Printemps : ajoutez une touche de fraîcheur, d’éclat et de soin à votre routine

Printemps : ajoutez une touche de fraîcheur, d’éclat et de soin à votre routine

Sélection
Soins visage
Vieillissement cutané
Soins corps et cheveux
Préoccupations
Diagnostic de peau
Le Carnet
Tous les Sujets
Conseils rosacée quotidien.

Comment mieux vivre avec la rosacée ?

Caractérisée par des rougeurs, des vaisseaux sanguins dilatés, une peau enflammée et plus encore, la rosacée va bien au-delà de simples manifestations physiques. Elle peut avoir un impact significatif sur la confiance en soi, la qualité de vie et la santé mentale de ceux qui en souffrent. Il est cependant possible d'apprendre à mieux vivre avec ces changements cutanés visibles qui peuvent être gênants et décourageants. Découvrez dans cet article nos conseils de style de vie pour limiter les poussées de rosacée.

Thèmes :

Conseil n°1 : Consulter un dermatologue.

Bien qu'il s'agisse d'une maladie de peau chronique incurable, il existe plusieurs types de traitements afin de soulager les symptômes et ainsi améliorer la qualité de vie, et ce en fonction de la forme de rosacée concernée. Le métronidazole, l'acide azélaïque en application topique ou encore la doxycycline en forme orale sont les plus fréquemment prescrits. Pour les formes de rosacée plus sévères, des traitements par destruction mécanique, l'utilisation de lasers ou le recours à la cryochirurgie sont possibles.

De ce fait, pensez à consulter un dermatologue dès que vous remarquez les premiers symptômes pour poser un diagnostic de la rosacée, échanger sur votre ressenti et mettre en place un traitement adapté à votre situation. Un traitement précoce peut empêcher les symptômes de s’aggraver. Le médecin peut aussi prescrire en parallèle des soins apaisants et réparateurs pour calmer les symptômes et améliorer l'aspect de la peau.

De même, des visites régulières chez un dermatologue peuvent également aider à maîtriser la rosacée, en fournissant des conseils personnalisés et en adaptant les traitements si nécessaire.

Conseil n°2 : Connaître ses propres facteurs déclencheurs de la rosacée.

L’identification des facteurs déclencheurs et la compréhension de leur impact sur l’incidence de la maladie sont primordiales. En les connaissant, le patient peut rectifier progressivement ses habitudes de vie pour converger vers une gestion plus équilibrée de la maladie et de son quotidien. Il n'est pas forcément question de stopper définitivement l'ensemble de ses habitudes, mais plutôt de modifier certains de ses comportements pour limiter leur impact.

Les déclencheurs courants des poussées de rosacée sont l'exposition au soleil, la température, le stress, la nourriture épicée, l'exercice physique intense, la consommation d'alcool et certains produits de soin de la peau.

Conseil n°3 : Privilégier une alimentation équilibrée.

L'alimentation a un rôle dans la pathogenèse de la rosacée. L'adoption d'une alimentation équilibrée, incluant la consommation de certains types d’aliments, peut être bénéfique et atténuer les symptômes de la rosacée.

Une étude de SHEN menée en 2023 a évalué le rôle de l’alimentation sur la rosacée, et plus précisément la relation entre l’adhésion à un régime alimentaire de type méditerranéen (consommation de produits céréaliers complets, de légumes, de légumineuses, de poissons, d'huile d'olive et de noix à privilégier, de part l'apport en oméga-3) et le risque de rosacée incidente. Cette étude s'est déroulée de janvier 2018 à décembre 2021 sur une cohorte prospective. Plusieurs examens cutanés ont été réalisés et un score du régime méditerranéen (MDS) a été généré.

Sur 83 patients atteints de rosacée, le MDS a été associé à une diminution du risque de rosacée chez les patients. L'adoption du régime méditerranéen permet de réduire la production de cytokines inflammatoires et d'aider à réduire l'inflammation cutanée.

Conseil n°4 : Gérer le stress.

Le stress peut exacerber la rosacée. En effet, il va être responsable de l'activation des voies NALP3, TLR-2 et TRPV1, induisant ainsi une augmentation de l'inflammation accompagnée d'une vasodilatation des vaisseaux sanguins. Or, cette dernière va entraîner un renforcement des symptômes de la rosacée avec des rougeurs plus intenses se manifestant sous la forme de poussées.

