Il n'existe à l'heure actuelle aucune étude quant aux dangers potentiels que représente l'ingestion d'huile d'abricot pour les femmes enceintes. Nous recommandons ainsi de suivre le principe de précaution et d'éviter de consommer cette huile végétale pendant une grossesse, en raison d'une absence de preuves concernant sa sûreté pour les femmes enceintes et des traces d'amygdaline qu'elle peut contenir. En effet, avant son extraction, l'huile d'abricot est renfermée dans les noyaux des fruits du même nom. Or, ces noyaux contiennent de l'amygdaline, un composé aromatique qui se convertit en cyanure après ingestion, sous l'action d'une enzyme du système digestif. Le cyanure possède une toxicité aigüe très élevée et peut être mortel entre 0,5 et 3,5 mg/kg de poids corporel.
Un rapport de l’ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a récemment révélé que 154 cas d’intoxication aux amandes amères d’abricot ont eu lieu entre 2012 et 2017. Les quantités impliquées étaient importantes et allaient de 10 à 60 amandes. En ce qui concerne l'huile végétale d'abricot, il n'existe pas de cas d'intoxication alimentaire connu et sa consommation dans des proportions raisonnables, c'est-à-dire entre 1 et 3 cuillères à café par jour, ne présente pas de dangers. Néanmoins, si l'on considère l'importance de l'alimentation des femmes enceintes pour le développement de leur bébé et les échanges via la circulation sanguine entre eux, il semble plus prudent de ne pas consommer d'huile d'abricot pendant la grossesse.
Remarque : Cette contre-indication ne concerne aucunement les abricots, dont la chair n'est pas en contact direct avec l'amande. Riches en vitamines, minéraux et fibres, ces fruits sont excellents pour le développement du bébé et la santé de la mère.