Souvent perçues comme un problème masculin, les pellicules sont pourtant présentes chez de nombreuses femmes. Existe-t-il de vraies différences entre les sexes ou s’agit-il d’une idée reçue ? Découvrons ensemble si les pellicules touchent davantage les hommes que les femmes.
Les hommes sont-ils plus sujets aux pellicules que les femmes ?
Sommaire
Publié le 26 août 2025, mis à jour le 26 août 2025, par Pauline, Ingénieure chimiste — 6 min de lecture
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L'essentiel à retenir.
Les pellicules sont principalement causées par un renouvellement cellulaire accéléré et la prolifération de levures comme Malassezia.
Les pellicules touchent aussi bien les hommes que les femmes, malgré l’idée reçue d’un problème majoritairement masculin.
Les différences perçues entre les hommes et les femmes s’expliquent souvent par des facteurs socioculturels et commerciaux plutôt que par la biologie.
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Les pellicules, en bref.
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est touchée par des pellicules à un moment de sa vie.
Les pellicules se caractérisent par la présence de fines squames blanchâtres ou jaunâtres qui se détachent du cuir chevelu. Elles sont généralement associées à des démangeaisons et peuvent parfois s’accompagner d’une irritation ou d’une inflammation. Les pellicules sont dues à un renouvellement cellulaire accéléré, où les cellules mortes de l’épiderme se détachent plus rapidement que la normale. Ce phénomène peut être exacerbé par différents facteurs, allant de la production excessive de sébum à la multiplication de certaines levures, comme Malassezia, naturellement présentes sur le cuir chevelu et capables de se nourrir des lipides du sébum. Chez certaines personnes, les pellicules peuvent être liées à des prédispositions génétiques ou à des conditions environnementales particulières (froid, humidité...). D’autres facteurs, comme le stress ou l’utilisation de produits capillaires trop agressifs, peuvent également contribuer à leur apparition.
Bien que bénignes, les pellicules peuvent avoir un impact esthétique et psychologique important.
Les hommes sont-ils davantage touchés par les pellicules ?
Il est souvent avancé que les hommes sont plus susceptibles d’avoir des pellicules que les femmes. Cela s’expliquerait en grande partie par le rôle des hormones sexuelles masculines, en particulier la testostérone et ses dérivés, qui stimulent l’activité des glandes sébacées, augmentant ainsi la production de sébum. Or, en excès, le sébum constitue un substrat idéal pour la prolifération de levures du genre Malassezia, les micro-organismes qui accélèrent le renouvellement des cellules de l’épiderme et entraînent la formation de squames visibles sous forme de pellicules.
Au-delà des facteurs biologiques, des éléments socioculturels peuvent également influencer la perception selon laquelle les hommes seraient plus touchés par les pellicules. Les shampooings destinés spécifiquement aux hommes mettent souvent en avant le contrôle des pellicules comme argument de vente principal, tandis que les produits destinés aux femmes se concentrent davantage sur l’aspect esthétique des cheveux, comme la brillance ou la longueur, encore très associés aux standards de féminité. Cette différence de positionnement peut contribuer à renforcer l’idée selon laquelle les pellicules seraient un problème majoritairement masculin.
En réalité, les pellicules touchent les hommes et les femmes de façon comparable.
Les données scientifiques montrent que, malgré les idées reçues, les pellicules touchent de manière globalement équivalente les hommes et les femmes. Les seules différences observées dans certaines études s'expliquent par la perception du problème, souvent plus importante chez les hommes. Les résultats des principales études épidémiologiques disponibles à ce jour sont résumés dans le tableau ci-dessous.
| Étude | Pays / Population | Taille de l’échantillon | Prévalence hommes | Prévalence femmes | Remarques |
|---|---|---|---|---|---|
| SHAPIRO & al. (2025) | Monde | 50 552 | Non-précisée dans l'étude mais 54% d'hommes gênés dans la sphère professionnelle | Non-précisée dans l'étude mais 46% de femmes gênées dans la sphère professionnelle | Pas de différence significative de prévalence des pellicules d'après l'étude, légère différence dans le ressenti au travail |
| TAIEB & al. (2013) | France | 1 703 | 20,7% | 12,8% | Différence plus marquée mais population limitée |
| SANUSI & al. (2023) | États-Unis (écoles primaires et secondaires) | 210 | 51% | 49% | Distribution quasi équivalente |
Prévalence des pellicules chez les hommes et les femmes selon différentes études épidémiologiques.
Sources
TAIEB C. & al. Epidemiology of dandruff, scalp pruritus and associated symptoms. Acta dermato-venereologica (2013).
WIKRAMANAYAKE C. & al. Seborrheic dermatitis and dandruff: a comprehensive review. Journal of Clinical and Investigative Dermatology (2015).
JEGOU-PENOUIL. Les pellicules. Société Française de Dermatologie (2019).
SANUSI J. & al. Prevalence of dandruff among the pupils and staff of some selected public schools in Katsina state. UMYU Scientifica (2023).
SHAPIRO J. & al. Large-scale international study on scalp seborrheic dermatitis: Prevalence, demographics, healthcare trends and quality of life. Journal of the European Academy of Dermatology and Venereology (2025).
