Les données disponibles indiquent que l’argireline présente un profil de sécurité solide lorsqu’elle est utilisée par voie topique.
En effet, les études cliniques sur l'argireline ne rapportent aucun effet indésirable significatif : ni réaction allergique notable, ni irritation cutanée, ni toxicité documentée aux doses employées. Toutefois, les données toxicologiques publiées restent encore limitées : une étude in vitro a montré un effet antiprolifératif dose-dépendant sur plusieurs lignées cellulaires humaines, dont des fibroblastes, mais uniquement à des concentrations 18 à 10 000 fois supérieures à celles nécessaires pour induire la cytotoxicité de la doxorubicine, un composé de référence. Ces niveaux sont sans commune mesure avec les concentrations utilisées en cosmétique, ce qui réduit fortement leur pertinence clinique.
Plus rarement, des effets indésirables liés à l'argireline ont été rapportés dans des contextes particuliers, notamment via injection. Un cas décrit l’apparition d’un Mycobacterium abscessus au niveau du front et des tempes d’une patiente après des injections d’argireline, avec un érythème, des nodules et un abcès nécessitant cinq mois d’antibiothérapie. Cela étant, ce type de complication est lié non pas au peptide lui-même, mais au caractère invasif de la procédure et au risque de contamination associé. Ce cas souligne que les risques n’augmentent que lorsqu’on s’écarte de l’usage topique classique : dans les conditions normales d’emploi — application cutanée, concentrations et formulation contrôlées — l’argireline est un actif considéré comme sûr.
Remarque : À ce jour, aucune donnée n’indique que l'argireline pose un risque pour les femmes enceintes. Cependant, faute d'études spécifiques et par principe de précaution, il est généralement conseillé de demander conseil à son médecin.