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Aliments à éviter en cas de rosacée.

Quels aliments éviter en cas de rosacée ?

L'apparence de notre peau est intimement liée à notre régime alimentaire. Il est en effet connu que la consommation de certains aliments peut améliorer ou empirer un état de peau. Découvrez ceux qu’il faut éviter afin de prévenir de nouvelles poussées de rosacée et d'empêcher les symptômes de s'aggraver.

Sommaire
Publié le 21 février 2024, par Pauline, Chargée de la Communication Scientifique — 9 min de lecture

La rosacée en quelques mots.

La rosacée est une affection cutanée qui touche près de 415 millions de personnes dans le monde. Ce trouble provoque des rougeurs excessives, étendues et diffuses sur le visage, tout particulièrement au niveau des joues, du front, du nez et du menton. La rosacée provoque aussi une dilatation des vaisseaux sanguins, qui deviennent alors apparents sur le visage. C'est particulièrement le cas chez les personnes à la peau très claire. Ce trouble s'accompagne également d'une sensibilité exacerbée de la peau, de sensations de brûlure et de picotements autour des zones affectées.

Cette maladie de peau tend à évoluer dans le temps et à fonctionner par cycles. Ainsi, les symptômes se manifestent pendant des semaines ou des mois, puis peuvent disparaître avant de réapparaître plus fortement. En effet, si la rosacée entraîne au début des rougeurs, des symptômes plus graves peuvent émerger au cours du temps, tels que des boutons rouges remplis de pus, un fort épaississement de la peau, voire une atteinte des yeux.

Quatre sous-types de rosacée ont été identifiés.

  • La rosacée vasculaire ou couperose.

    C'est la forme de rosacée la plus fréquente. Elle induit principalement des bouffées de chaleur, des rougeurs temporaires ou permanentes appelées érythoses, une sensibilité exacerbée de la peau et la dilatation des vaisseaux sous la peau, devenant visibles.

  • La rosacée papulo-pustuleuse.

    On la confond parfois avec l’acné à cause de la présence de boutons rouges, voire de pustules, en plus des rougeurs. La rosacée papulo-pustuleuse est aussi accompagnée de tiraillements et de sensations de brûlure et d’inconfort.

  • La rosacée hypertrophique.

    Cette forme rare se manifeste par un épaississement de la peau et une dilatation des pores de la peau du nez, appelés "rhinophyrma". Il s'agit d'une complication majeure de la rosacée, en raison du préjudice esthétique qu’elle entraîne. L’épaississement cutané est parfois associé à des papulo-pustules et peut s’étendre au reste du visage.

  • La rosacée oculaire.

    La rosacée touche parfois les yeux. Dans ce cas, les patients présentent des rougeurs des paupières, des conjonctivites et une sécheresse oculaire. Souvent, ils souffrent aussi d'une sensation permanente de grains de sable dans les yeux.

Il est important d'aller consulter un dermatologue dès l'apparition des premiers signes. Une rosacée légère peut rapidement entraîner des complications et toucher les yeux notamment.

Les personnes atteintes de la rosacée peuvent présenter des symptômes légers, voire inexistants, pendant plusieurs semaines avant qu'une crise ne se déclare. Les causes de la rosacée sont aujourd'hui encore mal comprises et de multiples mécanismes seraient impliqués dans les processus d'inflammation liés à la maladie. La génétique, une colonisation parasitaire, la chaleur, les rayons UVB du soleil, le stress mais aussi le régime alimentaire seraient notamment responsables.

Quels aliments sont déconseillés en cas de rosacée ?

S'il existe certaines causes internes à la rosacée, des facteurs externes peuvent aussi provoquer des crises. L'alimentation joue notamment un rôle dans l'apparition des symptômes propres à la rosacée, tels que les rougeurs et les bouffées de chaleur. Si vous souffrez de ce trouble cutané, voici les aliments qu'il est conseillé d'éviter.

Les aliments épicés.

La capsaïcine, présente notamment dans le piment, le poivron et le poivre, est susceptible de stimuler l'activité du récepteur TRVP1, impliqué dans des mécanismes nociceptifs. La stimulation de ce récepteur libère des neuropeptides, comme le PACAP et le CGRP. Ces derniers agissent sur les vaisseaux sanguins en causant une vasodilatation à l’origine des rougissements et de l’érythème persistant retrouvés dans la rosacée.