Afin de limiter au maximum les désagréments, il est recommandé de pratiquer une activité favorisant la relaxation mentale et physique comme le yoga, la méditation ou encore le training autogène de Schultz, dans votre routine quotidienne. Le training autogène, développé par le psychiatre Johannes SCHULTZ, est une méthode de relaxation reposant sur l'utilisation de techniques d'auto-concentration. Par ailleurs, il est important d'adopter un bon rythme de sommeil. En effet, le manque de sommeil est également un facteur de stress important pour l'organisme.

Conseil n°5 : Diminuer sa consommation d’alcool et de tabac.

L’alcool fait partie des facteurs déclencheurs de la rosacée. Sa consommation va induire une libération accrue des catécholamines qui provoquent une dilatation des vaisseaux. Par ailleurs, l'inflammation va augmenter et provoquer l'accentuation des érythèmes. Afin de préserver votre santé et éviter les effets néfastes, il est préférable de limiter sa consommation d’alcool à deux ou trois verres par semaine.

Les effets du tabagisme sur la rosacée sont eux plus abstraits et les données scientifiques à leur sujet sont encore assez confuses. Dans l'ensemble, le tabac reste un élément nocif, de part les nombreux composés toxiques qu'il contient. La nicotine contenue dans le tabac pourrait notamment contribuer au développement de la maladie. De plus, la dégradation des fibres d'élastine et de collagène participe à l'endommagement de la barrière cutanée.

Conseil n°6 : Se protéger de l’exposition au soleil toute l'année.

Comme pour de nombreuses maladies inflammatoires, l'exposition solaire, par l'intermédiaire des rayonnements UV qu'elle émet, est l'une des causes les plus fréquentes de poussée de rosacée. Les rayons UV induisent la formation de radicaux libres qui entraînent un phénomène d'oxydation menant à la détérioration des tissus cutanés. Ce processus se produit en conséquence de la stimulation des voies d'activation NALP3, TLR-2 et TRPV-4, ce qui amplifie l'inflammation et la libération des cytokines pro-inflammatoires.

Pour réduire les poussées de rosacée causées par le soleil, il est recommandé d'appliquer quotidiennement un écran solaire à large spectre (UVA/UVB) offrant un FPS de 30 ou plus pour assurer une protection optimale, et ce quel que soit la saison ou le temps, de porter des vêtements de protection solaire (chapeau et lunette de soleil avec protection UV), de rechercher l'ombre autant que possible et limiter l'exposition directe au soleil.

Il est suggéré de plus se tourner vers des soins solaires à base de filtres minéraux (oxyde de zinc et dioxyde de titane) et sans parfum articifiel.

Conseil n°7 : Après le nettoyage, privilégier une hydratation quotidienne de la peau.

Il est recommandé que les peaux sujettes à la rosacée se lavent le visage avec un nettoyant doux conçu pour les peaux sensibles, sans savon et avec un pH 5,5 à une fréquence d'une à deux fois par jour seulement.

Comme l'inflammation compromet la fonction barrière, les peaux sujettes à la rosacée deviennent particulièrement sensibles et sèches. En effet, la barrière cutanée subit des dommages, augmentant la perte d'eau et la rendant moins apte à remplir sa fonction de protection. Or, ce dysfonctionnement peut être à l'origine d'un inconfort important pour le patient, accompagné de fortes sensations de tiraillement.

L'adoption d'une crème non-grasse à fonction occlusive et humectante au quotidien est nécessaire afin de pallier les effets délétères provoqués par l'inflammation. Elle doit de préférence renfermer des émollients (céramides, huiles végétales, squalane, niacinamide), des humectants (acide hyaluronique, glycérine, allantoïne), des occlusifs (beurres, cires, silicones, etc.), ainsi que des actifs anti-inflammatoires (acide azélaïque, bisabolol, etc.) afin de restaurer au mieux la barrière épidermique, tout en réduisant les sensations de picotements ou de brûlure qui l'accompagnent.

Si vous utilisez des médicaments pour traiter la rosacée, appliquez d'abord votre traitement topique puis enchaînez avec une crème hydratante respectueuse de la rosacée.

Conseil n°8 : Bien choisir les produits de soin de la peau.

Les peaux sujettes à la rosacée sont particulièrement sensibles et peuvent réagir vivement à certains composants présents dans les produits cosmétiques. Ces réactions se manifestent souvent par des sensations d'irritation, des démangeaisons et l'apparition de plaques rouges.

Il leur est recommandé de sélectionner des formules douces et non-irritantes, exemptes de parfum de synthèse, d'alcool, de menthol, de camphre, de laurylsulfate de sodium ou d'autres ingrédients potentiellement agressifs.

