Un ingrédient est dit comédogène si, lorsqu'il est appliqué sur la peau, il obstrue les pores et favorise la formation d'un film "occlusif". Cela empêche l’évacuation normale du sébum et contribue à l’apparition d’imperfections : les comédons. Ces derniers prennent la forme de points noirs ou de points blancs. Si vous avez une peau à tendance acnéique, appliquer un ingrédient comédogène est susceptible d’aggraver cette infection cutanée.
Pour déterminer si une huile est comédogène ou non, il est possible de se référer à son indice de comédogénicité, allant de 0 à 5. En théorie, un ingrédient avec un indice 0 est considéré comme non-comédogène. De 1 à 2, il est jugé peu comédogène. Un indice supérieur à 3 indique que l'ingrédient est comédogène. Cet indice est calculé afin d'évaluer le potentiel occlusif d'un ingrédient.
Néanmoins, il est important de noter que la comédogénicité d'un actif n'entraîne pas forcément l'apparition d'imperfections cutanées. De même, l'application d'un soin contenant un ingrédient comédogène n'est pas toujours susceptible d'entraîner des boutons. Cela dépend de sa concentration dans le soin. Enfin, le risque de développer des imperfections après utilisation d'un ingrédient comédogène repose également sur la typologie de peau de chaque personne.
De façon générale, il est préférable de ne pas dépasser un indice de comédogénicité de 2 pour les peaux à tendance grasse. Ce type de peau est en effet davantage sujette aux imperfections et à l'apparition de boutons. Les peaux normales à sèches peuvent quant à elle tolérer les huiles avec un indice allant jusqu’à 3.
Plusieurs critères influent sur l'indice de comédogénicité d'un ingrédient, parmi lesquels :
La sensibilité à l’oxydation et la fraîcheur : avec le temps, les acides gras ou les autres composés entrant dans la composition d'un ingrédient tendent à s'oxyder et à se dégrader. Ce phénomène est susceptible d'altérer la qualité du soin et d'augmenter son indice de comédogénicité. Plusieurs facteurs peuvent engendrer cette oxydation, comme l'exposition à l'oxygène de l'air, à la lumière, à la chaleur ou encore les interactions avec le contenant.
La qualité de l'huile : une huile issue d’un mode d’extraction par pression à froid conserve les substances actives présentes dans les matières premières, comme les acides gras et les vitamines. Ce processus ne nécessite pas de traitement chimique, ni d'exposition à une température élevée, susceptible de détruire certains acides gras de l'huile végétale et d'entraîner la formation de nouveaux composés, pas forcément bénéfiques pour la peau.
La vitesse de pénétration de l’huile végétale dans l’épiderme : une huile épaisse et grasse est difficilement absorbée par la peau, ce qui peut augmenter son caractère occlusif. Au contraire, plus l’huile possède une forte affinité avec la peau, plus elle pénètre facilement. Ces huiles sont qualifiées de sèches et sont principalement composées d'omégas-3 et d'omégas-6. Les huiles grasses, quant à elle, renferment plutôt des omégas-9.