Association d'actifs avec l'acide polyglutamique.

À quels autres actifs l’acide polyglutamique peut-il être associé ?

Biopolymère dérivé de l'acide glutamique, l'acide polyglutamique est un actif relativement récent dans les soins de la peau dont les études scientifiques ont démontré d'excellentes propriétés hydratantes. Associé à d'autres composés, son efficacité peut être décuplée. Découvrez dans cet article les combinaisons les plus pertinentes à réaliser avec l'acide polyglutamique durant votre routine de soin.

Association n°1 : Acide polyglutamique et acide hyaluronique.

L'acide polyglutamique est souvent comparé à l'acide hyaluronique. Ces deux actifs diffèrent par leur poids moléculaire, leur structure chimique et leur origine : l'acide hyaluronique est naturellement produit par l'organisme, notamment par les fibroblastes de la peau, tandis que l'acide polyglutamique est obtenu suite à la fermentation de certaines bactéries, comme la bactérie à Gram positif Bacillus subtilis.

L'acide polyglutamique et l'acide hyaluronique ont des effets hydratants complémentaires.

Associer ces deux actifs est particulièrement intéressant pour offrir une hydratation complète à la peau et atténuer les ridules de déshydratation. L'acide polyglutamique possède un fort pouvoir humectant et peut retenir jusqu'à 5 000 fois son poids en eau. Cependant, son poids moléculaire important ne lui permet pas de pénétrer en profondeur dans l'épiderme. Il agit donc plutôt en surface et forme un film continu qui piège l'humidité. L'acide hyaluronique est quant à lui capable de fixer jusqu'à 1 000 fois son poids en eau. De plus, en fonction de son poids moléculaire, il peut pénétrer plus ou moins profondément dans l’épiderme et soutenir la production d'acide hyaluronique par les fibroblastes. Cette synergie entre l'acide polyglutamique et l'acide hyaluronique offre à la peau une hydratation multicouche, avec une action à la fois en surface et plus en profondeur, particulièrement recherchée par les peaux déshydratées et sujettes aux tiraillements.

Association n°2 : Acide polyglutamique et rétinol.

Associer l’acide polyglutamique au rétinol, l’un des actifs cosmétiques les plus étudiés, présente un double intérêt : obtenir de meilleurs résultats et minimiser les effets secondaires. En effet, le rétinol, un dérivé de la vitamine A, est réputé pour stimuler le renouvellement cellulaire, favoriser la synthèse de collagène et améliorer la texture cutanée. Néanmoins, son efficacité s’accompagne souvent d’une phase d’irritation transitoire, en particulier chez les peaux sensibles. Rougeurs, sensations de brûlure et desquamation excessive sont autant de manifestations cutanées fréquemment observées lorsqu'on commence à utiliser du rétinol.

Dans ce contexte, grâce à son fort pouvoir hygroscopique et sa capacité à former un film protecteur mais non-occlusif à la surface de la peau, l'acide polyglutamique apparaît comme un allié. En améliorant l'hydratation de la peau et sa fonction barrière, il permet de réduire la réactivité cutanée engendrée par le rétinol et d'améliorer la tolérance de cet actif. Par ailleurs, ses propriétés hydratantes lui permettent d'aider à lisser les ridules de déshydratation, de façon complémentaire à l'action plus en profondeur du rétinol sur le vieillissement cutané.

Association n°3 : Acide polyglutamique et collagène.

L’association entre l’acide polyglutamique et le collagène constitue une autre synergie intéressante pour améliorer l’hydratation et la structure de la peau. Alors que l'acide polyglutamique agit essentiellement en surface pour limiter les pertes en eau, le collagène agit à plusieurs niveaux, à condition qu’il soit utilisé sous une forme à faible poids moléculaire, c'est-à-dire hydrolysé, afin de pouvoir franchir la barrière cutanée. Des études ont en effet montré que ce collagène pouvait stimuler la prolifération et l'activité des fibroblastes du derme, favorisant ainsi la production naturelle de collagène, d'élastine et d'acide hyaluronique. Le collagène favorise également une meilleure adhésion cellule-cellule, renforçant ainsi l’intégrité de la barrière épidermique. Ces actions sont efficacement complétées par celles de l'acide polyglutamique, qui retient l’eau en surface et limite son évaporation. Ensemble, ils forment un véritable bouclier hydrique.

Important : Pour avoir les effets exposés ci-dessus, il est nécessaire que le collagène utilisé dans les soins cosmétiques soit hydrolysé afin d'atteindre une taille de peptide inférieure à 6 kDa. Au-delà, il ne parvient pas à traverser la barrière cutanée et demeure à la surface de la peau.

