Le biotinoyl tripeptide-1 est particulièrement prisé en cosmétique capillaire, où il est utilisé pour soutenir la santé des cheveux et stimuler leur croissance. Cet actif agit à différents niveaux sur le follicule pileux. Tout d’abord, le peptide contribue à renforcer l’ancrage des cheveux au cuir chevelu, limitant ainsi leur chute. Le biotinyl-GHK stimule également la synthèse et l’organisation de certaines protéines structurales, telles que la laminine-5 et le collagène de type IV. Ces molécules composent la membrane basale qui sépare le compartiment dermique du compartiment épithélial, formant un support stable pour les follicules pileux et favorisant la résistance mécanique des cheveux.
Par ailleurs, le biotinoyl tripeptide-1 soutient la prolifération des kératinocytes situés au niveau du bulbe pileux. Il agit en modulant l’expression de Ki-67, une protéine indicatrice de division cellulaire active, permettant ainsi un renouvellement cellulaire plus efficace et favorisant la phase de croissance du cheveu, aussi appelée phase anagène. Enfin, le peptide influence également la régulation hormonale locale en diminuant la production de dihydrotestostérone (DHT), l’androgène principal impliqué dans la calvitie androgénétique. En modulant cette voie hormonale, le biotinoyl tripeptide-1 contribue à limiter le raccourcissement des phases de croissance capillaire et la miniaturisation progressive des follicules pileux, les principaux phénomènes responsables de l’amincissement et de la perte de cheveux.
Les mécanismes d’action du biotinoyl tripeptide-1 en application capillaire sont étayés par des données expérimentales et cliniques, notamment à travers une étude récente portant sur un sérum capillaire formulé avec ce peptide et un extrait de Phyllanthus emblica. Cette étude visait à évaluer l’impact du produit sur la santé du follicule pileux, à la fois sur des modèles cellulaires et chez l’humain, dans un contexte de chute de cheveux.
Dans un premier temps, des essais in vitro ont été réalisés sur des cellules de la papille dermique humaine (HHDPC), intervenant dans la régulation du cycle pilaire. Après 72 heures d’exposition au sérum à des concentrations de 0,625% et 1,25%, une augmentation significative de la prolifération cellulaire a été observée, avec des taux de croissance atteignant respectivement 148,24% et 143,59% par rapport au groupe contrôle. Ces résultats étaient comparables à ceux obtenus avec le minoxidil, utilisé comme contrôle positif, sans différence statistiquement significative entre les deux. À noter qu’une concentration plus élevée de 2,50% n’a pas montré d’effet sur la croissance cellulaire, laissant penser que l’activité du peptide dépend d'une fenêtre de concentration au-delà de laquelle le signal biologique n’est plus délivré. Parallèlement, une diminution de la production d’espèces réactives de l’oxygène a été mesurée, suggérant une réduction du stress oxydatif au niveau folliculaire, un facteur connu pour perturber la croissance des cheveux.