Le rétinol est un actif puissant capable d'agir sur les rides, les taches brunes et les imperfections. Ces différentes actions lui viennent notamment de sa capacité à stimuler le renouvellement cellulaire. Toutefois, cette efficacité du rétinol s'accompagne d'un risque non négligeable d’irritation cutanée, en particulier lors des premières semaines d’utilisation et chez les peaux sensibles. En effet, il n'est pas rare de constater des rougeurs et une légère desquamation de la peau lorsqu'on commence à utiliser un soin renfermant des rétinoïdes.
Ce processus d'irritation est lié à plusieurs mécanismes biologiques. D’une part, le rétinol accélère le renouvellement des kératinocytes, les cellules de la couche cornée, ce qui perturbe temporairement la barrière cutanée et réduit la quantité de certains lipides protecteurs intracellulaires, comme les céramides ou le cholestérol. Cette altération de la fonction barrière augmente aussi les pertes d'eau transépidermiques, ce qui accentue la vulnérabilité de la peau aux irritants externes et aux allergènes environnementaux et peut la rendre déshydratée. Le rétinol peut également provoquer une légère réaction inflammatoire, caractérisée par la libération de médiateurs, comme l'interleukine-8 (IL-8) et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α).
Comment pallier l'irritation associée au rétinol ?
L'irritation due au rétinol est souvent transitoire et ne nécessite pas forcément de stopper son utilisation. Il est souvent suffisant d'espacer les applications, en l'utilisant un soir sur deux, voire un soir sur trois, selon la tolérance de la peau. De plus, il est aussi possible de commencer à une faible dose, comme 0,01% ou 0,05%, puis d'augmenter progressivement la concentration de rétinol. Enfin, la méthode du "rétinol sandwich", qui consiste à appliquer le soin au rétinol entre deux couches de crème hydratante, peut aider à réduire les risques d'irritation tout en habituant progressivement la peau à cet actif.