Le stress oxydatif correspond à un déséquilibre entre la production de radicaux libres et les capacités antioxydantes de la peau.
Produits sous l’effet des rayons UV, de la pollution, du tabagisme ou encore du métabolisme cellulaire, les radicaux libres peuvent s’accumuler dans la peau et altérer les lipides, les protéines et l’ADN des cellules. À long terme, ce phénomène contribue à l’altération de la matrice dermique, à la diminution des capacités de réparation cellulaire et à l’accélération du vieillissement cutané, d'où l'importance d'intégrer des antioxydants dans sa routine de soin.
La Centella asiatica possède une activité antioxydante bien documentée, qui est souvent citée comme l'un des principaux bienfaits du gotu kola pour la peau, notamment lorsqu'elle est exposée quotidiennement aux agressions environnementales. Ces effets sont largement attribués à ses triterpènes, en particulier l’acide asiatique. Ces composés sont capables de réduire directement la production de radicaux libres et la peroxydation lipidique, tout en restaurant les défenses antioxydantes endogènes. Plus précisément, l’acide asiatique active la voie de signalisation Nrf2, notamment via les voies Akt et ERK, entraînant une augmentation de l’expression d’enzymes impliquées dans la réponse antioxydante, telles que l’hème oxygénase-1 (HO-1), la NAD(P)H quinone oxydoréductase-1 (NQO1) et la glutamyl-cystéine ligase. En parallèle, ces triterpènes limitent la production de médiateurs pro-oxydants et pro-inflammatoires, comme l’oxyde nitrique, le TNF-α ou l’IL-6, ce qui contribue indirectement à réduire la charge oxydative au sein des tissus cutanés.
Cette activité antioxydante a été illustrée dans une étude menée sur des fibroblastes dermiques humains soumis à un stress oxydatif induit par le peroxyde d’hydrogène (H₂O₂). Le prétraitement des fibroblastes avec différentes concentrations d'extrait de Centella asiatica (15-60 µg/mL) a permis d’atténuer significativement la cytotoxicité induite par le H₂O₂. Les analyses d’expression génique ont montré une augmentation marquée des enzymes antioxydantes cellulaires, notamment la catalase (CAT) et les superoxydes dismutases 1 et 2 (SOD1, SOD2). Cela s’est accompagné d’une inhibition de la métalloprotéinase MMP-9, une enzyme impliquée dans la dégradation de la matrice extracellulaire en contexte de stress oxydatif.