Durée nécessaire pour bronzer.

Combien de temps faut-il pour bronzer ?

Si le but biologique du bronzage est de protéger les cellules de la peau, il permet aussi d'arborer un joli teint hâlé. Pour cela, il faut s'exposer suffisamment longtemps aux rayons du soleil, tout en prenant garde aux brûlures et aux rougeurs. Quel est le temps d'exposition idéal pour éviter ces problèmes et colorer sa peau ? Poursuivez votre lecture pour le découvrir.

L'essentiel à retenir.

  • Le bronzage est une réaction de défense de la peau face aux rayons UV.

  • Les phototypes clairs (I–II) bronzent difficilement et brûlent vite, tandis que les phototypes foncés (V–VI) nécessitent une exposition plus longue pour bronzer, mais restent vulnérables aux dommages cutanés invisibles.

  • Quel que soit le phototype, une protection solaire à large spectre est indispensable pour prévenir le photovieillissement et les risques de coups de soleil et de cancers de la peau.












Combien de temps pour bronzer quand on a la peau claire (I–II) ?

  • Environ 20 à 30 minutes par jour par temps modérément ensoleillé (indice UV 3–5).

  • Si l'indice UV est élevé (> 6), ne vous exposez pas plus de 15 minutes directement.











Combien de temps pour bronzer quand on a la peau mate (III–IV) ?

  • Environ 30 à 40 minutes par jour avec un indice UV modéré (3–5).

  • Si l'indice UV est élevé (> 6), ne vous exposez pas plus de 20 à 25 minutes directement.











Combien de temps pour bronzer quand on a la peau foncée (V–VI) ?

  • Environ 45 minutes par jour avec un indice UV modéré (3–5).

  • Si l'indice UV est élevé (> 6), ne vous exposez pas plus de 30 minutes directement.

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Quels sont les facteurs qui influencent le temps de bronzage ?

Lorsque vous exposez votre peau au soleil, celle-ci se colore et s'assombrit. Il s'agit d'un mécanisme de protection pour résister aux rayons UV, pouvant accélérer le relâchement cutané et provoquer de l'hyperpigmentation, des coups de soleil ou des cancers de la peau.

Toutefois, le temps nécessaire pour bronzer est variable d'une personne à l'autre et dépend également des conditions environnementales. Pour éviter les rougeurs et la sécheresse cutanée qui accompagnent une exposition solaire trop longue, voici les différents facteurs à considérer pour calculer son temps de bronzage.

  • Le phototype.

    Le tout premier élément à considérer avant de s'exposer est le phototype, c'est-à-dire la couleur de peau d'une personne et sa capacité à bronzer sans brûler. La classification la plus utilisée aujourd'hui est celle de Fitzpatrick, distinguant 6 phototypes, du plus clair au plus foncé. Les personnes ayant un phototype I et II par exemple ont du mal à bronzer et ont régulièrement des coups de soleil. Elles doivent donc s'exposer moins longtemps que les personnes à la peau mate, au risque de rougir et non de brunir.

Les 6 phototypes selon la classification de Fitzpatrick et leur capacité à bronzer.
Les 6 phototypes selon la classification de Fitzpatrick et leur capacité à bronzer.
Source : MANN L. & al. Investigating pre‐registration podiatry students approaches to identifying dermatology conditions in different skin tones: A mixed methods protocol. Journal of Foot and Ankle Research (2024).

  • L'heure de la journée.

    C'est lorsque le soleil est haut dans le ciel, à midi, que ses rayons sont les plus intenses. En effet, la distance parcourue par les UV dans l'atmosphère pour atteindre la surface de la Terre est moins importante dans ce cas. Ils sont ainsi moins dispersés et rencontrent moins de molécules d'air qui peuvent absorber ou diffuser les rayons UV. En moyenne, les rayons UV sont les plus intenses entre 11h et 16h.

  • La présence ou non de nuages.

    Cela peut sembler évident, mais la durée nécessaire pour bronzer ne sera pas la même si le soleil brille haut dans le ciel ou si le temps est couvert. Il reste possible de bronzer si des nuages sont présents, mais, ceux-ci arrêtant en moyenne 30 à 60% des rayons du soleil, cela nécessitera une exposition plus longue.

  • Le lieu d'exposition.

    L'endroit où vous vous exposez a également une incidence sur le temps de bronzage. En effet, vous bronzerez plus vite si vous êtes environnés de neige, de sable ou si vous flottez sur l'eau, car ces différents éléments réfléchissent les rayons du soleil. Par ailleurs, en altitude, les rayons sont plus intenses car plus proches. C'est pour cela qu'il est très important d'appliquer une crème solaire lors de vacances d'hiver à la montagne, en raison de la forte réverbération de la lumière par la neige.

  • L'humidité ambiante.

    Facteur plus étonnant, le degré d'humidité du lieu où vous bronzez peut impacter le temps nécessaire pour que la peau bronze. En fait, lorsqu'on est dans un lieu humide, l'épiderme est moins sujet à la déshydratation qu'induit une exposition au soleil. Ainsi, il développe moins de rougeurs et bronze plus rapidement.

