Cheveux et hiver : comment sauvegarder la santé de son cuir chevelu ?

Lorsque les températures chutent et que la lumière du jour se fait plus rare, le cuir chevelu se retrouve exposé à plusieurs agressions hivernales. Le froid extérieur, combiné à l’air sec du chauffage intérieur, perturbe l’équilibre hydrique de la peau. Le cuir chevelu devient alors plus sec et peut tirailler, démanger ou présenter des petites squames visibles. Il est fréquent d’observer un cuir chevelu qui gratte en hiver ou un cuir chevelu sec en hiver. De plus, pendant cette période de l'année, on a tendance à se couvrir davantage avec des bonnets, des écharpes ou des capuches, ce qui crée des frottements et peut mener à des irritations.

Mais l’hiver ne se limite pas à la sécheresse : il favorise également l’apparition ou l’aggravation des pellicules. Plusieurs études mentionnent que la dermite séborrhéique et les pellicules suivent un cycle saisonnier, avec des poussées plus marquées pendant les mois froids. Le graphique ci-dessous, montrant l'évolution des recherches mensuelles du terme "dandruff" (pellicules en français) sur Google aux États-Unis entre 2015 et 2019, met d'ailleurs bien en évidence cette tendance.

Il est suggéré que le manque de lumière naturelle et les variations hormonales associées pourraient stimuler la production de sébum. Ce terrain riche en lipides profite alors à certaines levures du cuir chevelu, comme Malassezia, qui contribuent à l’inflammation et à l'accélération du renouvellement cellulaire, des processus typiques des pellicules. Ainsi, les pellicules dans les cheveux peuvent devenir particulièrement visibles en hiver chez certaines personnes, même si elles n’en souffrent pas le reste de l’année.

À retenir : Entre sécheresse accrue et accentuation des pellicules, le cuir chevelu est mis à rude épreuve pendant l'hiver et doit être protégé.

Lorsque le froid s’installe, le cuir chevelu tend à devenir plus sensible et de nouvelles problématiques capillaires se manifestent. Pour préserver son confort et maintenir un environnement propice à la santé capillaire, il existe heureusement plusieurs mesures simples.

Choisir un shampooing adapté.

Ce conseil est en réalité valable toute l'année. Nous vous recommandons de vous tourner vers un shampooing sans sulfates, des composés dont le potentiel irritant et l'impact écologique ne sont pas négligeables, particulièrement pendant les mois d'hiver pour le premier, où le cuir chevelu tend à s'irriter davantage. Les sulfates peuvent en effet altérer la barrière cutanée en éliminant une partie des lipides protecteurs, ce qui fragilise le film hydrolipidique et favorise la sécheresse. Il est donc préférable d'opter pour des bases lavantes plus douces, comme les glucosides ou les acylglutamates, mieux tolérés par le cuir chevelu. Par ailleurs, les shampooings enrichis en actifs apaisants, comme l’avoine colloïdale, l’aloe vera ou le calendula, sont particulièrement intéressants en hiver pour réduire les sensations de tiraillement et restaurer le confort du cuir chevelu sec par temps froid ou d’un cuir chevelu qui démange en hiver.

Si vous êtes sujet aux pellicules ou que vous en voyez apparaître à l'approche de l'hiver, il est toutefois nécessaire d'intégrer dans votre routine un shampooing anti-pelliculaire, spécifiquement formulé pour lutter contre cette problématique. Certains actifs, comme le ciclopirox olamine ou la piroctone olamine, ont en effet fait leur preuve pour cibler les pellicules et réduire les squames. L’idéal est d’alterner ce type de shampooing avec un shampooing doux et hydratant : le premier cible la cause des pellicules, tandis que le second préserve le confort du cuir chevelu et évite qu'il ne s'irrite. Les sérums anti-pelliculaires, s'utilisant entre les shampooings, peuvent également être une solution complémentaire intéressante.

Hydrater le cuir chevelu.

Comme la peau du visage ou du corps, le cuir chevelu est recouvert d’un film hydrolipidique dont le rôle est de le protéger contre la déshydratation et les agressions extérieures. En hiver, ce film est fragilisé par la baisse de l’humidité et l’air sec des chauffages, ce qui entraîne une perte insensible en eau accrue. Pour compenser ce déficit, l’application hebdomadaire d’huiles végétales légères, comme celle de jojoba ou celle d’amande douce, peut aider à renforcer la barrière cutanée. En parallèle, les sérums capillaires contenant de la glycérine ou de l'acide hyaluronique peuvent apporter une hydratation immédiate et durable au cuir chevelu, grâce à leur capacité à retenir l'eau dans la couche cornée.

Exfolier régulièrement le cuir chevelu.

Comme expliqué précédemment, en hiver, le cuir chevelu est particulièrement exposé à la sécheresse et à l’accumulation de cellules mortes, aggravées par le chauffage intérieur et l’air sec. Exfolier une à deux fois par semaine son cuir chevelu permet d’éliminer ces résidus, de réduire la formation de pellicules et de limiter les irritations liées aux conditions hivernales. Cette habitude, à conserver tout au long de l'année, favorise aussi une meilleure absorption des soins appliqués par la suite. Elle peut également contribuer à limiter la chute de cheveux en hiver, car un cuir chevelu sain favorise la croissance capillaire.

Limiter les sources de chaleur.

Pour compenser le froid mordant extérieur, on a parfois tendance à abuser des appareils chauffants, à l'exemple du sèche-cheveux. Toutefois, son utilisation répétée, de même que celle des lisseurs ou des fers à boucler, peut fragiliser la barrière cutanée et accentuer la sécheresse du cuir chevelu. Pour préserver son équilibre, nous vous conseillons de régler les températures sur un mode tiède (idéalement inférieur à 50°C) et, en ce qui concerne le sèche-cheveux, de le tenir suffisamment éloigné de votre cuir chevelu (environ 15 cm de distance). L’application préalable d’un soin thermo-protecteur contenant des polymères filmogènes ou des protéines hydrolysées peut également aider à limiter les dommages liés à la chaleur.

Mais la chaleur ne provient pas seulement des appareils coiffants : le chauffage intérieur joue lui aussi un rôle important. Un air trop chaud et sec accentue la perte insensible en eau du cuir chevelu et favorise les irritations. Ainsi, même si c'est parfois tentant, il est recommandé de ne pas surchauffer son logement en hiver (idéalement entre 19 et 21°C) et de maintenir une humidité relative suffisante, par exemple grâce à un humidificateur ou en plaçant un bol d’eau près des radiateurs. Ce simple ajustement aide à garder le cuir chevelu confortable et permet par la même occasion de réduire sa facture d'électricité.

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