Aussi appelée acide ascorbique, la vitamine C est une vitamine majeure de l'organisme. De nature hydrosoluble, contrairement à la vitamine E qui est liposoluble, elle aide à neutraliser les radicaux libres dans les compartiments aqueux de la peau, tels que le cytosol et le liquide extracellulaire, participant ainsi à freiner son vieillissement. La vitamine C stimule aussi l'activité des fibroblastes, les cellules qui synthétisent le collagène et l'élastine, les protéines structurelles de la matrice extracellulaire du derme.
La vitamine C pourrait également aider à lutter contre l'inflammation.
En effet, l’inflammation est étroitement liée au stress oxydatif. Lorsque les radicaux libres s’accumulent dans les tissus cutanés, ils activent une cascade de signaux moléculaires susceptibles d’endommager l’ADN, les protéines et les lipides, générant une succession de micro-inflammations souvent invisibles mais réelles. Ces réactions peuvent être amplifiées par l’activation de facteurs nucléaires, tels qu’AP-1 ou NF-κB, deux régulateurs de la réponse immunitaire. Leur stimulation entraîne la libération de cytokines pro-inflammatoires, comme le TNF-α et l'IL-6, et la surexpression des enzymes COX-2 et iNOS, toutes deux participant au maintien d’un état inflammatoire. C’est pourquoi les antioxydants, tels que la vitamine C, jouent un rôle préventif intéressant sur l'inflammation.
Mais l'action de la vitamine C va plus loin. Plusieurs travaux ont montré que l'acide ascorbique module directement les voies de signalisation de l’inflammation, notamment NF-κB et MAPK, entraînant une diminution de la production de cytokines pro-inflammatoires. Cette molécule contribue également à réduire l’expression des enzymes pro-inflammatoires COX-2 et iNOS, qui participent à la vasodilatation et aux rougeurs cutanées.
La vitamine C semble ainsi s'imposer comme un acteur préventif et actif de l'inflammation.
Toutefois, même si les données in vitro mettent en évidence de façon convaincante les propriétés anti-inflammatoires de la vitamine C, les preuves cliniques restent encore limitées. Les études disponibles, dont deux sont présentées ci-dessous, suggèrent des effets bénéfiques pour la peau, mais leur nombre est encore insuffisant. Il semble donc nécessaire de mener davantage d’essais cliniques pour confirmer et préciser l’efficacité de la vitamine C dans la modulation de l’inflammation cutanée.