Qu'est-ce qu'un lifting en chirurgie esthétique ?

À ses débuts, le lifting visait avant tout à pallier les effets de l’âge en corrigeant l’excès de peau. Initié par Eugen Höllander en 1901, le lifting classique ou traditionnel « lift », signifiant remonte en anglais consiste à retendre et à tirer la peau.

Il existe différents types de liftings tels que le lifting du visage qui regroupent les interventions de chirurgie esthétique dont le but est de rajeunir le visage. Ils agissent sur la peau tombante ainsi que les excès de peau au niveau du visage et du cou. Le lifting des bras est aussi une intervention de chirurgie esthétique. Il a pour objectif d’éliminer les excès de peau et de graisse au niveau des bras, limitant ainsi l’effet gros bras. Sur le même principe, le lifting des cuisses a pour objectif de débarrasser les excès de graisse et de peau au niveau des cuisses pour affiner la silhouette. Le lifting des seins correspond à une intervention de chirurgie esthétique dont le but est de rajeunir et de remodeler la poitrine en remontant les seins. L’abdominoplastie est une intervention de chirurgie esthétique dédiée à l’élimination des excès de graisse au niveau du ventre et au remodelage de la peau tombante dans cette région. En cas de diastasis, elle assure la réparation de la paroi abdominale. Le bodylift agit sur les excès de graisse et de peau de toute la région centrale du corps. Elle retend ainsi la peau tombante à ce niveau tout en remontant les fesses.

Il n’existe pas d’âge précis pour réaliser un lifting, car cette intervention dépend surtout de l’état de la peau et des besoins individuels. Si les personnes entre 40 et 60 ans sont les plus concernées, d'autres facteurs comme la génétique, le mode de vie ou certains événements (perte de poids, grossesse) peuvent justifier un lifting plus tôt. Chez les plus jeunes, des solutions moins invasives peuvent suffire. C’est donc l’évaluation globale du relâchement cutané qui guide la décision, et non l’âge seul.

Avant l’intervention, le chirurgien esthétique prévoira généralement des consultations dédiées à la planification de l’opération. Une visite chez l’anesthésiste sera également nécessaire 48 h avant l’intervention au plus tard. De même, une série d’examens sera demandée tels que un bilan sanguin, une radiographie, etc. Le lifting se déroule sous anesthésie locale, ou même générale au bloc opératoire, pendant 1h à 4h selon le type choisi.

Il existe différents types de lifting, chacun adapté à une zone spécifique du corps ou du visage, visant à corriger le relâchement cutané, améliorer les contours et restaurer une apparence plus ferme et tonique.

Une nuit d’hospitalisation est souvent nécessaire, suivie de deux semaines de récupération au moins. Le résultat du lifting est visible en moyenne 3 mois après l’opération. Au retour à domicile, la prise en charge de la douleur est fondamentale. Elle s’articule sur quelques points, notamment,  la prise de médicaments antidouleurs, le respect des consignes en matière de position ou de restriction d’activité, le repos, l’abstinence de l’automédication.

Un lifting n’offre pas de résultats définitifs, car le processus naturel de vieillissement continue après l’intervention. En moyenne, les effets d’un lifting durent entre 10 et 15 ans, mais cette durée varie selon la technique utilisée, la zone traitée, le mode de vie du patient et sa génétique. Une étude sur 42 patients a montré que l’intervalle entre un premier et un second lifting varie de 1 à 34 ans, avec une majorité de reprises entre 10 et 20 ans. Le relâchement peut réapparaître progressivement, surtout au niveau du cou, des bajoues et des paupières. Pour prolonger les effets du lifting, une routine de soins adaptée, une bonne hygiène de vie, une alimentation équilibrée et une activité physique régulière sont essentielles. Ainsi, bien que le lifting offre des résultats durables, il n’empêche pas le vieillissement et peut nécessiter une nouvelle intervention à long terme.

Le chirurgien est tenu d’informer le patient quant aux risques et dangers associés à une intervention de chirurgie esthétique, dont les risques anesthésiques, en cas de mauvaise prescription de l’anesthésiste. Dans ce contexte, les contre-indications au lifting concernent les personnes souffrant de troubles du rythme cardiaque ou celles déconseillées à l’endormissement. De même, la consommation de tabac est proscrite dans les semaines qui précèdent l’opération. D’autre part, les risques infectieux en cas de préparation inadaptée de la part du professionnel ne sont pas à écarter, ce qui nécessite une surveillance obligatoire du patient après l’opération. En fonction du type d’intervention esthétique ainsi que des techniques de suture réalisées par le professionnel, les risques cicatriciels sont également à prévoir. Inévitables, les cicatrices seront en effet plus ou moins visibles ou discrètes.

Les complications importantes restent rares, en l’occurrence dans le cas d’un bodylift. Néanmoins, les signes suivants peuvent survenir chez certains patients comme un retard de cicatrisation, souvent associé au tabagisme, un hématome, des œdèmes ou des ecchymoses, une infection, des troubles de la cicatrisation ou une asymétrie de la cicatrisation.

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