mortes et de résidus de sébum crée un terrain favorable à la prolifération microbienne et accentue les démangeaisons. Pour désobstruer les follicules pileux et prévenir la formation de nouvelles squames, nous vous conseillons donc d'utiliser un shampooing contenant des actifs exfoliants ou de réaliser un gommage doux une à deux fois par semaine.
Une étude récente menée avec 32 volontaires a d’ailleurs confirmé l’intérêt de cette approche : après 15 jours d’utilisation quotidienne d’un gommage formulé avec des acides exfoliants (AHAs, BHAs et PHAs) associé à un sérum hydratant, les participants présentaient une réduction significative des pellicules visibles. En parallèle, l’hydratation du cuir chevelu avait augmenté, ce qui contribuait à diminuer les sensations de tiraillements et les démangeaisons.