La brachioplastie est une intervention de chirurgie esthétique visant à retendre la peau des bras pour un aspect plus ferme et tonique. Bien que cette technique soit efficace, elle reste invasive et comporte certains risques pour les patients. Dès lors, une question se pose : existe-t-il des alternatives moins lourdes pour traiter le relâchement cutané des bras ? Découvrez les solutions possibles et tout ce qu’il faut savoir sur ces méthodes.

Brachioplastie : existe-il des alternatives au lifting des bras ?
- Qu'est ce que la brachioplastie ?
- Le recours à la radiofréquence contre le relâchement cutané
- Les ultrasons focalisés comme alternatives au lifting des bras
- Les exercices ciblés et l'adoption d'un régime alimentaire équilibré pour améliorer le relâchement cutané des bras
- Sources
Qu'est ce que la brachioplastie ?
Le lifting des bras, ou brachioplastie, est une opération chirurgicale dont l’objectif est de raffermir les bras et de leur donner une apparence plus tonique et plus ferme. Il s'agit d'une opération purement esthétique. Cela signifie que sa pratique n’est motivée par aucune cause sanitaire, quelle qu’elle soit. Autrement dit, la brachioplastie n’est pas une opération essentielle qui vise à améliorer la santé du patient.
Avant une brachioplastie, une consultation préopératoire avec le chirurgien est indispensable pour analyser les antécédents médicaux, expliquer l’intervention et valider l’indication. Des examens, comme une prise de sang ou une radiographie, peuvent être demandés. Le patient doit aussi adopter un mode de vie sain, en arrêtant notamment tabac et alcool. Une bonne préparation est essentielle pour aborder l’opération sereinement. La brachioplastie, ou lifting des bras, débute par une anesthésie générale ou locale. Le chirurgien réalise ensuite des incisions sur la face interne des bras pour retirer l’excès de peau et de graisse. Une liposuccion peut être associée pour affiner le contour. Enfin, les tissus sont suturés et la zone est protégée par un pansement pour favoriser la cicatrisation.
Cependant, cette intervention n’est pas anodine et peut présenter plusieurs contre-indications et effets secondaires, ce qui soulève la question de solutions alternatives moins invasives. Parmi les principales contre-indications figurent : des troubles de la coagulation, certaines pathologies cardiovasculaires, le diabète ou le tabagisme. Ces conditions augmentent les risques opératoires et compromettent la cicatrisation. Même chez un patient en bonne santé, la brachioplastie peut entraîner des complications telles que des hématomes, des infections, des troubles de la cicatrisation (cicatrices épaisses ou hypertrophiques), une perte temporaire de sensibilité, ou encore des asymétries. À cela s’ajoutent les suites opératoires, souvent marquées par des douleurs, des gonflements et une convalescence de plusieurs semaines.
Le recours à la radiofréquence contre le relâchement cutané.
La radiofréquence est une technique non invasive utilisée pour traiter le relâchement cutané en stimulant la production de collagène et d’élastine, deux protéines essentielles à la fermeté et à l’élasticité de la peau. Elle repose sur l’émission d’ondes électromagnétiques à travers un appareil appliqué sur la peau, qui pénètrent en profondeur pour générer une chaleur contrôlée (entre 38°C et 42°C en surface, jusqu’à 60°C dans le derme), sans endommager l’épiderme. Cette chaleur provoque une contraction immédiate des fibres de collagène, procurant un effet tenseur visible dès la première séance. Elle stimule également les fibroblastes, responsables de la production de nouvelles fibres de collagène et d’élastine, ce qui améliore progressivement la fermeté cutanée.
Les résultats se traduisent par une peau plus lisse, plus tonique, avec un relâchement cutané atténué au fil des séances. La technique, bien tolérée, ne nécessite généralement pas d’éviction sociale, hormis de légères rougeurs transitoires. Si elle est fréquemment utilisée pour le visage, le cou ou le ventre, la radiofréquence est également une solution intéressante pour traiter le relâchement modéré des bras. Un protocole comprenant plusieurs séances espacées est généralement recommandé pour obtenir un résultat durable.
