Typologie de peau PE(-), quelles sont les caractéristiques ?

Vieillissement cutané : PRONONCÉ

Facteurs d'oxydation : EXPOSÉ

Production de sébum : FAIBLE (-)

Dans la typologie PE(-), la lettre P traduit l’apparition visible et installée des marques du temps. Cette évolution s’explique par un ensemble de mécanismes biologiques : diminution progressive de la synthèse de collagène et d’élastine, fragmentation des fibres déjà présentes, perte d’acide hyaluronique et altération des lipides épidermiques. Avec l’âge, les fibroblastes deviennent moins actifs, leur capacité à produire une matrice extracellulaire dense et fonctionnelle s’atténue, et la qualité du derme s’en trouve modifiée. La peau perd progressivement en élasticité et en résistance, ce qui favorise l'apparition de rides marquées et d’un relâchement cutané visible.

Ce phénomène est également amplifié par des processus internes, comme la glycation, qui durcit les fibres de collagène, et par une micro-inflammation chronique de bas grade, qui accélère les altérations structurelles. Dans les peaux PE(-), ces transformations se manifestent souvent par des rides profondes, une perte de densité, un grain de peau moins net et une diminution de l’éclat de la peau. L’épiderme devient plus mince, moins capable de retenir l’eau, ce qui accentue encore la visibilité des signes de vieillissement cutané.

Dans un profil PE(-), la lettre E indique que la peau subit de manière répétée l’influence de facteurs pro-oxydants : rayonnement UV, pollution atmosphérique, tabac, stress chronique ou encore une exposition solaire insuffisamment protégée. Ces différents éléments multiplient la production de radicaux libres, des molécules instables capables d’interagir directement avec les lipides membranaires, les protéines structurelles et l’ADN. Lorsque ces radicaux libres dépassent les capacités antioxydantes naturelles de la peau, un déséquilibre s’installe : c’est le stress oxydatif. Ce processus altère progressivement la cohésion de l’épiderme, fragilise la matrice extracellulaire et accélère le vieillissement cutané.

Cette exposition répétée aux facteurs d'oxydation à laquelle est soumise la peau PE(-) se conjugue à une structure cutanée déjà affaiblie par les signes de l'âge installés.

Le signe “–” indique que les glandes sébacées du derme produisent peu de sébum, pourtant essentiel au maintien de l’intégrité de la barrière cutanée. En effet, le sébum n’est pas uniquement un film gras en surface : c’est un mélange de lipides complexes (squalène, acides gras, triglycérides, esters de cire) qui participe à la formation du film hydrolipidique, un élément important de la biologie cutanée qui aide à limiter l’évaporation de l’eau de la couche cornée et à protéger la peau des agressions extérieures. Lorsque le film est insuffisant ou fragilisé, la couche cornée perd sa cohésion, les lipides intercellulaires s’appauvrissent et la fonction barrière devient plus perméable. Cette perméabilité accrue favorise la pénétration des irritants environnementaux et la perte en eau.

Dans un profil PE(-), cette faible sécrétion sébacée accentue des phénomènes déjà fragilisants liés aux signes du temps et au stress oxydatif. Le manque de lipides ralentit les mécanismes naturels de réparation cutanée et laisse la peau moins capable de faire face aux stress externes, comme le vent, le froid ou la pollution. Visuellement, cela se manifeste par une texture plus fine, une surface qui peut être rêche par endroits et une tendance aux ridules de déshydratation plus marquées, qui s'ajoutent aux rides profondes.

Une peau PE(-) a besoin d’une stratégie de soin qui consolide sa barrière cutanée, neutralise le stress oxydatif et aide à atténuer les signes de vieillissement.

Le matin, la priorité est de protéger la peau. Cela se fait en lui apportant des actifs qui limitent les phénomènes d'oxydation et qui renforcent son film hydrolipidique. Un nettoyant très doux permet tout d'abord de débarrasser la peau de la sueur nocturne tout en préservant son sébum, déjà faiblement présent. L’application d’un sérum antioxydant, contenant par exemple de la vitamine C ou de l'acide férulique, aide à réduire l’impact des radicaux libres auxquels la peau PE(-) est particulièrement exposée. Vient ensuite une crème contenant des lipides biomimétiques, comme les céramides, ou du squalane, afin de reconstituer la cohésion de la barrière cutanée. En dernier geste, la protection solaire quotidienne est indispensable pour limiter l’oxydation engendrée par les rayons UV.

Le soir, la routine cherche davantage à nourrir la peau en profondeur et à lutter contre les signes de l'âge. Après un démaquillage, par exemple avec une huile démaquillante, un soin qui préserve les lipides de la peau, et un nettoyage doux, par exemple avec un pain dermatologique surgras, particulièrement intéressant pour nettoyer la peau sans l'assécher, la peau est prête à recevoir les soins. C'est alors le moment d'utiliser un sérum hydratant, qui peut contenir de l'acide hyaluronique ou de la glycérine, et un soin tenseur, pourquoi pas à base de rétinoïdes ou de peptides. Enfin, une crème riche permet de sceller l'hydratation et de favoriser la régénération nocturne de la peau.