Avant d'appliquer tout soin sur le visage, pensez toujours à tester les produits en amont.

Conseil n°9 : Être plus attentif à l'exfoliation.

En théorie, la rosacée rend la peau plus sensible et plus sujette aux irritations. Or, il s'agit d'une affection très individuelle. De ce fait, alors que pour certaines personnes l'exfoliation peut être "bénéfique" pour leur rosacée, elle peut au contraire l'aggraver pour d'autres.

Par contre, en cas de rougeurs actives ou de poussée de rosacée, il est préférable d'éviter l'exfoliation jusqu'à ce que la peau se soit calmée.

En effet, les produits exfoliants peuvent contenir des agents chimiques qui peuvent être trop agressifs pour une peau atteinte de rosacée, tels que les rétinoïdes, les AHA (acide glycolique, acide lactique, etc.) et les BHA (acide salicylique, etc.) en raison de leur potentiel d'irritation sur les peaux sensibles.

De même, l'utilisation d'accessoires (gant exfoliant, éponge konjac, brosse à sec, sangle exfoliante, etc.) et de gommages mécaniques à grains peut être abrasif et irritant. Néanmoins, les exfoliants doux comme les acides poly-hydroxylés (PHA) peuvent être adaptés aux peaux sensibles sujettes à la rosacée. Ils sont beaucoup moins irritants.

Soyez doux avec votre peau et évitez de l'exfolier trop. Les personnes atteintes de rosacée doivent s'exfolier moins souvent que celles qui n'en souffrent pas. Une fois par semaine, voire moins souvent, peut suffire. Bien évidemment, cela peut varier en fonction de la tolérance de chacun.

Conseil n°10 : Faire appel au maquillage pour estomper les rougeurs légères.

Si les rougeurs sont trop gênantes au quotidien, l'utilisation de maquillage peut être utile. Il est encore une fois essentiel de choisir des produits doux et non-irritants. Par exemple, pour les fonds de teint, il est préférable d'utiliser des cosmétiques fluides ou des fonds de teint médicaux, couvrants mais non-occlusifs. Les soins à la texture épaisse et grasse sont à éviter, car ils peuvent obstruer les pores à la surface de la peau et amener à une aggravation de l'inflammation et des symptômes.

En outre, l'application d'un correcteur vert anti-rougeurs peut être intéressante et permettre de neutraliser la couleur rouge de la peau, tout en conservant un effet naturel. Le vert et le rouge sont des couleurs dites complémentaires, elles s’annulent lorsqu’elles sont réunies. Le correcteur vert peut être utilisé de différentes façons en fonction de l’étendue des rougeurs.

Conseil n°11 : Recourir à une prise en charge sur le plan psychologique.

Vivre avec la rosacée peut représenter un défi sur le plan psychologique car l'aspect visible et dérangeant des symptômes est souvent source de complexe pour les patients. La prise en charge de l'aspect psychologique de la maladie peut avoir un impact réel sur l'évolution de la maladie et surtout sur la qualité de vie des patients.

Cette prise en charge peut passer par un accompagnement psychologique par l'entourage du patient ou par un spécialiste, l'adhésion à un groupe de soutien ou à une communauté en ligne. Ces groupes sont des espaces où les individus partagent leurs expériences et leurs astuces pour mieux gérer la maladie. Cela permet au patient d'obtenir des conseils et un soutien émotionnel vis-à-vis de l'expérience qu'il traverse. Ces groupes de discussion peuvent être conseillés par le médecin ou facilement se trouver sur les réseaux sociaux et sur internet.

Sources

  • STEINHOFF M. & al. Recent advances in understanding and managing rosacea. F1000Research (2018).

  • BAGATIN E. & al. Consensus on the therapeutic management of rosacea – Brazilian Society of Dermatology. Anais Brasileiros de Dermatologia (2020).

  • ALI F. & al. Rosacea. British Journal of Hospital Medicine.(2021).

  • YIN D. & al. Association between rosacea and smoking: A systematic review and meta-analysis. Dermatologic Therapy (2021).

  • REINHOLZ M. & al. Dietary patterns in acne and rosacea patients—A controlled study and comprehensive analysis.  Multidisciplinary Digital Publishing Institute (2023).

  • VEIGA F. & al. Rosacea topical treatment and care: From traditional to new drug delivery systems. Molecular Pharmaceutics (2023).

Diagnostic

Découvrez votre
typologie de peau.

Aller plus loin: