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Comment faire disparaître rapidement un bouton sur le visage ?

Il peut être frustrant de devoir faire face à un bouton soudain. Face à cette situation, fréquent sont ceux qui cherchent une solution immédiate afin d'y faire face à court terme. Malheureusement, il n'est pas possible d'enlever un bouton en 24 heures. Le temps nécessaire à la disparition d'une imperfection dépend de sa taille ou de sa gravité, ainsi que de la manière dont il est traité. Il faut quelques semaines avant qu'une amélioration soit observée. Toutefois, il existe des moyens qui vont plus aider à réduire l'aspect du bouton et le rendre moins visible, mais ils ne fonctionnent pas du jour au lendemain. Dans cet article, nous vous présentons 9 moyens efficaces, en vente libre ou sous ordonnance, pour remédier à ces éruptions occasionnelles.

Méthode n°1 : Appliquer de la glace ou de la chaleur sur le bouton

Appliquer du froid ou de la chaleur peut soulager temporairement l'inconfort, et réduire l'inflammation et le gonflement. Cependant, cela n'aura aucun effet sur le bouton lui-même.

  • Glace : Enveloppez un glaçon dans un tissu et maintenez-le contre le bouton pendant 5 à 10 minutes, plusieurs fois par jour.

  • Compresse chaude : trempez une compresse propre dans de l'eau chaude et appliquez-la sur le bouton pendant 10 à 15 minutes. Répétez l'opération 3 à 4 fois par jour.

Méthode n°2 : Recouvrir le bouton d'une pâte d'argile verte.

Les masques à l'argile sont souvent cités comme un autre exemple. En plus d'avoir le potentiel d'absorber le sébum en excès sur la peau, une étude publiée en 2008 a révélé que l'argile verte pourrait avoir des propriétés antibactériennes. Toutefois, les recherches sont encore peu nombreuses et d'autres études sont nécessaires avant que nous puissions affirmer avec certitude son efficacité sur les boutons.

Idée reçue n°1 : Nombreux sont ceux qui vantent les effets bénéfiques de l'application locale du dentifrice sur un bouton pour l'éliminer plus rapidement. En plus d'assécher le bouton, l'une des raisons en est qu'il contenait autrefois du triclosan, qui, selon certaines études, inhiberait la croissance bactérienne. Outre l'interdiction d'utiliser le triclosan dans les dentifrices, ce dernier peut irriter la peau et provoquer une décoloration ou des taches brunes, sans parler que son efficacité n'a été aucunement prouvée dans la littérature scientifique.

Méthode n°3 : Apposer un patch hydrocolloïde anti-bouton.

Transparents et plutôt fins, les patchs anti-boutons contenant du gel hydrocolloïde (groupe de polymères à longue chaîne), tels que la carboxyméthylcellulose, la gélatine ou la pectine, peuvent être une bonne solution contre les boutons. Ils aident à accélérer la cicatrisation en créant un environnement humide. De même, ils agissent en drainant tout le liquide du bouton, ce qui peut contribuer à le faire paraître moins gonflé et légèrement plus petit. Les patchs anti-boutons vous empêchent également de manipuler le bouton, en plus de masquer l'imperfection et de le protéger des infections.

Les patchs hydrocolloïdes ne fonctionnent pas sur tous les types de boutons. Ils sont surtout efficaces sur les boutons surélevés (hors comédons fermés et kystes) ou ceux présentant du pus visible.

Alors qu'ils peuvent généralement être portés toute la nuit ou jusqu'à 24 heures, ils n'aident pas à faire disparaître du jour au lendemain un bouton. Les études actuelles estiment qu'il est nécessaire de les utiliser pendant plusieurs jours (environ 6 jours) avant de voir des résultats. Par contre, les patchs hydrocolloïdes ne constituent pas le traitement le plus efficace contre les boutons d'acné. En effet, ils ne tuent pas les bactéries. En outre, si vous utilisez un patch, évitez d'appliquer des soins topiques contre l'acné sous le pansement, car non seulement cela réduit leur adhérence mais cela peut aussi provoquer, dans certains cas, une irritation.

Tandis que les patchs de gel hydrocolloïde ne contiennent généralement aucun ingrédient actif, d'autres peuvent déjà en renfermer (niacinamide, acide salicylique, peroxyde de benzoyle, etc.). Ils sont notamment ajoutés pour lutter contre le bouton afin d'aider à réduire l'inflammation. Depuis peu, il existe aussi un autre type de patch anti-boutons : les patchs à micro-aiguilles dotés de plusieurs pointes fines et minuscules qui aident à améliorer la diffusion des ingrédients actifs dans les cellules de la peau.

Idée reçue n°2 : Essayer de percer, de presser, d'éclater ou de gratter un bouton ne va qu'empirer la situation. En effet, cela n'aidera en rien à le faire disparaître plus vite, à part le rendre encore plus rouge et plus douloureux. Par ailleurs, ceci peut endommager la peau, favoriser l'inflammation et l'irritation, aggraver l'acné, retarder la cicatrisation, entraîner la formation d'infections et augmenter le risque de cicatrices durables.

