Voici quelques catégories d'ingrédients à éviter à tout prix dans vos soins cosmétiques.
Certains tensioactifs comme le laurylsulfate (SLS) ou le laureth sulfate de sodium (SLES).
Ces dérivés sulfatés sont des détergents puissants appartenant à la catégorie des tensioactifs ou émulsionnants. On les retrouve dans les produits ménagers pour leur excellent pouvoir dégraissant mais également dans des produits d'hygiène comme les dentifrices, les shampooings, les mousses à raser, les savons, etc... Ces agents moussants sont aujourd'hui décriés pour leurs effets irritants. Leurs propriétés détergentes peuvent être trop fortes sur certaines peaux sensibles au point de les assécher. Ces composés détruisent le film hydrolipidique, ce qui engendre des tiraillements après la toilette. Ils altèrent également les protéines des membranes des cellules cutanées et oculaires, ce qui induit des irritations et des rougeurs. Pour cette raison, les fabricants de gels douche et produits de bain les utilisent de moins en moins. A savoir, la version éthoxylée SLES est moins abrasive que le SLS, mais son procédé de fabrication est plus polluant. A noter, le SLS reste néanmoins autorisé en bio, tandis que le SLES ne l'est pas.
Par ailleurs, le SLS est identifié comme polluant pour l'environnement, les animaux, les milieux aquatiques ou encore les végétaux. REACH (Règlement Européen pour sécuriser la fabrication et l'utilisation des substances chimiques) classe cette substance comme écotoxique. Par principe de précaution, Typology n'introduit pas de sulfates dans ses soins lavants à destination du visage et des cheveux. Retrouvez ici notre liste noire d'ingrédients.
L'alcool et ses dérivés (par exemple l'alcool SD 40, l'alcool dénaturé, l'éthanol et l'alcool isopropylique).
Ces ingrédients peuvent apparaître sous différentes formes dans un produit cosmétique : Alcool Denat, SD Alcohol 40-B, SD Alcohol 40-A, SD Alcohol 40, SD Alcohol 39-B, SD Alcohol 38-B, SD Alcohol 3-B, Polyvinyl Alcohol ou encore alcool isopropylique. Ces composés altèrent le film hydrolipidique naturel de la peau, entraînant sécheresse, fissures, irritation, tiraillement et vulnérabilité face aux agressions extérieures. De plus, ils peuvent aggraver certaines affections cutanées comme l'eczéma, le psoriasis ou encore la rosacée.
A savoir ! L'alcool benzylique (INCI : Benzyl Alcohol), qui peut également être désigné sous le terme alcool phénylméthylique, est un ingrédient efficace pour inhiber la prolifération de bactéries à l'intérieur du produit. Introduit à faible dose (< 1%), son pouvoir asséchant est minime. De plus, il entre dans la liste des 26 allergènes réglementés par l'Europe et il est autorisé en bio. Pour cette raison, il est présent dans plusieurs de nos sérums à une concentration inférieure à 1%.
Certains conservateurs potentiellement irritants (phénoxyéthanol et parabènes).
Pour éviter le développement et la colonisation de bactéries, des conservateurs synthétiques sont fréquemment ajoutés aux formules cosmétiques. Lors d'une réaction allergique à un produit cosmétique, ce sont souvent eux qui sont en cause.
Il est possible par exemple de retrouver du phénoxyéthanol. Ce composé est soupçonné de provoquer des allergies cutanées de type rougeurs mais aussi des troubles neurologiques, ainsi que des effets néfastes sur la reproduction. De plus, l'Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des Produits de Santé attribue à ce conservateur des effets secondaires tels qu'une irritation oculaire modérée à sévère.
Par ailleurs, certains soins contiennent des parabènes en raison de leurs propriétés antimicrobiennes. Or, ces composés sont reconnus perturbateurs endocriniens (= qui dérèglent l’équilibre hormonal). De plus, ce sont des irritants cutanés potentiels qui ne feront donc qu'aggraver vos rougeurs dues aux imperfections. Evitez ainsi de choisir des produits cosmétiques contenant par exemple du Butylparaben ou encore du Propylparaben sur sa liste INCI.
A noter, les industriels ont remplacé ces conservateurs par d’autres ingrédients comme la MCIT (méthylchloroisothiazolinone) ou la MIT (méthylisothiazolinone). Seulement, à force d’être exposée aux mêmes substances, la peau développe parfois des sensibilités à ces composés également...
Certaines huiles essentielles.
Possédant de nombreuses vertus pour l’organisme, les huiles essentielles peuvent se montrer agressives pour la peau. Pour une application cutanée, ce type d’huile ne s’utilise généralement pas pur. Les huiles essentielles doivent être le plus souvent diluées dans de l’huile végétale neutre appelée huile porteuse ou vectrice avant une application sur la peau.
Nombreuses sont les huiles essentielles à contenir des molécules potentiellement allergisantes ou hyper sensibilisantes comme du limonène, du linalol, du géraniol ou encore des citrals.
Même si le risque d'allergie dépend de son terrain allergique, il est essentielle de réaliser un test de tolérance cutanée au creux du coude ou du poignet de l'huile essentielle en question. Par ailleurs, l'utilisation répétée et prolongée d'une même huile essentielle favorise une réaction allergique, pensez donc à faire des pauses durant l'utilisation.
Voici une liste d'huiles essentielles contenant des molécules allergisantes en quantité non négligeable : aneth, angélique, bergamote, bergamote sans bergaptène, cajeput, cannelle (écorce), citron, clou de Girofle, coriandre Graine, géranium Rosat, inule odorante, laurier noble, lemongrass, mandarine verte, mélisse, myrte citronnée, orange douce, origan compact, origan d'Espagne, palmarosa, pamplemousse, térébenthine, verveine exotique, verveine odorante.