Associations actifs acide azélaïque.

À quels actifs associer l'acide azélaïque ?

Bien connu pour ses propriétés anti-inflammatoires, antibactériennes et matifiantes, l’acide azélaïque est souvent utilisé pour prendre soin des peaux grasses, sujettes aux imperfections ou aux rougeurs. Son efficacité pourrait-elle être optimisée en le combinant avec d'autres actifs ? Quelles associations sont souvent retrouvées en cosmétique ? Découvrez les réponses à ces questions dans cet article.

Association n°1 : Acide azélaïque et niacinamide.

La niacinamide est un actif particulièrement bien documenté pour ses effets anti-inflammatoires, apaisants et réparateurs. Elle participe au renforcement de la barrière cutanée en stimulant la synthèse de céramides et en limitant la perte insensible en eau. La niacinamide est également capable de réduire les rougeurs, d'atténuer l’hyperpigmentation post-inflammatoire et pourrait moduler la production de sébum. Bien tolérée, elle est souvent retrouvée dans les soins destinés aux peaux sensibles ou sujettes aux inflammations chroniques.

L’association de la niacinamide à l’acide azélaïque semble donc particulièrement pertinente pour les peaux réactives ou souffrant de couperose. Tandis que l’acide azélaïque inhibe la fonction métabolique des neutrophiles, ce qui impacte la libération des espèces réactives de l'oxygène pro-inflammatoires, la niacinamide renforce la tolérance cutanée et apaise la peau. Cette combinaison pourrait également améliorer l’uniformité du teint, en ciblant à la fois l’hyperpigmentation post-inflammatoire et les rougeurs diffuses, un effet qu'il serait intéressant de confirmer par des études cliniques.

Association n°2 : Acide azélaïque et zinc.

Le zinc, souvent retrouvé sous forme de gluconate de zinc, de zinc PCA ou d’oxyde de zinc, est un actif reconnu pour ses propriétés séborégulatrices, antibactériennes et anti-inflammatoires. Il est donc fréquemment utilisé pour formuler des produits destinés aux peaux grasses ou à tendance acnéique. Selon sa forme, le zinc peut également accompagner le processus de cicatrisation. L'associer à l'acide azélaïque, ayant une action matifiante et anti-inflammatoire, pourrait donc être pertinent pour diminuer l'hyperséborrhée et réduire la brillance. Cette association n'a toutefois pas été testée en ce sens lors d'études cliniques.

En revanche, des travaux menés par SLUZEVICH et son équipe se sont intéressés à ses effets sur le mélasma. Les chercheurs ont évalué l'efficacité et la tolérance d'un soin associant 0,075% de tazarotène, un rétinoïde, 20% d’acide azélaïque, 0,1% de tacrolimus, un immunosuppresseur, et 10% d’oxyde de zinc. 16 patients présentant de l'hyperpigmentation ont appliqué quotidiennement cette formulation pendant 20 semaines. Les résultats ont montré une amélioration significative du score MASI (Melasma Area and Severity Index), passant de 18,9 en moyenne à 13,3 . Un quart des participants ont atteint un score MASI inférieur à 8 en fin d’étude. Les effets indésirables rapportés étaient majoritairement légers et transitoires. Il est toutefois difficile de dire quel rôle a joué l'association acide azélaïque et oxyde de zinc, étant donné qu'ils étaient combinés à d'autres actifs.

Avant/après traitement d'une personne avec de l'hyperpigmentation sur les joues.
Avant/après traitement d'une personne avec de l'hyperpigmentation sur les joues.
Source : SLUZEVICH J. & al. Evaluating the efficacy, safety, and tolerability of the combination of tazarotene, azelaic acid, tacrolimus, and zinc oxide for the treatment of melasma: A pilot study. The Journal of Clinical and Aesthetic Dermatology (2019).

Association n°3 : Acide azélaïque et vitamine C.

La vitamine C, ou acide ascorbique, est largement reconnue pour ses propriétés antioxydantes, son rôle dans la synthèse du collagène et son effet unifiant sur le teint. Elle agit à la fois en neutralisant les radicaux libres induits par les UV ou la pollution et en inhibant l’activité de la tyrosinase, une enzyme nécessaire pour synthétiser la mélanine. La vitamine C est donc un actif de choix pour les personnes souhaitant unifier leur teint. Il pourrait être intéressant de l'associer à l'acide azélaïque pour les peaux sujettes aux taches pigmentaires et aux rougeurs résiduelles après une inflammation.