Méthode n°4 : Appliquer un soin topique localisé en vente libre sur le bouton.

Après vous être délicatement lavé la peau et avoir appliqué un(e) glaçon/compresse chaude sur le bouton pendant quelques minutes, vous pouvez poursuivre vers l'utilisation d'un soin localisé en vente libre, qui contiennent généralement soit 2,5% de peroxyde de benzoyle ou 2% d'acide salicylique, afin d'assécher le bouton. En suivant ces étapes avant de dormir, le bouton peut avoir une meilleure apparence le lendemain matin.

  • Peroxyde de benzoyle : Que ce soit sous forme de crème, de gel ou de patch, le peroxyde de benzoyle est un ingrédient courant contre les boutons, qui existe depuis de nombreuses années. Il agit notamment en tuant les bactéries responsables des boutons, en plus de déboucher les pores de l'accumulation de cellules mortes. Le peroxyde de benzoyle dans les produits en vente libre est disponible à des concentrations allant de 2,5% à 10%. Toutefois, il peut avoir un effet desséchant et irritant sur la peau. Par conséquent, commencez par une concentration plus faible, surtout si vous avez la peau sensible, et augmentez progressivement la dose si vous n'obtenez pas de résultats.

    Dans une étude (n = 153), l'effet des gels de peroxyde de benzoyle à différentes concentrations (2,5 ; 5 et 10%) a été comparé. Après deux semaines d'application topique, ils ont constaté que la formulation à 2,5% était équivalente aux deux autres concentrations dans la réduction des lésions inflammatoires avec des effets indésirables moins fréquent.

  • Acide salicylique : Présent dans un certain nombre de produits en vente libre, un autre ingrédient courant est l’acide salicylique. Liposoluble, cet acide β-hydroxylé (BHA) est connu pour son action kératolytique favorisant l'élimination des cellules mortes de la peau des pores obstrués, son effet anti-inflammatoire mineur pour réduire les rougeurs et les gonflements, ses effets séborégulateurs pour diminuer la production de sébum et pour ses propriétés bactériostatiques pour ralentir la croissance et la prolifération des bactéries comme Cutibacterium acnes, le micro-organisme à l’origine des réactions inflammatoires de l’acné. Seules les préparations contenant 0,5 à 2% d'acide salicylique sont recommandées.

Idée reçue n° : À défaut d'appliquer un soin à l'acide salicylique, certaines personnes utilisent de l'aspirine. Elles écrasent un ou deux comprimés, puis les mélangent avec quelques gouttes d'eau pour en faire une pâte et l'appliquer sur le bouton. Or, le principe actif de l'aspirine est l'acide acétylsalicylique. Il est souvent apparenté à l'acide salicylique, mais il ne s'agit pas de la même molécule. En plus, il n'existe actuellement aucune preuve scientifique des bienfaits de l'aspirine topique dans le traitement de l'acné.

Méthode n°5 : Utiliser des corticostéroïdes topiques en vente libre.

Plus considéré comme une solution temporaire qu'une solution à long terme, la crème à 1% d'hydrocortisone topique, une forme synthétique de l'hormone cortisol, peut aider contre les boutons d'acné, dans une certaine mesure, en améliorant l'apparence des boutons inflammatoires. En effet, elle aide à calmer l'inflammation associée aux boutons et à réduire l'aspect gonflé.

Méthode n°6 : Envisager d'ajouter l'huile d'arbre à thé dilué à sa routine de soins.

Avec les effets indésirables souvent associés aux traitements traditionnels (irritation, sécheresse cutanée, sensation de brûlure, etc.), certaines personnes souhaitent essayer des alternatives "naturelles" pour se débarrasser rapidement d'un bouton. De plus, les thérapies botaniques peuvent avoir l'avantage supplémentaire de posséder plusieurs modes d'action en raison de leur composition biochimique constituée d'une variété de molécules actives. Cependant, s'il en existe un grand nombre, seuls quelques-uns d'entre eux sont "scientifiquement prouvés" tels que l'huile essentielle d'arbre à thé, l'un des remèdes alternatifs les plus populaires bien que son action sur l'acné ait fait l'objet de recherches limitées.

Outre l'huile essentielle d'arbre à thé, l'extrait de thé vert, l'huile essentielle de Copaïba et l'huile essentielle de clou de girofle ont également montré leur capacité à diminuer les boutons.

Extraite à partir des feuilles de l'arbre indigène australien Melaleuca alternifolia, l'huile essentielle d'arbre à thé (INCI : Melaleuca Alternifolia (Tea Tree) Leaf Oil) a démontré qu'elle avait une certaine activité anti-inflammatoire et anti-microbienne. Des études ont montré qu'une petite quantité d'huile essentielle d'arbre à thé diluée pouvait réduire le nombre d'imperfections chez les patients souffrant d'acné légère à modérée.

