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Causes de la rosacée.

Quelles sont les causes de la rosacée ?

La rosacée est une affection cutanée chronique qui touche près de 415 millions de personnes dans le monde. Elle se manifeste par des rougeurs excessives, apparaissant généralement vers l'âge de 40 ans et se concentrant sur la partie centrale du visage, en évitant le contour des yeux et de la bouche. Si les causes exactes de la rosacée sont encore floues, plusieurs pistes sont actuellement explorées par les scientifiques. Découvrons-les ensemble dans cet article.

Sommaire
Publié le 28 février 2023, par Pauline, Chargée de la Communication Scientifique — 8 min de lecture

Comment la rosacée se manifeste-t-elle ?

Le symptôme caractéristique de la rosacée est la présence d'une rougeur diffuse et étendue sur le visage. Celle-ci se concentre généralement autour du nez, des joues, du menton et du front. Les petits vaisseaux sanguins sont aussi apparents et particulièrement visibles sur les peaux les plus claires. La rosacée s'accompagne également de nombreux symptômes invisibles, comme une sensibilité importante de la peau, des sensations de brûlure et des picotements autour des zones affectées.

Cette maladie de peau tend à évoluer dans le temps et à fonctionner par cycles. Ainsi, les symptômes se manifestent pendant des semaines ou des mois, puis peuvent disparaître avant de réapparaître plus fortement. En effet, si la rosacée entraîne au début des rougeurs, des symptômes plus graves peuvent émerger au cours du temps, tels que des boutons rouges remplis de pus, un fort épaississement de la peau, voire une atteinte des yeux.

Quatre sous-types de rosacée ont été identifiés.

  • La rosacée vasculaire ou couperose.

    C'est la forme de rosacée la plus fréquente. Elle induit principalement des bouffées de chaleur, des rougeurs temporaires ou permanentes appelées érythoses, une sensibilité exacerbée de la peau et la dilatation des vaisseaux sous la peau, devenant visibles.

  • La rosacée papulo-pustuleuse.

    On la confond parfois avec l’acné à cause de la présence de boutons rouges, voire de pustules, en plus des rougeurs. La rosacée papulo-pustuleuse est aussi accompagnée de tiraillements et de sensations de brûlure et d’inconfort.

  • La rosacée hypertrophique.

    Cette forme rare se manifeste par un épaississement de la peau et une dilatation des pores de la peau du nez, appelés "rhinophyrma". Il s'agit d'une complication majeure de la rosacée, en raison du préjudice esthétique qu’elle entraîne. L’épaississement cutané est parfois associé à des papulo-pustules et peut s’étendre au reste du visage.

  • La rosacée oculaire.

    La rosacée touche parfois les yeux. Dans ce cas, les patients présentent des rougeurs des paupières, des conjonctivites et une sécheresse oculaire. Souvent, ils souffrent aussi d'une sensation permanente de grains de sable dans les yeux.

Il est important d'aller consulter un dermatologue dès l'apparition des premiers signes. Une rosacée légère peut rapidement entraîner des complications et toucher les yeux notamment.

Qu’est-ce-qui provoque la rosacée ?

Les causes de la rosacée sont aujourd'hui encore mal comprises et de multiples mécanismes biologiques seraient impliqués dans les irritations et les bouffées de chaleur ressenties par les patients. Des études récentes ont révélé que certains facteurs semblaient favoriser la dilatation des vaisseaux sanguins, un élément-clé de la rosacée.

En effet, lorsque le diamètre des capillaires augmente, la température de l'épiderme tend à s'élever également, ce qui provoque rougeurs et sensations de chaleur. Découvrons ensemble quels sont ces facteurs encourageant les poussées de rosacée.

  • La génétique.

