Les rides sont le résultat d’un ensemble de mécanismes biologiques complexes liés au vieillissement cutané. Avec le temps, les fibroblastes, les cellules responsables de la synthèse du collagène, de l’élastine et des glycosaminoglycanes, voient leur activité ralentir. La peau perd alors en densité, en fermeté et en élasticité. S’y ajoutent l’oxydation des protéines structurales du derme, la glycation du collagène et la diminution de la production de sébum, qui altèrent la cohésion cellulaire et la capacité de la peau à se régénérer. À ces processus intrinsèques s'additionnent des facteurs extrinsèques, tels que l’exposition au soleil, responsable de près de 80% du vieillissement cutané visible pour les phototypes clairs, mais aussi au tabac et à la pollution, qui accélèrent la formation des rides en raison du stress oxydatif et de l'inflammation chronique qu'ils provoquent.
De nombreux traitements sont aujourd'hui en mesure d'estomper les rides, mais aucun ne peut les faire totalement disparaître.
Les injections d'acide hyaluronique, par exemple, redonnent du volume et de la tonicité à la peau et aident à compenser la perte des protéines de soutien du derme. Cependant, ces effets sont temporaires et nécessitent des retouches régulières. De même, les peptides biomimétiques, tels que l’argireline, ont montré des résultats prometteurs sur la réduction de la profondeur des rides et l’amélioration de la texture cutanée. Leur action repose sur une communication directe avec les cellules de la peau : ils imitent les neurotransmetteurs pour limiter les contractions musculaires. Ces mécanismes offrent une amélioration visible, mais pas une éradication totale des rides.
On peut prendre pour exemple une étude clinique qui a évalué l’efficacité de l’argireline sur les rides périorbitales de 60 personnes. Ces dernières ont été réparties aléatoirement pour appliquer deux fois par jour pendant quatre semaines une émulsion à 10% d'argireline ou un placebo. Comme le montre la photo ci-dessous, les rides des participants ont été atténuées, mais n'ont pas disparu.