Remarque : La position du soleil dans le ciel, l'ensoleillement, l'altitude, la présence de surfaces réfléchissantes... sont autant de facteurs pris en compte pour calculer l'indice UV, une mesure qui évalue le niveau des rayons ultraviolets du soleil et leur potentiel à causer des dégâts sur la peau humaine.

L'échelle des indices UV.
L'échelle des indices UV.
Source : POMARES L. M. & al. UV index forecasting under the influence of desert dust: Evaluation against surface and satellite-retrieved data. Atmosphere (2020).

Le temps d'exposition nécessaire pour bronzer est globalement influencé par deux facteurs :

Le phototype

L'indice UV

Combien de temps faut-il s'exposer au soleil pour réussir son bronzage ?

Le bronzage n’apparaît pas immédiatement après une exposition solaire. Il résulte d’une activation progressive de la mélanine dans la peau et nécessite plusieurs jours pour devenir visible. Une étude menée aux États-Unis avec 6 volontaires (phototypes II à III.5), a évalué la vitesse d’apparition du bronzage selon différents schémas d’exposition aux rayons UV. Le protocole consistait à exposer de petites zones de peau (3 × 3 cm) du dos à des lampes solaires délivrant des doses d’UV contrôlées, exprimées en unités érythémales efficaces (EEU, correspondant à la dose capable de provoquer une rougeur). Trois programmes d’exposition, présentés ci-dessous, ont été comparés.

ParamètresProgramme AProgramme BProgramme C
Fréquence d'exposition1 exposition par semaine pendant 4 semaines2 expositions par semaine pendant 3 semaines puis 1 exposition par semaine pendant 1 semaine2 expositions par semaine pendant 4 semaines puis 1 exposition par semaine pendant 1 semaine
Dose d'UV reçue après 1 semaine390 EEU440 EEU480 EEU
Dose d'UV reçue après 2 semaines840 EEU1120 EEU1320 EEU
Dose d'UV reçue après 3 semaines1520 EEU2280 EEU2520 EEU
Dose d'UV reçue après 4 semaines1900 EEU2880 EEU3720 EEU
Dose d'UV reçue après 5 semaines1900 EEU2880 EEU4320 EEU
Dose d'UV reçue après 6 semaines1900 EEU2880 EEU4320 EEU
Les programmes d'exposition testés par les chercheurs.
Source : BEER J. & al. Reduction of the UV burden to indoor tanners through new exposure schedules: A pilot study. Photodermatology, Photoimmunology and Photomedicine (2006).

Quel que soit le programme, un léger hâle est apparu après une dizaine de jours, s'intensifiant progressivement. Fait notable, la pigmentation a atteint un plateau, c’est-à-dire que l’augmentation des doses ne rendait pas le bronzage significativement plus intense. En effet, les photos ci-dessous montrent bien que le suivi du programme B ou du programme C mène à des résultats similaires. Concernant la tolérance, les expositions ont été globalement bien supportées. Quelques épisodes d’érythème léger ont été observés, en particulier chez les sujets de phototype clair (II et II.5), surtout dans le programme C, qui utilisait des doses plus rapides et plus élevées.

Évaluation photographique du bronzage pour l'un des volontaires.
Évaluation photographique du bronzage pour l'un des volontaires.
Source : BEER J. & al. Reduction of the UV burden to indoor tanners through new exposure schedules: A pilot study. Photodermatology, Photoimmunology and Photomedicine (2006).

Cette étude met en évidence que le bronzage nécessite au minimum une semaine pour apparaître, mais qu’un hâle significatif se développe plutôt après 2 à 3 semaines d’expositions régulières. Elle souligne également que des expositions trop rapprochées ou trop intenses n’accélèrent pas le bronzage, mais augmentent surtout le risque d’érythème.

Il est toutefois dommage que cette étude n’ait inclus que des volontaires de phototypes intermédiaires (II à III.5). Cela limite la portée des résultats, car la vitesse d'apparition du bronzage et la tolérance aux UV varient fortement selon la couleur de peau. Les phototypes très clairs (I) développent difficilement un hâle et présentent surtout un risque accru de coups de soleil, tandis que les phototypes plus foncés (V et VI) nécessitent davantage d’exposition pour que le bronzage soit visible, mais bénéficient d’une meilleure photoprotection naturelle. En pratique, au-delà de la fréquence des expositions, ce sont surtout le phototype et l’indice UV qui déterminent le temps nécessaire pour bronzer en toute sécurité. Voici quelques repères indicatifs :

PhototypeIndice UV modéré (3-6)Indice UV élevé (> 6)
Clair (I–II)20 à 30 minutesNe pas dépasser 15 minutes d’exposition directe
Intermédiaire (III-IV)30 à 40 minutesNe pas dépasser 20-25 minutes d'exposition directe
Foncé (V–VI)Environ 45 minutesNe pas dépasser 30 minutes d’exposition directe
Durée indicative d’exposition pour bronzer selon le phototype et l’indice UV.

Important : Si le processus de mélanogenèse intervient pour protéger la peau des rayons UV, il n'est pas suffisant, d'où l'importance d'utiliser systématiquement une crème solaire à large spectre sur les zones du corps exposées au soleil et de renouveler régulièrement l'application.

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