L'hypoderme représente la couche la plus profonde de la peau. Situé sous le derme, il assure la jonction entre la peau et les structures plus internes, telles que les muscles, les tendons et les os. Ce tissu conjonctif lâche est richement vascularisé et parcouru de grands vaisseaux sanguins et de nerfs, garantissant les échanges métaboliques entre la peau et les organes internes. L’hypoderme joue un rôle de soutien, de protection et de réserve énergétique, constituant à la fois un amortisseur mécanique et un régulateur thermique pour l’ensemble de l’organisme.
Sa structure repose principalement sur du tissu adipeux blanc, composé d’adipocytes, de fibroblastes et de cellules du compartiment vasculo-stromal. Ce dernier renferme des cellules souches mésenchymateuses, des cellules endothéliales et des cellules immunitaires, comme les lymphocytes T et les macrophages. Les adipocytes matures stockent l’énergie sous forme de grandes gouttelettes lipidiques, qui servent de réserve métabolique mobilisable en cas de besoin. Ce stockage énergétique contribue également à la thermorégulation, car la graisse sous-cutanée agit comme un isolant thermique.
Outre sa fonction mécanique et énergétique, l’hypoderme se distingue aussi par son rôle endocrinien. Les adipocytes sécrètent en effet un large panel d’hormones et de médiateurs bioactifs, comme la leptine, l’adiponectine ou encore certaines cytokines, qui participent à la régulation de la prise alimentaire, de la glycémie, de l’inflammation et de la croissance des follicules pileux. La composition de l'hypoderme varie selon les individus et les zones corporelles : il est plus épais sur les hanches, les fesses ou l’abdomen, et plus fin sur les paupières ou le front.