Après huit semaines, une diminution de la production de sébum pour tous les groupes a été enregistrée et une bonne tolérance a également été notée. La baisse de la sécrétion de sébum était plus prononcée pour la crème contenant les nanoparticules chargées en rétinol. Cependant, la formulation sans nanoparticules a elle aussi montré un effet sébostatique notable. Des études cliniques supplémentaires sur le rétinol, incluant davantage de participants, sont ainsi nécessaires pour attester avec certitude de ses bénéfices sur les peaux grasses.
Les études in vitro concernant les potentiels effets modulateurs des rétinoïdes sur la synthèse de sébum sont quant à elles plus concluantes. L'une d'elles a examiné l'effet de l'adapalène, un rétinoïde synthétique, sur la production et l'accumulation de sébum dans des sébocytes de hamsters. Pour cela, les taux de triacylglycérols, des acides gras retrouvés dans le sébum, et la production de certaines protéines clés de la séborrhée, comme la diacylglycérol acyltransférase-1 (DGAT-1), ont été suivis. Les résultats montrent que l'adapalène inhibe l'accumulation de sébum sous forme de gouttelettes lipidiques et qu'il réduit la production de triacylglycérols et l'expression de DGAT-1 de manière dose-dépendante.
Une autre étude, menée cette fois avec des sébocytes humains, s'est intéressée aux effets d'une formulation cosmétique nommée DRTW et renfermant notamment du rétinoate d’hydroxypinacolone, un ester de l'acide rétinoïque, dont la concentration n'a toutefois pas été communiquée. Après stimulation de la synthèse intracellulaire des lipides et des acides gras par l'ajout de 10 nM d'insuline, les sébocytes ont été incubés pendant six jours avec différentes concentrations de cette formulation (0,100, 0,0316 et 0,0100 mg/mL). La quantité de lipides produite par les sébocytes a ensuite mesurée. Les résultats montrent une synthèse significativement plus faible pour les sébocytes incubés avec 0,100 mg/mL.