Comparaison efficacité crème solaire bio et non-bio.

Est-ce qu'une crème solaire bio est aussi efficace qu'une crème solaire non-bio ?

Les cosmétiques bio séduisent de plus en plus les consommateurs et les crèmes solaires n'échappent pas à cette tendance. Pourtant, lorsqu'il est question de se protéger des rayons UV, la prudence s'impose. Les crèmes solaires bio offrent-elles la même protection que les produits non-bio ? Nous répondons à cette question.

Qu'est-ce qui différencie une crème solaire bio d'un produit non-bio ?

Avant de comparer l'efficacité des crèmes solaires bio et non-bio, il est important de savoir ce qui les différencie. Un soin solaire bio est avant tout un cosmétique naturel encadré par une réglementation plus stricte. Contrairement à ce que l’on pense parfois, tous les cosmétiques naturels ne sont pas bio : pour mériter cette appellation, un soin doit répondre à un ensemble de critères définis par des labels de référence. Parmi les plus connus en France, on retrouve Cosmebio, un organisme qui certifie les produits selon des normes précises, comme le référentiel COSMOS. Ce dernier couvre en détail tous les aspects de l'approvisionnement, de la fabrication, de la commercialisation et du contrôle des produits cosmétiques. Pour qu'un produit cosmétique, y compris une crème solaire, soit considéré comme bio, il doit respecter les règles suivantes :

  • Une crème solaire bio doit renfermer au moins 95% d'ingrédients d’origine naturelle.

  • 95% des végétaux contenus dans la formule doivent être issus de l’agriculture biologique.

  • Au moins 20% des ingrédients doivent être bio. Ce pourcentage peut paraître faible, mais il s’explique par la présence importante d’eau dans les formules cosmétiques, souvent autour de 70 à 80%. Or, l’eau ne peut pas être certifiée bio, car elle ne provient pas de l’agriculture, tout comme les minéraux.

Autre différence centrale : les crèmes solaires bio utilisent uniquement des filtres minéraux.

Les crèmes solaires bio n'ont donc droit qu'à deux filtres : le dioxyde de titane (TiO₂) et l’oxyde de zinc (ZnO). Aussi efficaces que les filtres organiques et ayant un mode de fonctionnement similaire, les filtres minéraux soulèvent toutefois des défis en termes de texture et de fini sur la peau : ils sont souvent accusés d'être blanchissants, sauf lorsqu'ils sont utilisés sous forme de nanoparticules, ce qui est interdit par la plupart des labels bio. Cette particularité des crèmes solaires bio peut être une limite pour les peaux mates.

Au contraire, les crèmes solaires non-bio utilisent principalement des filtres organiques, aussi appelés filtres chimiques, parfois associés à des filtres minéraux. Avec 26 filtres solaires chimiques autorisés dans l'Union Européenne et 14 aux États-Unis, on voit que les crèmes solaires non-bio ont accès à un choix de formulation beaucoup plus large. Ces filtres sont très efficaces et permettent des textures légères et invisibles, mais certains d’entre eux sont controversés pour leur toxicité potentielle sur les coraux, la faune marine, ou pour leur action possible sur le système hormonal humain. En plus des filtres organiques, les crèmes solaires bio excluent les actifs polluants, par exemple ceux dérivés du pétrole, comme les silicones, les huiles minérales et les polymères plastiques. Certaines techniques de transformation polluantes, telles que l’ionisation ou l’éthoxylation, sont également proscrites.

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Crèmes solaires bio : une efficacité comparable à celle des soins non-bio ?

Oui, les crèmes solaires bio protègent aussi bien la peau des rayons UV que les crèmes solaires non-bio.

L'efficacité des crèmes solaires pour protéger la peau ne dépend pas du fait qu'elles soient labellisées bio ou non mais de leur FPS (Facteur de Protection Solaire) et de leur UVA-PF (UVA Protection Factor), des indices mesurés au cours d'évaluations rigoureuses en laboratoire et réglementées. Pour rappel, le FPS évalue la protection contre les UV érythémateux (85% d'UVB et 15% d'UVA-II), responsables des coups de soleil. Il est déterminé in vivo, sur la peau de volontaires, en mesurant le temps nécessaire pour que la peau rougisse après exposition aux UV, avec ou sans crème. L'UVA-PF quantifie quant à lui la protection contre les UVA, qui pénètrent plus profondément dans la peau et accélèrent son vieillissement. Ce facteur peut être mesuré in vitro. Selon la réglementation européenne, une crème solaire doit offrir une protection UVA correspondant à au moins un tiers de la protection UVB indiquée sur l’étiquette.

Les mesures du FPS et de l'UVA-PF sont identiques pour tous les produits solaires, quelle que soit leur origine biologique, et garantissent un niveau minimal de protection avant toute mise sur le marché.

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