Une étude menée avec 20 volontaires a évalué l'effet d’un protocole de huit séances hebdomadaires combinant l'application d'un soin à 20% d’acide azélaïque et à 30% d’acide phytique sur l’ensemble du visage, avec en plus 40% d’acide L-ascorbique uniquement sur le côté gauche. Après deux mois, les résultats ont montré une amélioration significative de l’érythème et de l’hyperpigmentation, particulièrement marquée lorsque les trois actifs étaient associés. Une augmentation notable de l’hydratation cutanée a également été observée et tous les participants ont exprimé leur satisfaction, rapportant une meilleure fermeté, élasticité, homogénéité du teint, et une réduction des rougeurs et des rides. L'association entre l'acide azélaïque et et la vitamine C semble ainsi efficace pour améliorer l'apparence globale de la peau.

Association n°4 : Acide azélaïque et acide glycolique (AHA).

L’acide glycolique, un acide alpha-hydroxylé (AHA), est un actif connu pour ses propriétés kératolytiques. Grâce à sa petite taille moléculaire, il pénètre facilement dans la couche cornée et favorise l'élimination des cellules mortes, améliorant ainsi la texture de la peau et les irrégularités pigmentaires. Associer l'acide glycolique à l’acide azélaïque pourrait améliorer la prise en charge des peaux sujettes aux imperfections ou aux taches brunes.

Une étude de 24 semaines a été menée auprès de 60 patients présentant un mélasma. Les volontaires ont été répartis en deux groupes : le premier a reçu un peeling à 30% d'acide glycolique toutes les trois semaines associé à une application biquotidienne de crème à 20% d’acide azélaïque, tandis que le second n’a utilisé que la crème. L’efficacité a été évaluée par le score MASI. Si celui-ci a significativement diminué pour les deux groupes, la baisse a été plus prononcée pour le groupe ayant bénéficié des séances de peeling à l'acide glycolique et de la crème à l'acide azélaïque.

Pour les peaux sensibles, il est préférable de ne pas appliquer simultanément un soin renfermant de l'acide glycolique et un produit avec de l'acide azélaïque, au risque de provoquer des irritations.

Évolution du score MASI suite à l'utilisation de l'acide azélaïque, couplé ou non à l'acide glycolique.
Évolution du score MASI suite à l'utilisation de l'acide azélaïque, couplé ou non à l'acide glycolique.
Source : DUA R. & al. Combination of glycolic acid peel and topical 20% azelaic acid cream in melasma patients: Efficacy and improvement in quality of life. Journal of Cosmetic Dermatology (2016).

Association n°5 : Acide azélaïque et acide salicylique (BHA).

L’acide salicylique est un acide bêta-hydroxylé (BHA) qui présente une forte affinité avec les milieux lipidiques. Il est ainsi capable de pénétrer profondément dans les pores encombrés de sébum et de les désincruster. De plus, l’acide salicylique possède des propriétés légèrement antimicrobiennes et anti-inflammatoires, qui pourraient compléter celles de l’acide azélaïque pour cibler les imperfections.

Un essai mené sur 34 patients présentant une acné légère à modérée a évalué l’effet de quatre séances de peeling réalisées à deux semaines d’intervalle. Une solution combinée d’acide salicylique (SA) à 20% et d’acide azélaïque (AA) à 20% a été appliquée sur une moitié du visage, tandis que l’autre moitié recevait un peeling à 25% d’acide trichloracétique (TCA). Les évaluations cliniques ont montré une amélioration plus rapide des lésions inflammatoires du côté traité par SA/AA, et des lésions non inflammatoires du côté traité par TCA. À l’issue des quatre séances, les deux traitements ont permis une amélioration significative, sans différence marquée entre les deux, même si les participants ont exprimé une préférence pour le côté traité par SA/AA, jugé plus confortable.

Efficacité de l'association acide azélaïque et acide salicylique sur des lésions acnéiques inflammatoires ou non, comparée à l'acide trichloroacétique.
Efficacité de l'association acide azélaïque et acide salicylique sur des lésions acnéiques inflammatoires ou non, comparée à l'acide trichloroacétique.
Source : HAY R. A. & al. Clinical and dermoscopic evaluation of combined (salicylic acid 20% and azelaic acid 20%) versus trichloroacetic acid 25% chemical peel in acne: An RCT. Journal of Dermatological Treatment (2019).

Association n°6 : Acide azélaïque et gluconolactone (PHA).

La gluconolactone est un acide poly-hydroxylé (PHA) qui se distingue des autres exfoliants par sa grande tolérance cutanée. Grâce à sa structure moléculaire plus volumineuse, elle pénètre lentement dans la peau, ce qui limite considérablement les risques d’irritation. La gluconolactone est ainsi un exfoliant de choix pour les peaux sensibles. Son association avec l’acide azélaïque pourrait convenir aux peaux fragilisées présentant des imperfections, une sensibilité vasculaire ou encore des poussées de rosacée.

