Avant de penser à camoufler la rosacée par le maquillage, il est essentiel de mieux la comprendre. Pour rappel, la rosacée est un trouble cutané chronique qui affecte le visage, et principalement le front, le nez, les joues et le menton. Principalement caractérisée par la présence d'une rougeur diffuse et étendue, la rosacée provoque également la dilatation des petits vaisseaux sanguins du visage, ce qui tend à les rendre apparents. D'autres symptômes accompagnent souvent la rosacée, tels que des bouffées de chaleur, une hypersensibilité cutanée, ainsi que des sensations de brûlure et des picotements autour des zones affectées.
Les causes de ce trouble dermatologique sont encore mal identifiées, néanmoins, plusieurs recherches en cours ont démontré que certains facteurs pouvaient être responsables des poussées de rosacée. On peut notamment citer la prédisposition héréditaire, une colonisation parasitaire, la chaleur, les rayons du soleil, le stress ou un certain régime alimentaire. Ces différents éléments, la génétique mise à part, sont capables d'activer des récepteurs présents dans l'épiderme, ayant des rôles nociceptifs et/ou inflammatoires. Il a ainsi été montré que l'exposition à l'un ou plusieurs des facteurs cités plus haut contribuait à favoriser les bouffées de chaleur, les rougeurs et les sensations d'irritation ressenties par les personnes touchées par la rosacée.
Cette maladie de peau tend à évoluer dans le temps et à fonctionner par cycles. Ainsi, les symptômes se manifestent pendant des semaines ou des mois, puis peuvent disparaître avant de réapparaître plus fortement. En effet, si la rosacée entraîne au début des rougeurs, des symptômes plus graves peuvent émerger au cours du temps, tels que des boutons rouges remplis de pus, un fort épaississement de la peau, voire une atteindre des yeux. Quatre sous-types de rosacée ont été identifiés :
La rosacée vasculaire ou couperose.
C'est la forme de rosacée la plus fréquente. Elle induit principalement des bouffées de chaleur, des rougeurs temporaires ou permanentes appelées érythoses, une sensibilité exacerbée de la peau et la dilatation des vaisseaux sous la peau, devenant visibles.
La rosacée papulo-pustuleuse.
On la confond parfois avec l’acné à cause de la présence de boutons rouges, voire de pustules, en plus des rougeurs. La rosacée papulo-pustuleuse est aussi accompagnée de tiraillements et de sensations de brûlure et d’inconfort.
La rosacée hypertrophique.
Cette forme rare se manifeste par un épaississement de la peau et une dilatation des pores de la peau du nez, appelés "rhinophyrma". Il s'agit d'une complication majeure de la rosacée, en raison du préjudice esthétique qu’elle entraîne. L’épaississement cutané est parfois associé à des papulo-pustules et peut s’étendre au reste du visage.
La rosacée oculaire.
La rosacée touche parfois les yeux. Dans ce cas, les patients présentent des rougeurs des paupières, des conjonctivites et une sécheresse oculaire. Souvent, ils souffrent aussi d'une sensation permanente de grains de sable dans les yeux.
Il est important d'aller consulter un dermatologue dès l'apparition des premiers signes. Une rosacée légère peut rapidement entraîner des complications et toucher les yeux notamment.