En application topique, l’acide hyaluronique est un actif reconnu pour sa haute tolérance.
Il convient à toutes les typologies de peau, y compris les peaux sensibles, atopiques ou sujettes aux rougeurs. De plus, cet actif n'est ni irritant, ni allergène, ni photosensibilisant, ce qui en fait une option sûre en toute saison, y compris avant une exposition au soleil. La réglementation cosmétique européenne n’impose d’ailleurs pas de concentration maximale pour cet ingrédient. En pratique, les formulations utilisent généralement l'acide hyaluronique à des doses comprises entre 0,1% et 3%, selon l’effet recherché. Qu’il soit incorporé dans un sérum, une crème ou un masque, il peut être utilisé quotidiennement en toute confiance.
Les effets secondaires liés à l'acide hyaluronique sont très rares et se limitent à de légères rougeurs pouvant correspondre à une réaction allergique. Une étude menée par TORT et KARAKUCUK a évalué la tolérance de différents sérums contenant 0,5%, 1% ou 2% d'acide hyaluronique de faible poids moléculaire (400 kDa). Ces sérums ont été appliqués sous occlusion sur les avant-bras de 15 volontaires pendant des durées de 30 minutes, 72 heures, 96 heures et 7 jours. Aucun signe d'irritation n’a été observé chez les participants, même pour les formules à plus forte concentration ou après occlusion pendant une semaine. Bien que la taille réduite de l’échantillon limite la portée des conclusions, cette étude rassure quant à la bonne tolérance de l’acide hyaluronique.
L'acide hyaluronique présent dans les soins topiques est également considéré comme sûr pour les femmes enceintes ou allaitantes. Une revue du Comité Scientifique pour la Sécurité des Consommateurs (CSSC), un comité scientifique indépendant géré par la Commission Européenne a rassemblé les données d'une dizaine d'études sur la sécurité d'emploi de l'acide hyaluronique pendant la grossesse. Ces travaux ont été menés sur des rats ou des lapins et, dans la grande majorité, aucun effet secondaire ni anomalie fœtale n'ont été constatés. Toutefois, dans un essai où des rats ont reçu jusqu’à 60 mg/kg par poids corporel d’une solution d’acide hyaluronique à 1% par injection sous-cutanée, une hyperplasie nodulaire des cellules de la zone réticulaire était présente dans les glandes surrénales des mères traitées.
Il convient de replacer ce résultat dans son contexte : cette observation provient d’un unique test réalisé chez l’animal, avec un produit administré par voie injectable et non topique. À ce jour, l’acide hyaluronique est utilisé depuis plusieurs dizaines d’années dans les produits cosmétiques, sans signalement d’effets indésirables pour les femmes enceintes ou allaitantes, ni pour leur enfant. Bien qu’aucune étude clinique n’ait été menée chez la femme enceinte pour des raisons éthiques évidentes, les données disponibles et l’historique d’utilisation soutiennent sa bonne tolérance. Comme toujours, il reste néanmoins préférable de demander l’avis d’un professionnel de santé avant toute application, en particulier sur une peau lésée ou tout simplement en cas de doute.