Réguler les peaux grasses avec l'ortie ?

Une peau grasse est en permanence luisante et brillante en raison d'une surproduction de sébum par les glandes sébacées, des organes du derme présents sur l'ensemble de la peau à l'exception de la paume des mains et de la plante de pieds. Le sébum est une mixture lipidique complexe faisant partie du film hydrolipidique présent à la surface de l'épiderme. Celui-ci a un rôle de protection pour la peau et prévient sa déshydratation. Le sébum peut ainsi être qualifié d'élément essentiel pour la santé cutanée. Néanmoins, une surproduction a des conséquences négatives.

En effet, lorsque le sébum est sécrété en quantité trop importante, cela peut engendrer des désagréments cutanés, comme l'apparition d'imperfections. Un excès de sébum peut en effet boucher les pores de la peau et favoriser la prolifération bactérienne - notamment celle de Cutibacterium acnes, jouant un rôle dans l'acné. De plus, une peau grasse est souvent source de préoccupation esthétique à cause de l'aspect huileux qu'elle donne à la peau. Notons aussi que le maquillage a plus de mal à tenir sur une peau grasse. Une surproduction de sébum est généralement due à des facteurs endogènes, tels que l'hérédité ou les variations hormonales.

L'extrait d'ortie (INCI : Urtica Dioica Leaf Extract), extrait des feuilles d'ortie dioïque, est un ingrédient naturel abondamment présent sur le marché des cosmétiques. Antioxydant, anti-bactérien, anti-inflammatoire... Nombreuses sont ses propriétés. L'extrait d'ortie est notamment considéré comme l'allié des peaux grasses et possède des propriétés séborégulatrices.

Cet ingrédient naturel est en effet capable d'inhiber la 5-α-réductase, l'enzyme catalysant la transformation de la testostérone en dihydroxytestostérone (DHT). La testostérone est le principal androgène chez l'homme tandis qu'il s'agit de la Δ-4-androsténedione et de la déhydroépiandrostérone chez la femme. Au sein du sébocyte, ces androgènes sont transformés par diverses enzymes en testostérone, avant de former de la dihydroxytestostérone sous l'action de la 5-α-réductase. Or, la DHT stimule la production de sébum. En effet, lorsque cet androgène se lie à un récepteur cytosolique spécifique situé au niveau des glandes sébacées, il provoque une augmentation de l'activité des glandes sébacées, et donc une intensification de la synthèse de sébum. En inhibant ce processus, l'ortie permet ainsi de réguler les peaux grasses.

Une étude a récemment évalué les propriétés séborégulatrices de l'ortie en prise orale. 20 femmes souffrant d'hyperandrogénie, une maladie se caractérisant par des taux d'androgènes élevés, ont pris 300 à 600 mg d'extrait d'ortie tous les jours pendant quatre mois. Leurs taux de testostérone globaux prenant en compte la quantité de testostérone et de ses dérivés, y compris la DHT, ont été mesurés avant et après l'expérience. Les chercheurs ont observé une baisse moyenne de 35% des taux de testostérone globaux des participants à l'issue des quatre mois. Les ressentis des personnes concernant le caractère gras de leur peau ont également été collectés : 20% d'entre elles ont constaté une amélioration. Cela peut sembler peu mais il est bon de rappeler que l'hyperandrogénie dont les participantes souffraient est une condition médicale nécessitant la prise régulière d'anti-androgènes pour être contrôlée. L'ortie ne peut qu'accompagner leur traitement médical, son potentiel séborégulateur s'exprimant davantage chez les personnes ne souffrant pas de troubles endocriniens prononcés.

Chez Typology, nous vous proposons un masque purifiant à base d'extrait d'ortie, d'argile verte et de charbon de pin, des actifs séborégulateurs appréciés des peaux grasses. Composé à 99% d'ingrédients d'origine naturelle, ce soin assèche les imperfections et resserre les pores pour une peau plus saine. Sa texture argileuse laisse la peau douce et confortable. Notre masque s'applique une à deux fois par semaine sur une peau nettoyée et est à laisser poser une quinzaine de minutes sur le visage avant de rincer.

• ALIASGHARZADEH A. & al. Therapeutic effects of stinging nettle (Urtica dioica) in women with Hyperandrogenism. International Journal of Current Research and Academic Review (2014).

• BENMOUSSA A. & al. Mise en valeur du potentiel nutritionnel et thérapeutique de l’ortie dioïque (Urtica dioïca L.). Hegel (2016).

• SEMALTY A. & al. A Comprehensive Review on Phytochemistry and Pharmacological Effects of Stinging Nettle (Urtica dioica). Current traditional medicine (2017).