Bienfaits huile d'olive peau.

Quels sont les bienfaits de l'huile d'olive sur la peau ?

Connue depuis des millénaires, l’huile d’olive fut d’abord utilisée en cuisine pour apporter de la saveur aux plats, mais son utilisation s’est diversifiée par la suite. Depuis plusieurs années, elle est devenue prisée dans l’industrie cosmétique et aurait plusieurs propriétés bénéfiques en application topique. Lisez la suite pour découvrir les différentes vertus de l’huile d’olive pour la peau.

Bienfaits n°1 : L’huile d’olive a une activité antioxydante.

L’huile d’olive fait partie des huiles végétales présentant une composition riche en antioxydants. En effet, elle contient une part importante de vitamine E (tocophérols) et de β-carotène. Cette huile végétale est également riche en squalène et en composés phénoliques, notamment en oléuropéine et en hydroxytyrosol, qui exercent une activité antioxydante.

En l'occurrence, une étude d'ALMEIDA s’est intéressée à mesurer la capacité anti-radicalaire de l'oleuropéine et de l'hydroxytyrosol dans une solution aqueuse, en utilisant le test colorimétrique dit DPPH en référence au nom du radical libre utilisé (2,2-diphényl-2-picrylhydrazyle). Les résultats de l’étude ont montré que la quantité d’oleuropéine nécessaire pour réduire la concentration de DPPH de 50% était de 0,22 mol. Pour l'hydroxytyrosol, elle était de 0,19 mol. Ces données permettent d'émettre l'hypothèse que l'huile d'olive, grâce à ses constituants, pourrait neutraliser les radicaux libres. Toutefois, cette étude a été réalisée avec des composants purs. Il serait donc nécessaire d'effectuer des recherches supplémentaires pour attester de l'action antioxydante de l'huile d'olive elle-même.

Si l’action antioxydante de l’huile d'olive venait à être confirmée, cela signifierait qu’elle pourrait contribuer à limiter le stress oxydatif, et ainsi retarder l’apparition des signes de vieillissement cutané.

Bienfaits n°2 : L’huile d’olive détient des bienfaits cicatrisants.

L’huile d’olive pourrait également jouer un rôle dans le processus de cicatrisation des plaies. Une étude menée par HOSSEINABADI et son équipe en 2014 a évalué les effets d’un mélange d’huile d’olive et d’huile d’argousier sur des brûlures du deuxième degré profond chez le rat, en comparaison avec le sulfadiazine d’argent, un agent antimicrobien couramment utilisé dans le traitement des brûlures pour prévenir les infections.

L’expérience a été réalisée sur 60 rats, répartis en cinq groupes traités respectivement avec : une solution saline (groupe contrôle), de l’huile d’argousier seule, de l’huile d’olive seule, un mélange des deux huiles à 5 % ou du sulfadiazine d’argent. Les préparations ont été appliquées quotidiennement pendant 28 jours et les effets sur la cicatrisation ont été suivis à la fois macroscopiquement et par analyse histologique. Les résultats ont montré une contraction plus rapide des plaies dans les groupes ayant reçu de l’huile d’olive seule, de l’huile d’argousier seule ou le mélange des deux. Ce dernier a également favorisé une reformation plus complète de l’épiderme, avec une membrane basale continue et une maturation avancée du tissu de granulation. À l’inverse, le groupe traité par sulfadiazine d’argent présentait encore des signes d’ulcération et de nécrose, ainsi qu’un tissu de granulation immature.

Ces observations suggèrent que l’huile d’olive, seule ou combinée à l’huile d’argousier, pourrait favoriser la cicatrisation des brûlures. Toutefois, les mécanismes moléculaires à l’origine de ces effets restent à élucider et des études sur l'Homme sont encore nécessaires.

Bienfaits n°3 : L’huile d’olive a une action anti-inflammatoire.

Une autre étude, menée par ROMANA-SOUZA et son équipe en 2016, a exploré les effets de l’huile d’olive administrée par voie orale sur la cicatrisation de plaies chez la souris. Les animaux ont été répartis en deux groupes : l’un a reçu quotidiennement de l’huile d’olive et l’autre uniquement de l’eau. Les chercheurs ont observé une diminution significative de l’infiltration des cellules inflammatoires dans les tissus lésés chez les souris ayant consommé de l’huile d’olive, accompagnée d’une réduction de l’expression de TNF-α, un marqueur pro-inflammatoire, et de celle de l’élastase, une enzyme impliquée dans la dégradation des tissus.

