Le drainage lymphatique est une technique de massage développée dans les années 1930 par le Dr Emil VODDER, dont l’objectif est de relancer la circulation de la lymphe, afin de faciliter l’élimination des liquides et toxines accumulés dans les tissus. Ce mécanisme est particulièrement intéressant dans le cas de la cellulite aqueuse, qui résulte principalement d’une rétention d’eau et d’une mauvaise circulation. En favorisant le désengorgement des tissus, le drainage peut atténuer les gonflements, améliorer la sensation de lourdeur et réduire visiblement le volume lié à cette forme de cellulite.
Dans le cas de la cellulite adipeuse, le rôle du drainage lymphatique est plus indirect. Cette forme de cellulite est causée par une accumulation d’adipocytes hypertrophiés, qui compriment les vaisseaux sanguins et lymphatiques, accentuant ainsi la stagnation des liquides. En stimulant la circulation lymphatique, le massage drainant ne réduit pas la masse grasse mais peut limiter la rétention d’eau qui l’accompagne, améliorant ainsi la souplesse des tissus et atténuant ainsi légèrement l’aspect capitonné. En revanche, le drainage lymphatique ne peut rien contre la cellulite fibreuse, dure et incrustée.
L'efficacité du drainage lymphatique sur la cellulite a fait l'objet de plusieurs études, bien que ces dernières n'aient pas précisé le type de cellulite dont souffraient les participants.
Une étude clinique a comparé l’efficacité du drainage lymphatique manuel à celle des ondes de choc dans la prise en charge de la cellulite après une liposuccion. 30 femmes présentant une cellulite de grade 3 sur 4 ont été réparties en deux groupes : le groupe A a bénéficié de séances d'ondes de choc, tandis que le second a reçu des séances de drainage lymphatique, à raison de deux fois par semaine pendant quatre semaines. Les résultats montrent une diminution significative de l’épaisseur du tissu adipeux sous-cutané mesurée au pli cutané, de 24,4% dans le groupe A et de 15,38% dans le groupe B. De plus, la sévérité de la cellulite, évaluée dermatologiquement, a nettement diminué dans les deux groupes, même si les ondes de choc ont montré une meilleure efficacité que le drainage lymphatique.