Un élément central dans ce processus est la diminution progressive des niveaux de NAD+, une coenzyme essentielle au fonctionnement cellulaire. Le NAD+ intervient dans de nombreux processus biologiques, comme la production d'énergie, la réparation de l’ADN et la défense contre le stress oxydatif. Cette baisse de NAD+ contribue à la dégradation des cellules de la peau, provoquant une perte d’élasticité, des rides et un teint moins éclatant.
Le NAD+ et son potentiel comme actif anti-inflammatoire.
L’inflammation chronique joue un rôle crucial dans l’apparition des signes de l’âge en favorisant la dégradation des fibres de collagène et d’élastine, essentielles à la fermeté et à l’élasticité de la peau. De plus, elle augmente la production de radicaux libres, exacerbant ainsi le stress oxydatif, et perturbe les mécanismes de réparation de l’ADN.
Or, une recherche menée auprès de 10 femmes âgées de 21 à 61 ans souffrant de rosacée a montré qu'une crème contenant 1% de NADH réduisait de manière significative l'inflammation en seulement deux semaines. Bien que ces résultats soient préliminaires, ils laissent entrevoir que le NADH pourrait contribuer à apaiser les inflammations chroniques et ralentir l’apparition de signes visibles liés au vieillissement cutané.
Ces découvertes suggèrent un potentiel pour le NAD+ et ses dérivés, non seulement pour améliorer la qualité de la peau, mais également pour agir sur plusieurs aspects du déclin cellulaire lié à l’âge. Néanmoins, davantage d’études rigoureuses sont nécessaires pour confirmer ces effets et explorer les mécanismes exacts à l’œuvre.
Le NAD+ et la production d'énergie cellulaire.
Le NAD+ est crucial pour la production d’ATP, la principale source d'énergie pour les cellules. Cette production a lieu dans les mitochondries, où le NAD+ est impliqué dans des réactions enzymatiques essentielles. Des études ont montré que le vieillissement s'accompagne souvent d'une diminution des niveaux de NAD+, ce qui entraîne une baisse de la production d'énergie et une réduction de la fonctionnalité cellulaire. Cette diminution de l’énergie disponible peut provoquer une détérioration des cellules cutanées, ce qui se traduit par une perte d'élasticité, des rides et un teint terne.
SIRT1 et NAD+ : une approche pour ralentir le vieillissement cutané et améliorer la fonction cellulaire.
Les sirtuines forment une famille d'enzymes qui dépendent du NAD+ pour fonctionner et interviennent dans de nombreux processus biologiques, comme la réparation de l’ADN, la réduction de l’inflammation et la régulation du métabolisme. Des travaux portant sur des cellules endothéliales humaines ont montré que l'inhibition de SIRT1 entraîne un vieillissement prématuré de ces cellules.
Ce phénomène est lié à une augmentation de l’acétylation de la protéine p53 et à des déséquilibres dans l'expression de gènes clés tels que PAI-1(Inhibiteur de l'activateur du plasminogène de type 1) et eNOS (synthase endothéliale de l'oxyde nitrique). Ces résultats soulignent l'importance de SIRT1 dans la prévention du vieillissement cellulaire prématuré et le maintien d’une fonction vasculaire optimale. Cela renforce l'idée que les sirtuines, activées grâce au NAD+, jouent un rôle crucial dans la protection des cellules contre les effets du vieillissement, au-delà de la peau, en affectant d'autres systèmes vitaux.
En parallèle, SIRT1 est particulièrement étudiée pour son impact sur la protection contre le vieillissement cutané. Selon des recherches récentes, cette enzyme pourrait aussi influencer la longévité en agissant sur le cerveau, notamment dans les noyaux dorsomédial et latéral de l’hypothalamus. Une étude a mis en lumière le rôle de la signalisation SIRT1/Ox2r dans le ralentissement des processus liés au vieillissement et l’extension de la durée de vie, montrant que SIRT1 pourrait avoir des effets protecteurs bien au-delà de la peau. En conclusion, ces travaux confirment que SIRT1, par son action sur divers systèmes biologiques, représente une cible prometteuse pour ralentir le vieillissement et maintenir la fonction cellulaire, en particulier grâce à son activation par le NAD+.
Le NAD contre le stress oxydatif lié au vieillissement.
Le stress oxydatif, provoqué par l’accumulation de radicaux libres, est l’un des principaux facteurs du vieillissement cutané. Or, le NAD+ jouerait un rôle clé dans la défense antioxydante de la peau en soutenant les niveaux d’autres antioxydants, comme le glutathion. Une étude récente réalisée sur des cellules dérivées de la glande médullo-surrénale de rat a montré que l’ajout de NAD+ pouvait augmenter la capacité antioxydante des cellules en favorisant un meilleur équilibre entre le glutathion réduit (GSH) et oxydé (GSSG)et le glutathion total.
En parallèle, une étude sur les souris a révélé que l’administration de NAD+ réduit les dommages cutanés induits par les radiations UVC. Ces effets comprennent une diminution du stress oxydatif, de l’inflammation, des lésions de l’ADN et de l’apoptose. De plus, une autre étude sur des kératinocytes humains irradiés par les rayons UVA et UVB a montré que l'activation de la voie de récupération du NAD+, via la NAMPT, protège contre les défauts de prolifération induits par les radiations UV. Ces découvertes soutiennent l’idée que le NAD+ pourrait agir comme un puissant protecteur contre les dommages cutanés et les signes visibles du vieillissement.
Le NAD+ et la régénération cellulaire.
Le NAD+ est essentiel au processus de régénération des cellules, notamment celles de la peau. Lorsque la peau est endommagée, cette coenzyme active des mécanismes qui réparent l’ADN, permettant ainsi aux cellules touchées de récupérer et de favoriser la croissance de nouvelles cellules saines. Des études récentes ont révélé que les niveaux de NAD+ diminuent avec l’âge, ce qui peut ralentir la réparation de la peau.
Par exemple, une recherche a montré que la réduction du NAD+ dans l’épiderme, due à une baisse de l’activité du régulateur Pgc-1α, entraînait une cicatrisation plus lente et une prolifération cellulaire réduite. En revanche, restaurer ces niveaux permet d’accélérer le processus de guérison, démontrant l’importance de cette molécule dans le maintien de la santé cutanée.
De plus, des travaux supplémentaires suggèrent que le NAD+ pourrait jouer un rôle crucial dans la régénération des fibroblastes dermiques, cellules responsables de la production de collagène et d'élastine. En renforçant leur capacité de réparation et en soutenant leur activité, le NAD+ pourrait ainsi contribuer à maintenir l’élasticité de la peau et à prévenir l’apparition des rides, en préservant son intégrité et sa fermeté au fil du temps.