Quelles sont les alternatives au lifting pour traiter le relâchement cutané ?

Le lifting a beau être une opération relativement commune, cela reste une opération chirurgicale. Il comporte toujours des risques et des complications liés à l’anesthésie, aux infections, aux hématomes, aux saignements, aux cicatrices, etc.. C’est pourquoi beaucoup cherchent d’autres alternatives, moins invasives, et permettant d’obtenir un résultat similaire. Les voici. 

• Les injections de toxine botulique pour réduire les rides.

  Le botox ou toxine botulique est une molécule neurotoxique communément utilisée en médecine esthétique. L’injection de botox provoque une paralysie temporaire des muscles qui sont responsables de l’apparition des rides et des ridules. Elle vise à lisser la peau et à lui donner un aspect rajeuni. Elle est surtout utilisée sur le visage et le front. Les résultats d’une injection de botox se voient dès que la paralysie s’estompe. Ils durent normalement entre trois et six mois.

  L’injection de botox n’est pas sans risque et peut entraîner des ecchymoses, des rougeurs, une céphalée, une faiblesse musculaire, une réaction allergique et une asymétrie du visage si elle est mal pratiquée.

• Les injections de solutions d'acide hyaluronique, d'acides aminés et de peptides pour restaurer la fermeté des zones affaissées tel que le tissu rétinaculaire cutané.

  Naturellement présent dans l’organisme, l’acide hyaluronique est une molécule aux propriétés hydratantes et hygroscopiques remarquables. Elle retient l’eau dans les tissus, contribuant ainsi au maintien du volume et à la souplesse de la peau. Avec l’âge, sa concentration diminue, entraînant une perte de fermeté et l’apparition des rides. Lorsqu’il est injecté dans le derme ou l’hypoderme, l’acide hyaluronique restaure les volumes perdus, améliore l’élasticité de la peau et stimule la production de collagène, une protéine essentielle au maintien de la structure cutanée.

  Une étude s’est intéressée à l’efficacité, à la tolérance et aux effets d’une solution injectable à base d’acide hyaluronique, d’acides aminés et de peptides sur le relâchement cutané du visage, en ciblant spécifiquement le reticulum dermique. Pour cela, 28 volontaires âgées de 25 à 65 ans ont reçu quatre injections mensuelles de la solution. Les résultats montrent une amélioration de l’élasticité de la peau de 29,2% à T1 (30 jours après la dernière séance) et de 20,7% à T2 (120 jours après). Parallèlement, la densité en collagène a augmenté de 20,27% à T1 et de 16,71% à T2.

  La séance d’injection d’acide hyaluronique, d’acides aminés et de peptides se déroule généralement en cabinet médical, sous la supervision d’un professionnel formé. À l’aide de fines aiguilles ou de micro-canules, la solution est injectée dans le derme profond ou l’hypoderme, au niveau des zones relâchées comme le tissu rétinaculaire cutané. Le geste est peu douloureux, mais une crème anesthésiante peut être appliquée en amont pour plus de confort. Il est conseillé d’éviter la prise d’anti-inflammatoires ou d’anticoagulants dans les jours précédents afin de limiter les risques d’ecchymoses. Après la séance, des rougeurs, un léger gonflement ou de petites ecchymoses peuvent apparaître, mais disparaissent généralement en quelques jours. Il est recommandé d’éviter l’exposition au soleil, la chaleur (hammam, sauna) et les activités sportives intenses pendant 24 à 48 heures.

• Le microneedling par radiofréquence : une technique non invasive contre le relâchement cutané.

  Cette méthode requiert l’utilisation d’une machine à radiofréquence. Elle envoie des impulsions électromagnétiques au niveau des couches profondes de la peau. Cela crée une chaleur dont l’intensité est maîtrisée afin de stimuler la production de collagène. L’intervention par radiofréquence améliore la texture de la peau et atténue les rides et les ridules. Elle offre des résultats progressifs, ce qui fait que plusieurs séances sont nécessaires. Il arrive toutefois que ce type de procédure laisse des rougeurs temporaires, une sensation de chaleur, des gonflements et même des brûlures superficielles.

  Le microneedling par radiofréquence combine l’action de micro-aiguilles pénétrant la peau à celle d’ondes électromagnétiques diffusées en profondeur. La séance se déroule en cabinet médical, avec application préalable d’une crème anesthésiante pour limiter l’inconfort. Les aiguilles délivrent la radiofréquence dans le derme, générant une chaleur contrôlée qui stimule la production de collagène et améliore la fermeté cutanée. La procédure dure en moyenne 30 à 60 minutes, selon la zone traitée. Il est conseillé d’éviter toute exposition solaire, les soins abrasifs et l’application de produits irritants les jours précédents et suivants la séance. Des rougeurs, gonflements, sensations de chaleur ou légères croûtes peuvent apparaître, mais disparaissent généralement en quelques jours. L’utilisation d’une protection solaire élevée est indispensable après l’intervention.

• Les ultrasons comme solution contre le relâchement cutané.

