Comment choisir son gel douche ?

Le choix de son gel douche dépend avant tout des besoins de la peau :

• Peau sèche : Pour ce type de peau, orientez-vous vers un produit à la texture riche comme un gel douche surgras ou encore une huile lavante, contenant des agents relipidants et nourrissants (huiles végétales, squalane, beurres végétaux, etc...). Leurs formulations vont permettre de reconstruire la barrière cutanée et le film hydrolipidique ;

• Peau mixte à grasse : Privilégiez les formulations douces qui vont nettoyer la peau sans perturber son équilibre naturel. Surtout, évitez les gels douche décapants, car, en se sentant agressée, la peau va se mettre à produire davantage de sébum. Tournez-vous vers un gel douche concentré en actifs exfoliants (acide glycolique, acide salicylique, micro-billes, etc...) qui vont permettre de désincruster les pores, réguler la production de sébum et limiter la présence d'imperfections ;

• Peau sensible et atopique : Ces types de peau requièrent des soins particuliers. Ainsi, pour prendre soin des peaux sensibles et atopiques, misez sur un gel douche hypoallergénique à la formule minimaliste, avec une base lavante d'origine végétale, ne contenant pas de substances allergisantes (parabènes, parfum de synthèse, sulfates, alcool, etc...) et avec un pH proche de celui de la peau.

Lors de l'achat de votre gel douche, prêtez attention à la liste I.N.C.I. du produit. Les ingrédients présents dans le produit nettoyant corps sont cités obligatoirement dans l'ordre croissant des quantités utilisées. Or, les 3 ou 4 premiers ingrédients constitue en majorité la formule. L'ordre a donc son importance. Dans ce sens, préconisez des produits avec une formule d'ingrédients courte. En effet, plus la liste est longue, plus vous êtes susceptible de retrouver des substances chimiques et potentiellement néfastes pour la santé dans le soin. Chez Typology, nous avons comme principe de retirer les ingrédients superflus et ne garder que l'essentiel.

Dans la plupart des cas, le gel douche est sélectionné en fonction de sa texture ou de son parfum. Pourtant, un soin coloré ou à la forte senteur est susceptible de renfermer des agents chimiques. Or, ces derniers sont souvent irritants ou allergisants. Ainsi, bannissez les produits contenant des parabènes (des conservateurs soupçonnés d'être des perturbateurs endocriniens), des colorants, des parfums de synthèse, du méthylchloroisothiazolinone (MIT) et/ou du méthylisothisolinone (des conservateurs utilisés pour remplacer les parabènes mais qui ont des propriétés allergisantes), du phénoxéthanol (composé suspecté d'être un perturbateur endocrinien), des phtalates (effet cancérogène et perturbateur endocrinien), etc...

Le gel douche est composé de tensioactifs, les agents lavants. Le sodium laureth sulfate, le sodium lauryl sulfate et l'ammonium lauroyl sulfate sont les plus communément utilisés. Ils sont plébiscités par les industriels, car leurs prix sont abordables. De plus, les soins lavants qui en renferment moussent abondamment. Toutefois, ces tensioactifs décapent la peau et altèrent la barrière hydrolipidique. Des études ont montré qu'ils présentaient des risques irritants. Face à ce potentiel risque, il est préférable de miser sur des soins lavants pour le corps à base de tensioactifs doux et d'origine végétale, tels que le coco-glucoside, le coco-betaine, sodium lauroyl lactylate, sodium cocoyl glutamate, etc... Ils sont tout autant efficaces. Le seul inconvénient si on veut est qu'ils moussent moins. Cependant, ce n'est pas la mousse qui lave. Elle ne reflète en rien l'efficacité du produit à bien nettoyer.

Pour préserver la planète, privilégiez un gel douche aux ingrédients non-polluants. En effet, après votre douche, chaque actif qui compose votre soin retourne à la nature. Veillez donc à ce qu’il soit biodégradable. Les substances naturelles, basiques et faiblement modifiées se décomposent facilement. Par exemple, évitez les produits contenant des substances sous la dénomination "polymer" ou "polyquartenium" qui sont non-biodégrables. Elles sont utilisées comme agent antistatique ou filmogène dans les produits de bain, les shampooings ou les soins capillaires.

• HAPPLE R. and al. Profile of irritant patch testing with detergents: sodium lauryl sulfate, sodium laureth sulfate and alkyl polyglucoside, Contact Dermatitis (2003).

• SCHETTLER T. Human exposure to phtalates via consumer products, International Journal of Andrology (2006).

• ANDERSEN F.A & al. Final report of the amended safety assessment of sodium lauryl sulfate and related salts of sulfated ethoxylated alcohols. International Journal Toxicology (2010).

• BYUNG-MU L. Risk assessment of unintentional phthalates contaminants in cosmetics. Regulary Toxicology and Pharmacology (2020).