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La structure de la peau.

Structure de la peau : comment est-elle composée ?

La peau est bien plus qu’une simple enveloppe : c’est un organe complexe qui protège, régule et communique avec notre environnement. Ses trois couches – épiderme, derme et hypoderme – remplissent des fonctions complémentaires et essentielles. Comment interagissent-elles pour maintenir l’équilibre de la peau ? Poursuivez votre lecture pour mieux comprendre la structure cutanée.

Publié le 13 octobre 2025, mis à jour le 13 octobre 2025, par Pauline, Ingénieure chimiste — 11 min de lecture

2 m2

Il s'agit de la surface moyenne de peau chez un adulte.

16 %

Cela correspond à la proportion que représente la peau dans la masse corporelle d’un adulte.

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Zoom sur la structure de la peau.

Véritable interface entre l’organisme et le monde extérieur, la peau a de nombreuses fonctions : elle régule la température, perçoit les stimuli sensoriels et participe à la synthèse de certaines vitamines et hormones. Cette complexité repose sur une organisation bien définie, composée de trois couches distinctes qui travaillent en synergie pour assurer la protection, la régénération et le bon fonctionnement de la peau. L’épiderme, la couche la plus superficielle, assure la protection contre les agressions extérieures et limite la perte d’eau. Juste en dessous, le derme renferme une matrice extracellulaire riche en fibres de soutien, ainsi qu’un réseau vasculaire, nerveux et glandulaire. Enfin, l’hypoderme, la couche la plus profonde, abrite le tissu adipeux qui amortit les chocs et participe à l’isolation thermique.

La structure de la peau.

La structure de la peau.

Source : KOTZBECK P. & al. Modelling the complexity of human skin in vitro. Biomedicines (2023).

L'épiderme, la couche la plus superficielle de la peau.

L’épiderme forme la couche la plus externe de la peau et constitue la première barrière entre l’organisme et le milieu extérieur. Fin et semi-perméable, il protège contre la déshydratation, les agents pathogènes, les allergènes et les rayonnements UV. Sa composition est majoritairement cellulaire : environ 80% de kératinocytes, auxquels s’ajoutent les mélanocytes, les cellules de Langerhans et les cellules de Merkel. Dépourvu de vaisseaux sanguins et lymphatiques, l’épiderme est nourri par diffusion à partir du derme. Il présente une épaisseur très variable selon les zones du corps et se renouvelle en continu, assurant ainsi le maintien de son intégrité et de sa fonction protectrice.

30 µm

Cela correspond à l'épaisseur moyenne de l'épiderme au niveau des paupières.

600 µm

Cela correspond à l'épaisseur moyenne de l'épiderme au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds.

L’épiderme est constitué de cinq couches superposées, des plus profondes aux plus superficielles : la couche basale, la couche épineuse, la couche granuleuse, la couche claire et la couche cornée.

  • La couche basale : Accolée à la membrane basale, la couche basale abrite les kératinocytes souches, des cellules en division active. Elles produisent en permanence de nouveaux kératinocytes qui migrent vers la surface. C’est également dans cette couche que se trouvent les mélanocytes, responsables de la synthèse de mélanine, et les cellules de Merkel, sensibles à la pression et au toucher.

  • La couche épineuse : Composée de kératinocytes reliés entre eux par des desmosomes, cette couche confère sa cohésion à l’épiderme. C’est aussi à ce niveau que se situent les cellules de Langerhans, des sentinelles immunitaires capables de capter et de présenter les antigènes aux lymphocytes, appartenant à la famille des globules blancs.

  • La couche granuleuse : Elle contient des kératinocytes aplatis renfermant des granules de kératohyaline et des corps lamellaires riches en lipides, essentiels à la formation de la barrière cutanée.

  • La couche claire : Uniquement présente au niveau des paumes de main et des plantes de pied, cette couche se compose de cellules mortes contenant de l’éleïdine, un dérivé translucide de la kératohyaline.

  • La couche cornée : La couche cornée est formée de cornéocytes anucléés, c'est-à-dire ayant perdu leur noyau, riches en kératine et enchâssés dans une matrice lipidique. Cette couche terminale assure la fonction barrière principale de la peau, limitant les pertes d’eau tout en la protégeant des agressions extérieures.

Entre l’épiderme et le derme, on trouve la membrane basale, ayant un rôle d’ancrage et de communication. Constituée de laminine, de collagène de type IV et VII, de perlécan, une protéoglycane, et de nidogène, une glycoprotéine qui sert de liaison entre la laminine et le collagène, elle assure la cohésion entre les deux couches cutanées tout en permettant l’échange de nutriments, d’oxygène et de signaux moléculaires. La membrane basale sert également de support aux hémidesmosomes des kératinocytes basaux, qui lient intimement l’épiderme au derme.

Le derme, la couche intermédiaire de la peau.

