L'huile d'olive : quelles sont ses propriétés sur les cheveux ?

Plusieurs données expérimentales suggèrent que certains composés de l’huile d’olive, en particulier l’oleuropéine, pourraient avoir un impact positif sur le cycle de croissance des cheveux. Une étude menée par PARK a mis en évidence que l'application topique d’oleuropéine sur des souris stimulait la croissance de leurs poils. Cela est notamment lié à l’activation de la voie de signalisation Wnt/β-caténine, un mécanisme clé dans la régulation de la phase anagène, c’est-à-dire la phase de croissance du follicule pileux. Une augmentation de l'expression de certains gènes, comme LEF1 et Cyc-D1, tous deux impliqués dans la prolifération cellulaire, a aussi été observée. Enfin, une élévation des niveaux de la protéine β-caténine et du facteur de croissance IGF-1 (Insulin-like Growth Factor 1), qui favorise également la survie et l’activation des cellules folliculaires, a été notée.

Il est toutefois important de souligner que ces résultats ont été obtenus suite à l’application topique d’oleuropéine pure, à raison de 0,4 mg par jour chez la souris. L’huile d’olive en elle-même contient cette molécule, mais en proportion bien moindre, et son efficacité en tant qu'activateur de la pousse des cheveux ou des poils n'a pas été directement démontrée. Des recherches complémentaires seraient donc nécessaires pour déterminer si l’application d’huile d’olive sur le cuir chevelu pourrait avoir un effet similaire.

L’huile d’olive est riche en acides gras, parmi lesquels l’acide oléique, l’acide linoléique et l’acide palmitique. Ces lipides sont particulièrement intéressants pour prendre soin des cheveux car ils possèdent une action nourrissante et protectrice. En effet, ces acides gras contribuent au renforcement du film hydrolipidique qui enrobe les fibres capillaires, jouant ainsi un rôle de barrière contre les agressions extérieures tout en limitant les pertes en eau. De plus, grâce à leur structure biomimétique, ces lipides peuvent s’insérer entre les écailles de la cuticule, la couche externe des cheveux, où ils agissent comme un ciment intercellulaire. L’acide oléique, en particulier, est un composant majeur du sébum naturellement produit par le cuir chevelu et entrant dans la composition du film hydrolipidique. Sa présence dans l’huile d’olive explique en partie la bonne affinité de cette dernière avec les fibres capillaires. Grâce à sa richesse en acides gras, l'huile d'olive réduit la porosité des cheveux, les rendant ainsi plus doux, mieux hydratés et plus résistants à la casse.

Une étude de CAMPOS s’est intéressée à l’utilisation d’huiles végétales comme alternatives au silicone présent dans de nombreux produits capillaires. Deux huiles végétales ont été sélectionnées pour l’étude : l’huile d’olive et l’huile de noix du Brésil. Le but était de comparer leur efficacité sur l’hydratation, la nutrition et le renforcement de la fibre capillaire. Les panélistes de l’étude ont été séparés en 4 groupes : un groupe témoin, un groupe avec un soin au silicone, un groupe avec de l’huile de noix du Brésil et un groupe avec de l’huile d’olive. Les tests d’évaluation ont révélé que l’huile d’olive avait permis une réduction de la force de peignage et une augmentation de la brillance plus significatives par rapport à la formule à base de silicone. L’application de l’huile d’olive sur les cheveux entraînerait ainsi une amélioration générale de l’état de la chevelure.