Aucune étude clinique n’a encore validé cette combinaison. Néanmoins, leurs mécanismes d’action complémentaires suggèrent que l'association entre l'acide azélaïque et la gluconolactone pourrait être bénéfique aux peaux sensibles, mixtes à tendance acnéique ou sujette aux rougeurs.

Association n°7 : Acide azélaïque et peroxyde de benzoyle.

Bien connu des peaux sujettes à l'acné, le peroxyde de benzoyle possède des propriétés kératolytiques et antibactériennes qui aident à prévenir l'obstruction des pores de la peau par l'accumulation de cellules mortes et à éliminer Cutibacterium acnes, la bactérie impliquée dans l'inflammation des lésions acnéiques. L’idée d’associer le peroxyde de benzoyle à l’acide azélaïque repose sur la complémentarité de leurs actions antibactériennes et anti-inflammatoires. Tandis que le peroxyde de benzoyle cible rapidement la prolifération bactérienne, l’acide azélaïque agit plus en douceur, en limitant l’inflammation et en atténuant les rougeurs associées aux boutons.

Il serait intéressant que des études cliniques se penchent sur cette combinaison, afin d'évaluer son efficacité et sa tolérance.

Association n°8 : Acide azélaïque et rétinoïdes.

Les rétinoïdes constituent une classe d’actifs de référence en dermatologie pour la prise en charge de l’acné et du vieillissement cutané. Leur mécanisme d’action repose sur la régulation du renouvellement cellulaire, l'augmentation de la synthèse de collagène, la diminution de l'inflammation et, pour les rétinoïdes oraux, sur la réduction de l'activité des glandes sébacées. Associer les rétinoïdes à l’acide azélaïque pourrait permettre d’optimiser la prise en charge des peaux à tendance acnéique et inflammatoire.

Cependant, cette combinaison n'est pas sans risque pour les peaux sensibles. En effet, les rétinoïdes, notamment le rétinol et la trétinoïne, peuvent provoquer des irritations, de la sécheresse et des desquamations. Les superposer avec de l'acide azélaïque, aux propriétés matifiantes, pourrait fragiliser davantage la barrière cutanée. Nous vous recommandons ainsi d'introduire ces deux actifs de manière progressive dans votre routine. Par ailleurs, en cas de traitement par isotrétinoïne orale, l’ajout d’acide azélaïque topique est généralement déconseillé, la peau étant déjà très sensibilisée par voie systémique.

Association n°9 : Acide azélaïque et acide arbutine.

L’acide arbutine est un dérivé de l’hydroquinone naturellement présent dans certaines plantes comme la busserole. En cosmétique, il est reconnu pour son action dépigmentante, principalement via l’inhibition de la tyrosinase. L'acide arbutine est particulièrement indiqué pour atténuer les taches pigmentaires et est bien toléré par la plupart des typologies de peau. Associer l'acide azélaïque à l'acide arbutine pourrait renforcer ses effets dépigmentants. Il s'agit néanmoins d'une hypothèse car, à ce jour, aucune étude ne s'est penchée sur l'éventuelle synergie existant entre ces actifs.

Association n°10 : Acide azélaïque et hydroquinone.

Pour les mêmes raisons, certaines personnes s'interrogent quant à l'association entre l'acide azélaïque et l'hydroquinone. Pour rappel, l'hydroquinone est un actif dépigmentant très efficace mais controversé car il est suspecté d'être cancérigène, allergisant et reprotoxique. En Europe, seul son usage professionnel est autorisé. Chez Typology, nous déconseillons d'utiliser l'hydroquinone, seule ou en association avec l'acide azélaïque, par principe de précaution. Si vous souffrez d'hyperpigmentation, nous vous recommandons plutôt de vous tourner vers l'acide arbutine, un dérivé présentant un meilleur profil de sécurité.

Association n°11 : Acide azélaïque et acide tranéxamique.

Il est également possible d'associer l'acide azélaïque à l'acide tranéxamique, un autre actif réputé pour ses propriétés dépigmentantes. Une étude a étudié cette association en recrutant 33 femmes présentant une hyperpigmentation modérée à sévère. Pendant six semaines, les participantes ont appliqué quotidiennement une crème à base d'acide azélaïque et d'acide tranéxamique (concentrations non précisées). La pigmentation de leur peau a été suivie tout au long de l'étude à l'aide photographies et d'évaluation par des dermatologues. À l'issue de l'étude, une amélioration de la pigmentation de la peau des patientes a été observée par logiciel informatique.