Association n°4 : Acide polyglutamique et niacinamide.

Il est également possible de combiner l'acide polyglutamique au niacinamide, une forme active et stable de la vitamine B3. Si l'acide polyglutamique possède une très bonne capacité de rétention d'eau à la surface de l'épiderme, le niacinamide agit plus en profondeur pour réhydrater la peau. Plusieurs études ont montré que cette molécule pouvait augmenter le taux de biosynthèse des céramides, du cholestérol, des acides gras libres, ainsi que d'autres fractions de sphingolipides épidermiques dans la couche cornée, des composés lipidiques jouant un rôle central dans l'intégrité structurelle et fonctionnelle de la fonction barrière cutanée. Le niacinamide et l'acide polyglutamique ont ainsi un rôle hydratant complémentaire.

Le niacinamide est également reconnu pour ses propriétés anti-inflammatoires, antioxydantes et dépigmentantes. Il module la libération d’interleukines pro-inflammatoires, limite l’oxydation cellulaire et inhibe le transfert des mélanosomes vers les kératinocytes, ce qui en fait un actif de choix pour les peaux sujettes aux rougeurs ou à l’hyperpigmentation. En maintenant une hydratation optimale, l'acide polyglutamique soutient l’action du niacinamide et réduit les irritations parfois observées à des concentrations élevées.

Association n°5 : Acide polyglutamique et vitamine C.

Combiner l'acide polyglutamique à la vitamine C ou à ses dérivés peut aussi être bénéfique et permet de conjuguer hydratation et protection contre le stress oxydatif. En effet, la vitamine C est l'un des actifs antioxydants les plus documentés et est non seulement capable de neutraliser les radicaux libres, mais aussi d'inhiber la tyrosinase, une enzyme clé de la mélanogenèse, et de stimuler la synthèse de collagène, ce qui en fait un actif de choix pour corriger le teint irrégulier et prévenir le photovieillissement. Néanmoins, sa forte réactivité et son pH acide, particulièrement lorsqu'il s'agit de vitamine C pure, peuvent la rendre irritante pour les peaux sensibles.

Pour limiter les effets secondaires liés à la vitamine C, il peut être pertinent de la combiner à l'acide polyglutamique. En tant qu’humectant de haut poids moléculaire, il forme un film protecteur à la surface de la peau, limitant l’évaporation de l’eau et réduisant les sensations de tiraillement que peuvent induire les formules à la vitamine C. De plus, ce film hydratant permet de renforcer l’intégrité de la barrière cutanée, ce qui augmente la tolérance globale du soin.

Association n°6 : Acide polyglutamique et extrait d'algue rouge.

L'acide polyglutamique et l'extrait d'algue rouge constitue une autre association bénéfique pour renforcer l'hydratation de la peau. En effet, le carraghénane extrait de l'algue rouge est capable de stimuler la synthèse d'acide hyaluronique, renforçant ainsi l'hydratation cutanée naturelle. De plus, des études ont montré que cet ingrédient botanique pouvait stimuler la synthèse de céramides, ce qui renforce l'étanchéité de l'épiderme et limite la perte insensible en eau. Pour rappel, les céramides sont des lipides organisés en lamelles denses et structurées qui forment le ciment intercellulaire. Les effets hydratants en surface de l'acide polyglutamique complètent les propriétés de l'extrait d'algue rouge pour améliorer l'hydratation et la fonction barrière de la peau.

Association n°7 : Acide polyglutamique et spirodèle.

Enfin, l'union entre l'acide polyglutamique et la spirodèle incarne une nouvelle alliance prometteuse pour répondre aux besoins des peaux déshydratées et/ou sensibles. Également appelée lentille d'eau, ou Spirodela polyrhiza, la spirodèle est une plante aquatique reconnue pour sa richesse en polysaccharides, notamment en apiogalacturonanes, des pectines ayant un fort pouvoir hygroscopique. Ces molécules sont principalement libérées lors de l’hydrolyse contrôlée de la plante, processus au cours duquel ses parois cellulaires sont fragmentées afin de récupérer la fraction soluble la plus active. Associée à l'acide polyglutamique, la spirodèle pourrait voir son potentiel hydratant renforcé.

Par ailleurs, la spirodèle possède une activité anti-inflammatoire intéressante. Elle est notamment capable de diminuer les niveaux de certaines cytokines, comme le TNF-α et l'IL-6, mais aussi d'inhiber l'infiltration et la dégranulation des mastocytes, réduisant ainsi les réponses allergiques et inflammatoires de la peau. Le duo acide polyglutamique et spirodèle pourrait ainsi cibler à la fois la déshydratation et les irritations cutanées.

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