Tony H. H. CHEN et Lin-Hui SU ont souhaité évaluer l'association de l'alopécie androgénétique (AGA) avec le tabagisme et estimer sa prévalence chez les hommes asiatiques, en mettant en place une enquête sur la base de questionnaires. Des associations positives significatives ont été observées entre l'alopécie modérée ou sévère et le statut tabagique avec un risque relatif de 1,77, le tabagisme actuel de 20 cigarettes ou plus par jour avec un risque relatif de 2,34 et l'intensité du tabagisme avec un risque relatif de 1,78. Fumer du tabac serait donc bien associé à la perte de cheveux.
Les mécanismes par lesquels le tabagisme provoque la chute des cheveux sont multifactoriels. Tout d'abord, la micro-circulation cutanée est rétrécie par le tabagisme aigu et à long terme. Les cellules ne seront donc pas assez approvisionnées en oxygène et nutriments, ce qui peut provoquer la perte de cheveux. 
De plus, les composés génotoxiques de la fumée peuvent endommager l'ADN du follicule pileux. En effet, la diminution du flux sanguin capillaire dans la papille dermique des follicules pileux peut également focaliser davantage de substances toxiques. La nicotine et la cotinine sont toutes deux détectées dans les échantillons de cheveux des fumeurs, et des mutations de l'ADN mitochondrial associées au tabagisme ont été observées dans les follicules pileux humains. Ces mutations peuvent endommager les follicules, conduisant à une chute de cheveux.
Enfin, le tabagisme peut entraîner un stress oxydatif. Il induit la production de radicaux libres, ce qui provoque la peroxydation (ou dégradation) des lipides, et provoque par la suite l'apoptose des cellules du follicule pileux en régulant à la hausse les gènes liés à ce processus. Ce serait donc l'une des raisons pour lesquelles on peut constater une perte capillaire. Le stress oxydatif peut également amener à la libération de cytokines pro-inflammatoires qui, à leur tour, entraînent une micro-inflammation et une fibrose folliculaire.