Le vitiligo est une maladie auto-immune dans laquelle le système immunitaire attaque par erreur les mélanocytes, les cellules situées à la jonction dermo-épidermique et responsables de la production de mélanine, pigment protégeant la peau des UV. Lors du bon fonctionnement du système immunitaire, la mélanine est transférée aux kératinocytes, qui sont impliqués dans la réponse inflammatoire. Deux principaux mécanismes expliquent cette perte dans le vitiligo : la destruction des mélanocytes par les lymphocytes T CD8+ et leur apoptose, ainsi qu’un défaut d’adhésion des mélanocytes, entraînant leur détachement de la lame basale.
Le vitiligo n'est pas une maladie contagieuse.
Il ne résulte pas d'une infection virale, bactérienne ou fongique, ni d’un agent pathogène transmissible comme le sont les maladies contagieuses et ne peut pas se transmettre par contact physique, par l’air, ni par le sang. Des études dermatologiques et immunologiques confirment que le vitiligo est strictement non transmissible, car il repose sur un dysfonctionnement interne du système immunitaire et non sur un agent extérieur.
Mais des prédispositions génétiques existent pour le vitiligo et peuvent causer une confusion. En effet, d'après différentes sources, 20% des personnes touchées par le vitiligo ont au moins un parent au premier degré atteint de cette maladie et ces personnes ont 7 à 10 fois plus de risque de développer du vitiligo. Plus de 50 gènes de susceptibilité, dont HLA, CTLA4, NLRP1 et TYR, ont été associés à la maladie. Les individus porteurs de variants de ces gènes présentent un risque accru de développer le vitiligo, sans pour autant en être systématiquement atteints. Toutefois, l'hérédité seule ne suffit pas car des facteurs environnementaux peuvent également jouer un rôle, notamment le stress, le phénomène de Koebner ou bien encore les produits chimiques.