On distingue deux formes principales de vitiligo : le vitiligo segmentaire et le vitiligo non segmentaire. Le vitiligo segmentaire, plus rare, se manifeste sur une seule zone du corps, souvent de manière unilatérale, et tend à se stabiliser après une période de progression rapide. Il débute généralement dans l’enfance ou l’adolescence. Le vitiligo non segmentaire, en revanche, est la forme la plus fréquente. Il se caractérise par une évolution symétrique des lésions, pouvant toucher différentes parties du corps, parfois de façon étendue. L’intensité et la rapidité de la dépigmentation varient considérablement d’un individu à l’autre, avec des phases d’aggravation et de stabilisation.
Si le vitiligo n’entraîne aucune douleur ni danger médical, il représente néanmoins une atteinte esthétique importante qui peut avoir un retentissement psychologique important, notamment chez les personnes jeunes.
En effet, le vitiligo peut engendrer un fort impact émotionnel et social, allant de la perte de confiance en soi à un véritable isolement. La perception du regard des autres, la difficulté à camoufler les taches et la méconnaissance de la maladie dans la société renforcent ce poids psychologique. C’est pourquoi une prise en charge globale, intégrant un accompagnement dermatologique et un soutien psychologique, est souvent essentielle pour aider les patients à mieux vivre avec le vitiligo.
Remarque : Toute dépigmentation de la peau n’est pas synonyme de vitiligo. D’autres affections dermatologiques, comme le pityriasis versicolor, ou certaines réactions inflammatoires, peuvent également provoquer des zones plus claires. Seul un médecin peut établir un diagnostic précis de vitiligo après un examen clinique approfondi, souvent à l'aide d'une lampe de Wood.