Conseil n°1 : Utiliser un écran solaire pour les cheveux.
Pour limiter les effets du soleil sur les cheveux, certains produits capillaires intègrent aujourd'hui des filtres chimiques, notamment certains sprays protecteurs, des brumes anti-UV et des sérums pour les cheveux. De même que lorsqu'ils sont appliqués sur la peau, les filtres organiques ont la capacité d’absorber les rayons UV et de transformer l’énergie lumineuse en chaleur, évitant ainsi qu’ils n’endommagent la fibre capillaire.
Parmi les filtres solaires les plus utilisés pour formuler des produits capillaires apportant une protection UV, on retrouve le méthoxycinnamate d'éthylhexyle, le salicylate d'éthylhexyle, l'avobenzone et l'ensulizole. Toutefois, ces molécules présentent un inconvénient majeur quand elles sont utilisées sur les cheveux : elles adhèrent mal à la fibre capillaire. En effet, le cheveu présente une charge négative à sa surface (son point isoélectrique est autour de 3,7), ce qui empêche les molécules neutres de bien s’y fixer. Ces dernières sont rapidement éliminées sous l’effet du vent et de la sueur. Pour pallier ce problème, mieux vaut recourir à des filtres cationiques, qui ont une affinité naturelle avec la surface des cheveux. Il s'agit notamment du chlorure de cinnamidopropyltrimonium et du tosylate de diméthylpabamidopropyl laurdimonium.
Conseil n°2 : Intégrer des antioxydants à sa routine capillaire estivale.
Les rayons du soleil n’endommagent pas uniquement les protéines du cheveu : en générant des espèces réactives de l’oxygène dans les fibres, ils sont à l'origine de l’oxydation des lipides, des pigments et de la kératine. Pour limiter ces effets, les antioxydants peuvent être bénéfiques car ils sont capables de piéger les radicaux libres avant qu'ils n'endommagent la structure capillaire. Certaines revues scientifiques mentionnent que des complexes à base de procyanidines de pépins de raisin, de vitamine E et d’extraits de romarin ont montré leur efficacité dans des formulations capillaires appliquées avant exposition solaire. D’autres extraits végétaux auraient également fait leurs preuves, comme l’extrait d’artichaut, riche en dérivés hydroxycinnamiques qui limitent la peroxydation lipidique et la dégradation des protéines, ou encore l’extrait de chèvrefeuille japonais, contenant de la quercétine, un flavonoïde à fort pouvoir antioxydant.
Conseil n°3 : Miser sur des soins renfermant de la kératine hydrolysée.
La kératine est une protéine assez volumineuse qui peut avoir des difficultés à pénétrer dans la fibre capillaire. Pour pallier ce problème, il est possible de l'hydrolyser, c'est-à-dire de la fragmenter. La kératine hydrolysée est aujourd'hui un actif populaire dans les soins capillaires qui, d'après une étude récente, pourrait aider à protéger les cheveux du soleil. En effet, au cours de travaux de recherche, des scientifiques ont traité des mèches de cheveux avec une solution renfermant de la kératine hydrolysée, puis les ont soumises à une irradiation prolongée dans une chambre de vieillissement accéléré pendant six jours, à 35°C et 60% d’humidité. Les cheveux non traités ont servi de groupe témoin.
Les résultats des tests mécaniques sont sans équivoque : chez les cheveux exposés sans protection, la résistance à la traction chute de 14,32%, un signe classique de dégradation structurelle. En revanche, les cheveux préalablement traités à la kératine hydrolysée conservent leur intégrité mécanique, et montrent même une amélioration de leurs propriétés : après irradiation, leur module de Young – qui traduit la rigidité de la fibre – progresse de 21,66%. Avant l’exposition, ces cheveux traités présentaient pourtant des caractéristiques similaires au groupe témoin. Ces résultats suggèrent que la kératine hydrolysée peut agir comme un renfort structurel face aux UV.
La kératine hydrolysée agit en deux temps pour protéger les cheveux. Une fois appliquée sur les fibres, la kératine forme un film protecteur qui absorbe partiellement les rayonnements solaires. Malgré cela, tout au long de l'exposition, cette couche protectrice se dégrade, ce qui libère des peptides de plus faible poids moléculaire capables de pénétrer jusqu’au cortex, la zone interne riche en kératine fibreuse. Une fois à l’intérieur, ces fragments renforcent les liaisons faibles entre les chaînes de kératine naturelles, améliorant ainsi la résistance mécanique globale du cheveu.