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Utilisation d'un autobronzant par une femme enceinte ?

Une femme enceinte peut-elle mettre de l'autobronzant ?

Un joli hâle naturel sans toutefois recourir aux rayons solaires et à leurs dangers... Voici la promesse des autobronzants. Le mécanisme derrière ces soins étant différent de celui d'un bronzage classique, ils sont généralement considérés comme sans risque. Est-ce toutefois le cas pendant la grossesse ? Les autobronzants peuvent-ils être utilisés sans danger par les femmes enceintes ?

Sommaire
Publié le 20 février 2024, par Pauline, Chargée de la Communication Scientifique — 5 min de lecture

Grossesse et soleil : une association à éviter.

Il est fortement déconseillé pour les femmes enceintes de s'exposer au soleil sans protection solaire, au risque de voir apparaître un masque de grossesse, une forme de taches pigmentaires. En effet, pendant la grossesse, le corps subit plusieurs variations hormonales, et entre autres une augmentation de la production d'œstrogène et de progestérone.

Or, d'après plusieurs études, ces hormones stéroïdiennes sont capables de stimuler l'expression des récepteurs de la mélanocortine de type I (MCIR), jouant un rôle dans la voie de synthèse de la mélanine. Cette surproduction de pigments est la cause de l'apparition des taches brunes sur le visage ou sur le corps des femmes enceintes.

Notons aussi que ce type d'hyperpigmentation touche préférentiellement les personnes à la peau mate, de phototypes III à VI dans la classification de Fitzpatrick. En effet, les peaux foncées renferment davantage de mélanine que les peaux claires, et plus précisément de l'eumélanine, une forme plus sombre, offrant une meilleure protection face aux rayons UV.

Utiliser un autobronzant pour un peau colorée chez les femmes enceintes ?

Il est difficile pour les femmes enceintes d'arborer un teint hâlé sans risquer de développer un masque de grossesse. L'utilisation d'un autobronzant peut alors être tentante. Néanmoins, de même que l'alimentation, il est connu que certains actifs sont déconseillés en application topique aux femmes enceintes. C'est notamment le cas des huiles essentielles et des rétinoïdes. Par mesure de précaution, il est aussi bon d'éviter tout ingrédient considéré comme un potentiel perturbateur endocrinien.

Concernant les autobronzants, il n'existe a priori aucune contre-indication quant à leur utilisation par les femmes enceintes. Ils ne sont en effet pas nocifs pour la mère ni pour le fœtus, et ne provoqueront pas de masque de grossesse. Cela vient de leur mécanisme d'action différent de celui des rayons UV du soleil.

Les autobronzants renferment généralement de la dihydroxyacétone (DHA), parfois associée à de l'érythrulose. La DHA est une molécule d'origine végétale induisant en 4 à 6 heures un teint dans les tons bruns. D'un point de vue biologique, elle demeure en surface de la peau et réagit avec les acides aminés de la couche cornée, la couche la plus superficielle de l'épiderme, selon la réaction dite de Maillard pour former des pigments bruns, les mélanoïdines, à ne pas confondre avec la mélanine.

L'érythrulose est quant à lui un sucre trouvé dans les fruits rouges. Ce composé agit de façon similaire à la DHA, mais plus lentement. L'association DHA-érythrulose permet d'obtenir un hâle plus naturel et uniforme. De plus, l'érythrulose a des propriétés hydratantes qui viennent contre-balancer le pouvoir asséchant de la DHA.

Attention toutefois à ne pas inhaler ni ingérer l'autobronzant. En effet, l'ingestion ou l'inhalation de DHA est susceptible d'entraîner de l'asthme, des maladies pulmonaires ou un cancer.

Remarque : si vous êtes enceinte et que vous vous interrogez sur la dangerosité d'un produit, nous vous recommandons de contacter votre sage-femme ou votre gynécologue. Ils pourront répondre à vos questions et vous aiguiller dans vos choix.

Sources

  • MIOT H. & al. Melasma: a clinical and epidemiological review. Anais Brasileiros de Dermatologia (2014).

  • ZUCCA A. & al. A narrative review of the potential for self-tanning products to substitute for solaria use among people seeking a tanned appearance. Photodermatology, Photoimmunology and Photomedicine (2014).

  • TYLER K. H. Physiological skin changes during pregnancy. Journal of Clinical Gynecology and Obstetrics (2015).

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