La consommation de tabac est l’une des raisons pour lesquelles la peau pourrait perdre son éclat. Selon Douglas MODEL, il a été observé que les fumeurs avaient une peau légèrement grisâtre par rapport aux gens qui ne fumaient pas. Effectivement, la peau du visage des fumeurs est souvent terne, ce qui donne l'impression d'un vieillissement avancé. Plusieurs facteurs peuvent être à l'origine de cette apparence. Enrico Maria PROCACCINI et ses collègues ont constaté que fumer une seule cigarette agit sur la microcirculation cutanée en réduisant le flux sanguin. Cela peut vouloir dire que la quantité d'oxygène transportée dans le sang sera réduite, ce qui peut mettre en péril le fonctionnement correct du renouvellement cellulaire, et donc provoquer une accumulation de cellules mortes sur la peau. C'est l'une des raisons pour laquelle on observe un teint terne chez les consommateurs de tabac.
Quels sont les mécanismes impliqués ?
Il faut savoir que la phase gazeuse de la fumée du tabac contient du monoxyde de carbone, qui est absorbé dans la circulation sanguine et qui se fixe à l'hémoglobine pour former de la carboxyhémoglobine. Or, cette dernière réduit la capacité du sang à transporter l'oxygène. Il y aura alors moins de sang oxygéné qui atteindra les capillaires sanguins situés près de la surface de la peau. Ces capillaires fournissent des nutriments et de l'oxygène aux cellules de la peau, ce qui est essentiel pour maintenir une apparence saine.
Lorsque les cellules de la peau reçoivent moins d'oxygène, leur métabolisme ralentit. Cela peut entraîner une diminution de la production de nouvelles cellules cutanées et une accumulation de cornéocytes à la surface de la peau. Cependant, ces cellules mortes peuvent obstruer les pores, et donner à la peau un aspect terne et fatigué.
Enfin, la fumée du tabac est responsable de la production de radicaux libres : il s'agit d'un facteur de stress oxydatif au même titre que les rayons UV et la pollution. Les radicaux libres compromettent les fonctions cellulaires, ce qui peut entraîner un manque d'oxygénation du sang et le reste des mécanismes cités précédemment.
Les mécanismes précis sont encore assez flous, et d'autres études devraient préciser ces résultats.