    Jusqu’à 30% des personnes atteintes de rosacée ont des antécédents familiaux de cette affection, ce qui porte les chercheurs à croire que des gènes encore non-identifiés seraient en cause et que, dans certains cas, il s’agirait d’un trouble héréditaire. Une hypothèse considérée serait la prévalence chez les personnes souffrant de rosacée de certains récepteurs impliqués dans des mécanismes inflammatoires.

    De plus, il semblerait que les personnes au phototype clair aient davantage de risques de développer ce trouble cutané. Les statistiques montrent également que les femmes sont deux fois plus touchées par la rosacée que les hommes, sans toutefois que ce phénomène soit expliqué.

  • Une colonisation parasitaire.

    Les Demodex, des parasites trouvés majoritairement dans les régions pilo-sébacées de la peau, pourraient également favoriser les poussées de rosacée. Naturellement présents dans l'épiderme, ils ont un rôle séborégulateur. Néanmoins, lorsqu'on observe plus de 5 parasites par cm² de peau, on considère qu'il y a colonisation par les Demodex.

    Ceux-ci sécrètent des protéases, des enzymes impliquées dans la dégradation des protéines, qui stimulent l'activité des récepteurs PAR-2 (protease-activated receptor) présents dans l'épiderme et ayant un rôle central dans les processus inflammatoire et nociceptif. Cette activation induit par la suite la libération du TNF-α et d'interleukine-1 (IL-1), des agents inflammatoires. Ces derniers sont responsables des rougeurs et inflammations observées chez les personnes souffrant de rosacée.

  • La chaleur.

    La chaleur contribuerait au développement des inflammations observées dans les cas de rosacée. Elle exacerberait également les irritations et les bouffées de chaleur liées à la maladie. En effet, les récepteurs TRVP1 de l'épiderme, impliqués dans des mécanismes nociceptifs, s'activent en réponse à un stimulus thermique.

  • Le stress.

    Un stress important pourrait aussi contribuer à intensifier la rosacée. Ce dernier agirait sur les récepteurs TRPA1 et TRVP1. Après stimulation de ces récepteurs situés au niveau des neurones sensoriels, certains neuropeptides, comme le PACAP et le CGRP sont libérés. Ces derniers agissent sur les vaisseaux sanguins en causant une vasodilatation à l’origine des rougissements et de l’érythème persistant retrouvés dans la rosacée. On peut supposer que le cortisol, l'hormone libérée en cas de stress, interagit directement ou indirectement avec ces récepteurs. Néanmoins, le mécanisme par lequel le cortisol agirait n'a pas été élucidé.

  • Les rayons UVB du soleil.

    Les rayons UVB représentent 5% des UV reçus sur la Terre. Ils sont très énergétiques et peuvent pénétrer dans l’épiderme et provoquer des coups de soleil, des réactions allergiques voire des cancers de la peau. Les rayons UVB sont susceptibles d'interagir avec les récepteurs TRVP4 de l'épiderme, en partie responsables de la détérioration des tissus cutanés sous l'effet du soleil. La stimulation de ces récepteurs induit des mécanismes nociceptifs et une altération de la structure de la peau.

  • Certains aliments.

    De même que la chaleur, la capsaïcine, présente notamment dans le piment, le poivron et le poivre, est susceptible de stimuler l'activité du récepteur TRVP1, provoquant la dilatation des vaisseaux sanguins. Ce phénomène est en partie responsable des bouffées de chaleur et irritations ressenties par les personnes souffrant de rosacée.

Sources

  • Thèse de Kelly ZAROUKIAN. Étude des aspects cliniques cellulaires et moléculaires de la rosacée, des traitements dermo-cosmétiques associés ainsi que de l’impact sur la qualité de vie des patients (2017).

  • STEINHOFF M. & al. Recent advances in understanding and managing rosacea. F1000 Research (2018).

  • TAN J. & al. Rosacea: new concepts in classification and treatment. American Journal of Clinical Dermatology (2021).

  • ALI F. & al. Rosacea. British Journal of Hospital Medicine.(2021).

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