Efficacité de l'association acide azélaïque et acide tranéxamique sur l'hyperpigmentation.
Efficacité de l'association acide azélaïque et acide tranéxamique sur l'hyperpigmentation.
Source : CHABERT L. & al. In vitro and in vivo assessment of an innovative peeling system with azelaic and tranexamic acids for targeted hyperpigmentation reduction. Dermatology and Therapy (2025).

Association n°12 : Acide azélaïque et acide kojique.

Certains individus se questionnent aussi sur la pertinence d'associer l'acide azélaïque à l'acide kojique pour réduire leurs taches brunes. Toutefois, si l'acide kojique est autorisé en cosmétique, il est suspecté de traverser la barrière cutanée et d'être cancérigène, mutagène et perturbateur endocrinien. C'est pourquoi nous vous déconseillons d'utiliser de l'acide kojique, avec ou sans acide azélaïque. Si vous présentez de l'hyperpigmentation, il existe d'autres actifs dont la sûreté est mieux documentée.

Association n°13 : Acide azélaïque et acide mandélique (AHA).

L’acide mandélique est un acide de fruit de la famille des AHA, dérivé de l’amande amère. Sa particularité réside dans sa taille moléculaire plus élevée que les autres AHA, comme l’acide glycolique, ce qui rend sa pénétration cutanée plus lente et réduit le risque d’irritation. Cela en fait un exfoliant bien toléré, même par les peaux sensibles ou sujettes à l’hyperpigmentation post-inflammatoire. Le combiner à l’acide azélaïque pourrait être une stratégie intéressante pour agir simultanément sur les irrégularités du grain de peau, les imperfections et les taches pigmentaires résiduelles.

En l'absence de recherche scientifique à ce sujet, la potentielle synergie entre l'acide azélaïque et l'acide mandélique reste hypothétique.

Association n°14 : Acide azélaïque et urée.

L'urée est un actif cosmétique intéressant, à la fois hydratant et exfoliant. En effet, à faible concentration (environ 2 à 10%), elle agit comme un humectant, attirant l’eau dans les couches superficielles de l’épiderme et renforçant la fonction barrière cutanée. À plus haute concentration (au-delà de 10%), elle présente une activité kératolytique et facilite l’élimination des cellules mortes à la surface de la peau, tout en l'adoucissant. Il pourrait être bénéfique de combiner l'urée à l'acide azélaïque, afin d'amplifier ses propriétés exfoliantes, tout en profitant des vertus anti-inflammatoires de l'acide azélaïque. Cette association pourrait notamment être bénéfique pour les personnes sujettes au psoriasis, une dermatose inflammatoire qui se manifeste par un épaississement de la peau.

À nouveau, aucune étude ne s'est à ce jour penchée sur la combinaison entre l'acide azélaïque et l'urée, ce qui incite à la prudence.

Association n°15 : Acide azélaïque et bakuchiol.

Le bakuchiol est un composé d’origine végétale extrait des graines de Psoralea corylifolia, souvent présenté comme une alternative douce au rétinol. Il est reconnu pour ses effets antioxydants et anti-inflammatoires et sa capacité à atténuer les taches brunes et les signes de l'âge, sans entraîner de sensibilisation de la peau. Le bakuchiol et l'acide azélaïque pourraient présenter une approche synergique pour cibler à la fois les imperfections, l'excès de sébum, les rougeurs et le photovieillissement.

L'acide azélaïque et le bakuchiol pourraient être une option intéressante pour les personnes en quête d'une routine active mais douce, notamment en cas de rosacée légère ou d'imperfections fréquentes. Il serait bon que des recherches soient menées sur cette potentielle synergie dans le futur.

Association n°16 : Acide azélaïque et huile essentielle d'arbre à thé.

L’huile essentielle d’arbre à thé est bien connue pour ses propriétés antibactériennes, antifongiques et anti-inflammatoires. Diluée dans une huile végétale, elle est fréquemment utilisée comme soin local pour atténuer les imperfections. Il est possible que l'associer à l'acide azélaïque puisse renforcer son action antibactérienne et apaisante et contribuer à prévenir les poussées d'acné. Cependant, nous vous conseillons de rester prudent avant de combiner l'acide azélaïque à l'huile essentielle d'arbre à thé, cette combinaison pouvant être irritante pour les peaux sensibles ou à forte concentration.

Par ailleurs, aucun essai clinique ne valide à ce jour l’efficacité et la tolérance de l'association entre l'acide azélaïque et l'huile essentielle d'arbre à thé.