  Les ultrasons focalisés, notamment les HIFU, représentent une alternative non invasive au lifting pour lutter contre le relâchement cutané. Les ultrasons sont focalisés de manière très précise à une profondeur prédéfinie (généralement entre 1,5 mm et 4,5 mm), atteignant ainsi le derme profond, une zone également ciblée lors d’un lifting chirurgical.

  Lorsqu’ils atteignent ce point focal, les ultrasons provoquent une élévation locale de la température (environ 60 à 70 °C), entraînant une coagulation thermique contrôlée. Cette micro-lésion thermique stimule une réponse naturelle de réparation tissulaire, qui se traduit par la production de nouvelles fibres de collagène et d'élastine. De plus, les ultrasons contribuent à un resserrement instantané des fibres de collagène déjà existantes, pour un effet tenseur immédiat.

  Les ultrasons ne sont cependant utilisés que dans des cas de relâchement cutané modéré.

  Avant le traitement, une crème anesthésiante locale est généralement appliquée sur les zones à traiter, afin de limiter l’inconfort lié aux ultrasons. Elle est laissée en place pendant environ 60 minutes, puis retirée par rinçage avant le début de la séance. Une fois la peau nettoyée, le praticien applique un gel conducteur sur la zone ciblée. Ce gel facilite la transmission des ondes ultrasonores entre la pièce à main de l’appareil et la peau, tout en assurant une bonne glisse. Le traitement débute ensuite. À l’aide d’un dispositif portatif, les ultrasons focalisés de haute intensité (HIFU) sont délivrés à des profondeurs spécifiques, selon l’objectif : derme superficiel, profond ou tissu sous-cutané (SMAS). Chaque impulsion génère une micro-coagulation thermique ciblée, sans altérer l’épiderme. Une sensation de chaleur ou de picotement peut être ressentie, variable selon la sensibilité individuelle. La séance dure entre 30 et 60 minutes, en fonction de la ou des zones traitées (visage, cou, ovale, etc.). Aucun soin particulier n’est nécessaire après l’intervention, si ce n’est une bonne hydratation de la peau. De légères rougeurs ou tensions peuvent apparaître, mais elles s’estompent généralement dans les heures à jours suivants.

  Dans une étude publiée dans le Journal of Dermatologic Surgery, l'efficacité des ultrasons dans le traitement du relâchement cutané facial a été évaluée chez 22 patient·es présentant une laxité modérée du visage. Deux mois après une séance unique de traitement par ultrasons focalisés, une amélioration visible a été observée, notamment au niveau du pli nasogénien et de la ligne mandibulaire. L’analyse histologique d’échantillons cutanés prélevés avant et après le traitement a mis en évidence une augmentation de 23,7% de l’épaisseur des fibres de collagène, ainsi qu’un renforcement du derme réticulaire. Ces modifications structurales traduisent un épaississement global du derme, contribuant à une meilleure fermeté et tonicité de la peau.

• Les fils tenseurs pour tendre la peau du visage et du corps.

  Les fils tenseurs sont moins invasifs que le lifting et permettent d'améliorer le relâchement cutané du visage et de certaines zones du corps. Ces fils très fins, insérés grâce à des aiguilles ou canules sous la peau, sont souvent résorbables et stimulent la production de collagène en agissant comme des inducteurs tissulaires. ll existe plusieurs types de fils, notamment les fils crantés, qui présentent de petites aspérités le long de leur structure. Ces crans, orientés dans une ou deux directions, permettent aux fils de s’ancrer solidement aux tissus sous-cutanés. Une fois placés sous la peau, ils exercent une traction immédiate, liftant la peau et renforçant sa tenue. Les fils crantés procurent un effet tenseur progressif et naturel, particulièrement adapté aux relâchements cutanés légers à modérés.

  Les fils à cônes sont des fils tenseurs dotés de petites structures coniques réparties le long de leur axe. Lorsqu’ils sont insérés sous la peau, ces cônes exercent une traction plus puissante que les simples crans, grâce à leur forme spécifique et à leur orientation. Ils permettent également une meilleure répartition de la tension, assurant un effet plus homogène. Les fils à cônes sont particulièrement indiqués pour les zones présentant un relâchement cutané important ou lorsque l’on souhaite obtenir un effet lifting plus marqué.

  La pose de fils tenseurs se déroule en cabinet médical, sous anesthésie locale. Le praticien insère les fils résorbables à l’aide de fines aiguilles ou de canules dans le tissu sous-cutané, selon un tracé précis adapté à la zone à traiter. Une fois en place, les crans ou cônes des fils s’ancrent dans les tissus, permettant une remise en tension immédiate et une stimulation progressive de la production de collagène. La séance dure généralement entre 30 et 60 minutes selon la zone traitée. Avant l’intervention, il est recommandé d’éviter l’alcool, les anticoagulants et les anti-inflammatoires pour limiter les risques d’ecchymoses. Après la pose, des rougeurs, gonflements ou tensions temporaires peuvent apparaître. Il est conseillé d’éviter les mouvements excessifs du visage, les soins esthétiques, l’exposition à la chaleur et les efforts physiques pendant quelques jours.

  Avant de se tourner vers l’une ou l’autre de ces techniques, il est recommandé de demander conseil à son médecin.