Une étude réalisée sur 33 patientes a permis de mettre en évidence l'efficacité de la radiofréquence pour le traitement du relâchement cutané. Six séances de radiofréquence, réparties entre 6 et 12 mois, ont été nécessaires pour traiter la région abdominale. Plusieurs changements histologiques ont été observés, qui reflètent une amélioration structurelle du derme et l'augmentation de la profondeur de la bande de réfringence du collagène (9,7% à 6 mois), indiquant l'existence d'un remodelage du collagène à long terme, ainsi qu'une augmentation de la hauteur papillaire. Celle-ci fait référence à l'épaisseur de la couche papillaire du derme, située juste sous l'épiderme. Cette zone est riche en capillaires sanguins et en fibroblastes, cellules qui produisent le collagène et l’élastine. Cette couche diminue avec l'âge et accentue le relâchement cutané. D'après les observations, la hauteur papillaire a augmenté de 28,9% à 6 mois et de 40,3% à 12 mois.
La radiofréquence permettrait d’augmenter la hauteur papillaire en relançant l’activité biologique du derme, ce qui améliore la densité, la fermeté et la texture de la peau.
Bien que cette étude ce concentre sur la zone abdominale, on peut supposer que cette technique s'applique sur les différentes zones du corps et notamment les bras.
Les ultrasons focalisés comme alternatives au lifting des bras.
L'utilisation des ultrasons est une technique non invasive appelé HIFU, High-Intensity Focused Ultrasons. Cette technique a pour but de raffermir la peau relâchée sans passer par la chirurgie. L'appareil émet des ondes ultrasonores focalisées à différentes profondeurs sous la peau, notamment 1,5 mm, 3 mm et 4,5 mm pour cibler à la fois l’épiderme, le derme et les tissus de soutien profonds, stimulant ainsi la production de collagène et procurant un effet tenseur sans chirurgie. Cela crée une coagulation thermique ponctuelle dans les tissus ciblés, sans endommager la surface de la peau, et provoque une contraction immédiate des fibres de collagène et une stimulation des fibroblastes qui va relancer la production de nouveau collagène et d'élastine. La peau devient alors progressivement plus tonique et plus ferme au bout de 2 à 3 mois. Cependant, cette technique est moins radicale que le lifting et est réservée au relâchement cutané modéré.
Dans une revue publiée dans Aesthetic Surgery Journal, 42 études regroupant un total de 411 patients ont été analysées afin d’évaluer l’efficacité des ultrasons focalisés dans l’amélioration du relâchement cutané. Les résultats montrent que 84% des patients ont déclaré être satisfaits de cette technique, tous critères confondus. Bien que la majorité des recherches se concentrent sur les zones du visage et du cou, il est raisonnable de penser que ce procédé pourrait également être transposé à d’autres régions du corps présentant un relâchement cutané modéré, notamment la face interne des bras.
Les exercices ciblés et l'adoption d'un régime alimentaire équilibré pour améliorer le relâchement cutané des bras.
L’adoption d’un mode de vie sain constitue une approche de base pour améliorer l’apparence des bras. Elle repose sur deux piliers complémentaires : une alimentation équilibrée et la pratique régulière d’une activité physique. Parmi les exercices les plus efficaces pour renforcer les muscles et limiter l’affaissement cutané figurent les flexions de bras, les extensions de triceps, les pompes et le port d’haltères. Combinés à une bonne hygiène de vie, ces mouvements permettent de tonifier progressivement la zone et de réduire l’accumulation de masse grasse. La clé réside dans la régularité et la discipline : des écarts fréquents ou une pratique irrégulière peuvent compromettre les effets attendus.
Bien que cette méthode puisse améliorer la fermeté et le galbe des bras, elle permet difficilement d’éliminer l’excès de peau lorsque celui-ci est déjà installé.
Les résultats restent donc limités en cas de relâchement cutané important et ne sont pas comparables à ceux obtenus par des techniques médicales ou esthétiques plus ciblées.
Sources
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DEMIRCI G.T. & al. The efficacy and safety of high-intensity focused ultrasound on upper arm laxity treatment: Our experience with five patients. Journal of Cosmetic Dermatology (2019).
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