Association n°17 : Acide azélaïque et vitamine E.

La vitamine E, ou tocophérol, est un antioxydant liposoluble naturellement présent dans le sébum humain. Elle joue un rôle central dans la stabilisation des membranes cellulaires soumises au stress oxydatif, en neutralisant les radicaux libres générés notamment par les rayons UV, la pollution ou certains processus inflammatoires. Cette action protectrice est d’autant plus intéressante que l’oxydation des lipides du sébum, comme le squalène, peut contribuer à des problématiques cutanées telles que l’acné. En formulation cosmétique, la vitamine E est utilisée non seulement pour ses propriétés biologiques, mais aussi pour sa capacité à limiter l’oxydation des formules, prolongeant ainsi leur efficacité et leur tolérance. Bien que l'acide azélaïque ne soit pas particulièrement vulnérable à l’oxydation, il est fréquemment combiné à d'autres composés qui, eux, le sont. Dans ce cadre, l'ajout de vitamine E peut être bénéfique.

Association n°18 : Acide azélaïque et acide hyaluronique.

L’acide hyaluronique est un glycosaminoglycane naturellement présent dans la matrice extracellulaire de la peau, reconnu pour sa capacité à retenir l’eau. Selon son poids moléculaire, il peut hydrater les couches superficielles de l’épiderme ou pénétrer plus profondément pour soutenir la cohésion cellulaire et la fonction barrière cutanée. Il est donc largement utilisé pour réhydrater la peau et améliorer son élasticité. Il peut être pertinent d'associer l'acide azélaïque à l'acide hyaluronique. Cela permet de réduire les imperfections et les rougeurs en évitant de fragiliser et de déshydrater la peau. En effet, si l’acide azélaïque est reconnu pour son efficacité anti-inflammatoire et antibactérienne, il peut parfois assécher légèrement la peau, surtout lorsqu’il est utilisé à des concentrations élevées (15 à 20%). L’acide hyaluronique, en apportant une hydratation immédiate, compense cet effet desséchant et améliore la tolérance sur le long terme.

Remarque : Malgré certaines idées reçues, l’acide hyaluronique ne suffit pas à lui seul pour hydrater durablement la peau. Sans apport de corps gras, de type crème ou baume, l’eau qu’il attire risque de s’évaporer de la peau.

Association n°19 : Acide azélaïque et huile végétale de rose musquée.

L’huile végétale de rose musquée est une huile végétale riche en acides gras poly-insaturés, en particulier en acide linoléique et en acide alpha-linolénique. Elle est réputée pour favoriser la régénération cutanée, atténuer l’apparence des cicatrices, des taches pigmentaires et des ridules, tout en améliorant l’élasticité de la peau. On peut donc supposer qu'utiliser simultanément de l'acide azélaïque et de l'huile de rose musquée pourrait être judicieux pour cibler à la fois les imperfections, les rougeurs et les marques post-inflammatoires.

Néanmoins, des nuances méritent d'être apportées car l'huile de rose musquée est conne pour être légèrement comédogène. Son application pure est donc déconseillée aux peaux grasses ou à tendance acnéique. Cela ne signifie pas pour autant qu’elle est inadaptée à toutes les typologies de peau : les peaux normales à sèches la tolèrent en général très bien. Par ailleurs, son comportement peut varier selon la formulation. Intégrée dans un soin, son potentiel comédogène dépend de sa concentration et de l’ensemble des ingrédients présents. Quoi qu'il en soit, à ce jour, aucune étude n’a démontré de bénéfice particulier à associer l’huile de rose musquée à l’acide azélaïque.

Association n°20 : Acide azélaïque et soufre.

Le soufre est un actif ancien mais toujours utilisé en cosmétique, principalement pour ses propriétés matifiantes, anti-inflammatoires, kératolytiques et antimicrobiennes, proches de celles de l'acide azélaïque. Son principal inconvénient est son odeur, pouvant repousser certaines personnes. L’association entre l'acide azélaïque et le soufre présente une logique intéressante. Tous deux exerçant des actions sensiblement identiques, leur combinaison pourrait cibler plusieurs facteurs de développement des imperfections, comme l'excès de sébum, l'hyperkératinisation, la prolifération bactérienne et l'inflammation.

La synergie entre l'acide azélaïque et le soufre reste aujourd’hui hypothétique, faute d’études cliniques. Par ailleurs, le soufre, tout comme l’acide azélaïque, peut avoir un effet légèrement asséchant sur la peau. Leur association, bien que potentiellement complémentaire, pourrait donc s’avérer trop irritante.

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