L'ingestion d'alcool agit sur la peau de façon indirecte. En effet, cette boisson influe sur le bon fonctionnement de certains organes affectant alors l'état de la peau mais aussi des cheveux. Plusieurs études ont démontré que l’essentiel du métabolisme de l’alcool a lieu dans le foie, qui élimine plus de 80% de l’alcool ingéré. Il fait intervenir deux oxydations successives : l’éthanol est d’abord transformé en acétaldéhyde (ou éthanal), une substance très toxique, puis en aldéhyde déshydrogénase.
Ce processus de dégradation est énergivore : il requiert des nutriments tels que des minéraux et des antioxydants. Ces derniers seront ainsi présents en moindre quantité pour lutter contre le photo-vieillissement, d'où le fait que la consommation excessive d'alcool soit liée à un vieillissement cutané accéléré. La peau présente alors des signes prématurés de l’âge, à savoir les rides et les ridules. Durant la dégradation de l'alcool par le foie, le processus de renouvellement cellulaire est aussi ralenti. Le teint devient terne suite à l’accumulation de cellules mortes.
De plus, bien qu’il s’agisse d’une boisson, l’alcool est un diurétique qui favorise la déshydratation. En raison d'un manque d’hydratation, la peau présente des signes de sècheresse : tiraillements, perte d’élasticité, cernes, etc.
L'alcool étant un puissant vasodilatateur, son ingestion excessive et répétée peut aussi être assortie d'une dilatation rapide des vaisseaux périphériques. Apparaissent alors des rougeurs sur le visage qui aggravent certaines affections cutanées comme la couperose et la rosacée.
Enfin, des études ont révélé que l'alcool augmente le taux de certaines hormones chez les femmes comme la testostérone et l'estradiol, une forme d'œstrogène. L'augmentation des niveaux d'hormones peut stimuler les glandes sébacées qui produisent alors davantage de sébum. Ce dernier peut obstruer les pores et provoquer une éruption cutanée. Il existe donc un lien entre consommation d'alcool excessive et boutons.