Par exemple, un essai clinique randomisé en simple aveugle sur 124 patients menée par BARNETSON R. S. et ses collègues a révélé que l'huile essentielle d'arbre à thé à 5% dans un gel à base d'eau s'est avérée aussi efficace pour réduire les lésions inflammatoires et non-inflammatoires qu'une lotion à 5% de peroxyde de benzoyle, bien que l'huile essentielle d'arbre à thé n'ait pas agi aussi rapidement que le peroxyde de benzoyle.

Dans une autre étude, un gel avec 5% d'huile d'arbre à thé était était presque quatre fois plus efficace pour réduire les lésions acnéiques inflammatoires et non-inflammatoires, et presque six fois plus efficace pour réduire la gravité de l'acné qu'un placebo, c'est-à-dire un gel excipient seul. Bien que l’huile essentielle d’arbre à thé ne fasse pas disparaître un bouton en une journée, elle semble être efficace pour atténuer un bouton d'acné, tout en provoquant moins d'effets indésirables.

Malgré son efficacité prouvée, la Commission Européenne ne réglemente pas les allégations de l'huile essentielle d'arbre à thé sur les boutons. Il est ainsi conseillé de rester prudent quant à son utilisation et de toujours effectuer un test cutané avant de l'utiliser.

Comment utiliser l'huile essentielle d'arbre à thé face à un bouton ?

Très concentrée, il est important de noter que l'huile essentielle d'arbre à thé ne doit jamais être appliquée pure sur la peau. Veillez donc à diluer une goutte d'huile essentielle d'arbre à thé dans une cuillère à café d'huile végétale, avant de l'appliquer à l'aide d'un coton-tige directement sur le bouton à une fréquence d'une à deux fois par jour.

Idée reçue n°4 : Mise à part le dentifrice et l'aspirine, l'utilisation de d'autres remèdes "naturels" est à éviter, tels que le vinaigre de cidre, le peroxyde d'hydrogène ou encore le jus de citron.

Méthode n°7 : Demander une injection intralésionnelle de cortisone au dermatologue.

En cas de bouton particulièrement tenace (nodules d'acné inflammatoires), le moyen le plus rapide et le plus efficace pour s'en débarrasser est de recevoir une injection de cortisone (acétonide de triamcinolone à une concentration de 2,5 mg/mL) par un dermatologue directement dans le bouton. Administrée à l'aide d'une seringue munie d'une aiguille très fine, l'injection de cortisone contient un stéroïde qui réduit le tissu gonflé du bouton et soulage l'inflammation, le permettant de cicatriser. Vous constaterez une amélioration visible dans les 24 heures. Par contre, les injections de stéroïdes sont généralement réservées aux types d’acné les plus graves et ne doivent pas constituer une solution de choix pour traiter l'acné inflammatoire. En plus, cette thérapie peut potentiellement entraîner une atrophie cutanée locale.

Idée reçue n°5 : Il n'est aussi pas possible de faire disparaître un bouton par gommage. Au contraire, un gommage trop brutal pourrait aggraver l'acné.

Méthode n°8 : Choisir la cryothérapie localisée.

Par voie externe, la cryothérapie est un traitement peu invasif au cours duquel une substance à très basse température (cryogène), du type azote liquide, gaz argon, dioxyde de carbone ou protoxyde d'azote liquide, est appliquée sur le tissu via un dispositif de pulvérisation ou un coton-tige. Déjà employée pour traiter diverses affections cutanées (verrues, etc.), cette thérapie est également considérée comme efficace dans le traitement des boutons d'acné, soutenue par plusieurs études cliniques. Les lésions d'acné kystique disparaitraient presque invariablement après quelques séances de cryothérapie. Selon certaines études, l'exposition à un froid extrême permettrait de réduire l'apparence d'un bouton en produisant des lésions sur la paroi du bouton, ce qui favorise l'infiltration des cellules immunitaires, en bloquant la production de sébum et en induisant la libération de moins de molécules pro-inflammatoires.

La cryothérapie n'est pas efficace contre l'acné comédonienne. Elle est en particulier utilisée depuis longtemps pour traiter les lésions nodulokystiques et chéloïdiennes.

L'essentiel à retenir sur les solutions pour faire disparaître en une nuit un bouton.

  • Il est impossible de faire disparaître un bouton du jour au lendemain.

  • Bien qu'il n'existe pas de solution instantanée, il y a de nombreuses façons (soins localisés, glace, compresse chaude, pâte d'argile verte, injection de cortisone, etc.) d'aider à raccourcir la durée de vie d'un bouton et améliorer son apparence.

  • Utiliser du dentifrice comme solution rapide peut faire plus de mal que de bien.

  • Si le bouton persiste, les patchs anti-boutons peuvent apporter un soulagement temporaire en attendant que l'imperfection disparaisse.

  • Si vous êtes souvent sujets à des boutons, vous devriez consulter un dermatologue afin qu'il puisse vous prescrire un schéma thérapeutique adapté.

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