Consommer des oméga-6 peut avoir des effets bénéfiques sur la peau, notamment par la promotion de la cicatrisation cutanée. Rui CURI et ses collègues ont souhaité étudier les effets de l'ingestion orale d'acides oléique (OLA), un oméga-9, et linoléique (LNA), un oméga-6, sur la cicatrisation des plaies chez le rat. O,22 g par kg de poids corporel ont été administrés pendant cinq jours.
Au bout de sept jours de cicatrisation, les résultats montrent une nette amélioration de la fermeture des plaies chez le groupe LNA par rapport au groupe OLA. Parallèlement, le groupe LNA a montré une infiltration de cellules inflammatoires, principalement des neutrophiles et des lymphocytes, et une augmentation de la production de H2O2, une espèce réactive de l'oxygène. Par la suite, 24h après la blessure, LNA a diminué le nombre de cellules inflammatoires et les concentrations d'IL-1, d'IL-6 et de protéine inflammatoire de macrophage-3 (MIP-3), ainsi que l'activation de NF-kB. La réaction inflammatoire a donc diminué après ce temps. Parallèlement, on constate une augmentation de la production de H2O2, une espèce réactive de l'oxygène, après consommation d'oméga-6.
Des études ont montré que l'augmentation de la teneur en espèce réactive de l'oxygène peut signaler également l'activation de la protéine activatrice 1 (AP-1). L'activation d'AP-1 est liée à la prolifération et la différenciation des kératinocytes et des fibroblastes, cellules importantes qui participent à la phase suivante de la réparation de la plaie. Plus tard, le scénario pro-inflammatoire semble être désactivé, en particulier l'activation de NF-kB et la production de cytokines pro-inflammatoires, bien que l'activation de AP-1 persiste. Cette résolution précoce de la phase inflammatoire et le début de la phase suivante (formation du tissu de granulation) pourraient expliquer la cicatrisation accélérée observée dans ce groupe.