Ces résultats suggèrent que la consommation d’huile d’olive pourrait moduler favorablement l’inflammation locale.

Le mécanisme exact de cette action anti-inflammatoire n’a pas encore été complètement élucidé. Toutefois, les auteurs avancent l’hypothèse que l’acide oléique, l’un des principaux acides gras présents dans l’huile d’olive, pourrait diminuer les niveaux de métalloprotéases matricielles de type 1, des enzymes qui, en dégradant le collagène de la matrice extracellulaire et certains facteurs de croissance, compromettent la réparation tissulaire. En limitant leur activité, l’huile d’olive pourrait donc contribuer à préserver le tissu en reconstruction. Toutefois, il convient de souligner que, dans cette étude, les effets anti-inflammatoires de l'huile d'olive ont été observés suite à une ingestion orale et non par application topique. Des recherches complémentaires sont nécessaires pour attester du potentiel de l'huile d'olive dans la prise en charge locale des plaies et des irritations.

Bienfaits n°4 : L’huile d’olive possède des vertus antibactériennes.

Une étude menée par FEI et son équipe en 2020 a exploré l’activité antibactérienne potentielle de l’huile d’olive et de ses composés polyphénoliques sur Staphylococcus aureus, l'une des bactéries les plus fréquemment retrouvées à la surface de la peau. L’objectif de l’étude était non seulement de tester l'efficacité antimicrobienne de l’huile d’olive, mais aussi de mieux comprendre son mécanisme d'action.

Les résultats ont montré que l'ajout d'huile d'olive dans le milieu de culture menait à une altération des fonctions physiologiques de la bactérie. Plus précisément, l’huile d’olive semblait perturber l’intégrité de la membrane cellulaire bactérienne, entraînant une perte de sa perméabilité. Cette désorganisation structurelle a conduit à une diminution significative de la concentration intracellulaire en ATP, soit une inhibition du métabolisme énergétique de la cellule. Par ailleurs, une dépolarisation de la membrane cellulaire a été observée, signe d’un effondrement du gradient électrochimique essentiel au fonctionnement normal de la cellule bactérienne. Ce déséquilibre a favorisé une fuite massive du contenu intracellulaire, notamment des protéines, qui se sont retrouvées dans le milieu extracellulaire.

L'huile d’olive semble exercer un effet bactéricide en altérant la membrane de Staphylococcus aureus, ce qui provoque une perte du contenu cytoplasmique.

Il faut toutefois garder en tête que ces résultats ont été obtenus in vitro et non sur la peau humaine. On ne sait donc pas encore s'ils pourraient être retranscrits dans la vie réelle et si l'huile d'olive pourrait aider en cas de dysbiose, comme l'acné par exemple.

Bienfaits n°5 : L’huile d’olive a-t-elle des propriétés hydratantes ?

L’huile d’olive contient plusieurs acides gras, principalement des acides gras mono-insaturés, comme l’acide oléique, et des acides gras polyinsaturés, tels que l’acide linoléique. Ces deux molécules jouent un rôle important dans le maintien de l’hydratation cutanée. L’acide oléique, naturellement présent dans le sébum, forme un film à la surface de la peau qui aide à limiter l’évaporation de l’eau de la couche cornée tout en la protégeant contre les agressions extérieures. L’acide linoléique, quant à lui, est capable de s'insérer entre les lipides intercellulaires et de renforcer la cohésion des cornéocytes. Ce faisant, il améliore la barrière cutanée et réduit la perte insensible en eau.

La richesse de l’huile d’olive en acides gras suggère qu’elle pourrait favoriser l’hydratation de la peau.

Le potentiel effet hydratant de l'huile d'olive a été investigué au cours d'une étude pilote menée par LAVENDER et son équipe avec des nouveau-nés. Au total, 115 bébés ont été répartis en trois groupes recevant chacun deux applications par jour pendant quatre semaines : huile d’olive, huile de tournesol ou aucune huile (groupe témoin). Les résultats ont montré que l’hydratation globale de la peau avait été légèrement améliorée dans le groupe ayant reçu l’huile d’olive. Cependant, la perte d'eau transépidermique, un indicateur important quand on s'intéresse à l'hydratation cutanée, n'a pas évolué. Ces observations suggèrent que l’huile d’olive pourrait exercer une action émolliente grâce à sa richesse en lipides, mais que son effet hydratant reste à nuancer.

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