La consommation de ces aliments contribuerait ainsi au développement des inflammations observées dans les cas de rosacée. Elle exacerberait aussi les irritations et les bouffées de chaleur liées à la maladie.

Les boissons alcoolisées.

La consommation d'alcool entraîne une augmentation du diamètre des capillaires sanguins, qui deviennent alors plus visibles. Ce phénomène est parfois accompagné de bouffées de chaleur. L'éthanol présent dans les boissons alcoolisées est en effet un vasodilatateur. Il facilite le flux de chaleur du corps vers la peau, ce qui en augmente la température.

Une étude impliquant environ 80 personnes a été menée pendant 14 ans afin de mettre en évidence le lien existant entre la consommation d'alcool et la rosacée. Les chercheurs ont conclu qu'il existait une corrélation, faible mais réelle, entre ces deux facteurs.

Les boissons chaudes.

Qu'il s'agisse d'un thé, d'un café ou d'un chocolat chaud, il est déconseillé de consommer ces boissons très chaudes lorsque l'on souffre de rosacée. Notons bien que ce ne sont pas ces boissons elles-mêmes qui sont incriminées, mais leur température. Bues très chaudes, elles favorisent une dilatation des vaisseaux sanguins, ce qui entraîne rougeurs et bouffées de chaleur.

Les produits laitiers.

La consommation de produits laitiers par les personnes atteintes de rosacée est très controversée. Les études scientifiques se contredisent à ce propos : certaines mettent en évidence que les produits laitiers favoriseraient les poussées de rosacée, tandis que d'autres suggèrent qu'ils contribueraient au contraire à les atténuer. Les mécanismes derrière ces propriétés restent encore flous.

Les aliments gras.

Il a été montré qu'un régime alimentaire riche en graisses peut causer un déséquilibre dans la synthèse de céramides, impliqués dans la structure de la peau et le bien-être cutané. En effet, les acides gras saturés sont responsables de la réduction du taux de sérine-C-palmitoyltransférase (SPT) dans la peau, une enzyme impliquée dans la sécrétion de céramides.

Les céramides sont des lipides appartenant à la barrière cutanée et protégeant l'épiderme. Un régime alimentaire riche en graisses fragilise cette barrière et rend la peau plus sujette au développement d'imperfections ou d'affections cutanées. Certaines études ont d'ailleurs mis en évidence qu'une trop forte consommation d'aliments gras pouvaient accentuer les poussées de rosacée, ainsi que les démangeaisons et les sensations de brûlure.

Les aliments riches en histamine, comme les fraises, les agrumes et les tomates.

La molécule d'histamine agit comme un médiateur dans de nombreuses pathologies allergiques. Elle promeut notamment certains mécanismes inflammatoires, ainsi qu'une vasodilatation des vaisseaux sanguins et une augmentation de la perméabilité capillaire. L'histamine favorise ainsi l'apparition de symptômes comme les bouffées de chaleur ou les rougeurs, retrouvées chez les personnes atteintes de rosacée.

Les aliments riches en cinnamaldéhyde, comme la cannelle.

Les aliments ayant une forte teneur en cinnamaldéhyde peuvent également exacerber les poussées de rosacée. D'après certaines études, cette molécule interagirait avec le récepteur TRPA1, provoquant la vasodilatation des vaisseaux sanguins et l'apparition de rougeurs. Néanmoins, la quantité de cinnamaldéhyde nécessaire pour déclencher une crise de rosacée n'a pas été précisée.

Les personnes atteintes de rosacée ne réagissent pas toujours de la même manière face aux aliments. La meilleure façon de déterminer ce qui est bon ou pas pour vous est de tenir un journal détaillant votre alimentation et d'y noter la fréquence et l'intensité des poussées de rosacée.

Sources

  • STEINHOFF M. & al. Recent advances in understanding and managing rosacea. F1000 Research (2018).

  • ALI F. & al. Rosacea. British Journal of Hospital Medicine (2021).

  • AL-NIAIMI F. & al. Rosacea and diet: what is new in 2021? Journal of Clinical and Aesthetic Dermatology (2021).

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