Le derme constitue la couche intermédiaire de la peau, située entre l’épiderme et l’hypoderme. Épais, élastique et hautement vascularisé, il forme un tissu conjonctif complexe dont le rôle principal est de soutenir mécaniquement et fonctionnellement l’épiderme. Le derme assure également la thermorégulation, la nutrition des cellules épidermiques, la cicatrisation et la perception sensorielle grâce à un réseau dense de vaisseaux sanguins, de terminaisons nerveuses et de récepteurs sensoriels. Son épaisseur varie selon les zones du corps, et il représente la plus grande réserve d’eau du tégument, contribuant ainsi à la souplesse et à la résistance de la peau.

2 mm

Cela correspond à l'épaisseur moyenne du derme au niveau du dos de la main.

6 mm

Cela correspond à l'épaisseur moyenne du derme au niveau de la poitrine.

Le derme se divise en deux régions distinctes : le derme papillaire, superficiel, et le derme réticulaire, plus profond.

  • Le derme papillaire : Situé juste sous la jonction dermo-épidermique, le derme papillaire est constitué d’un tissu conjonctif lâche formé de fines fibres de collagène, d’élastine et d’une matrice extracellulaire riche en glycosaminoglycanes. Il forme de petites projections, les papilles dermiques, qui se rejoignent avec l’épiderme et favorisent les échanges nutritifs. Ces structures, particulièrement marquées sur les doigts ou la plante des pieds, sont à l’origine des empreintes digitales. Très vascularisé et riche en récepteurs sensoriels, le derme papillaire participe à la perception du toucher, de la température et des vibrations.

  • Le derme réticulaire : Plus épais, le derme réticulaire forme la partie profonde du derme. Il est constitué d’un tissu conjonctif dense composé de faisceaux entrelacés de fibres de collagène et d’élastine qui confèrent à la peau sa résistance, son élasticité et sa capacité d’extension. Les principales cellules du derme sont les fibroblastes, véritables architectes de la matrice extracellulaire : ils synthétisent le collagène, l’élastine, la fibronectine et les protéoglycanes, tels que l'acide hyaluronique, essentiels à l’hydratation et à la viscosité du tissu cutané. Le derme réticulaire abrite également les follicules pileux, les glandes sébacées et sudoripares, ainsi qu’un vaste réseau de vaisseaux lymphatiques et sanguins, assurant la régulation thermique et la défense immunitaire.

La structure de la peau – Zoom sur le derme.

La structure de la peau – Zoom sur le derme.

Source : CHAUHAN R. & al. Transdermal patch: A novel approach for transdermal drug delivery. Journal of Drug Delivery and Therapeutics (2022).

Le derme est un compartiment clé d'un point de vue immunologique.

En effet, le derme contient la majorité des cellules immunocompétentes cutanées : macrophages, mastocytes, cellules dendritiques, éosinophiles, neutrophiles et lymphocytes T et B, y compris les cellules T régulatrices et les cellules tueuses naturelles. Ces cellules forment un réseau complexe de surveillance immunitaire, capable de détecter tout agent pathogène ou déséquilibre local. En cas d’agression microbienne, elles libèrent des médiateurs inflammatoires qui attirent d’autres cellules de défense et orchestrent une réponse immunitaire adaptée. Ce système de défense ne se limite pas à la lutte contre les infections : il intervient aussi dans le maintien de l’homéostasie cutanée et dans la réparation des tissus après une blessure, en stimulant la prolifération des fibroblastes et la production de collagène pour restaurer la structure du derme.

L'hypoderme, la couche profonde de la peau.

L'hypoderme représente la couche la plus profonde de la peau. Situé sous le derme, il assure la jonction entre la peau et les structures plus internes, telles que les muscles, les tendons et les os. Ce tissu conjonctif lâche est richement vascularisé et parcouru de grands vaisseaux sanguins et de nerfs, garantissant les échanges métaboliques entre la peau et les organes internes. L’hypoderme joue un rôle de soutien, de protection et de réserve énergétique, constituant à la fois un amortisseur mécanique et un régulateur thermique pour l’ensemble de l’organisme.

Sa structure repose principalement sur du tissu adipeux blanc, composé d’adipocytes, de fibroblastes et de cellules du compartiment vasculo-stromal. Ce dernier renferme des cellules souches mésenchymateuses, des cellules endothéliales et des cellules immunitaires, comme les lymphocytes T et les macrophages. Les adipocytes matures stockent l’énergie sous forme de grandes gouttelettes lipidiques, qui servent de réserve métabolique mobilisable en cas de besoin. Ce stockage énergétique contribue également à la thermorégulation, car la graisse sous-cutanée agit comme un isolant thermique.

Outre sa fonction mécanique et énergétique, l’hypoderme se distingue aussi par son rôle endocrinien. Les adipocytes sécrètent en effet un large panel d’hormones et de médiateurs bioactifs, comme la leptine, l’adiponectine ou encore certaines cytokines, qui participent à la régulation de la prise alimentaire, de la glycémie, de l’inflammation et de la croissance des follicules pileux. La composition de l'hypoderme varie selon les individus et les zones corporelles : il est plus épais sur les hanches, les fesses ou l’abdomen, et plus fin sur les paupières ou le front.

Sources

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