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Causes des rougeurs au visage.

Rougeurs au visage : quelles sont les causes ?

Qu'elles apparaissent soudainement ou qu'elles s'installent progressivement, les rougeurs au visage font partie des préoccupations cutanées les plus fréquentes. Souvent bénignes, elles n’en demeurent pas moins gênantes et difficiles à comprendre. Leur origine peut varier d’une réaction passagère à un déséquilibre plus profond. Quels sont les principaux facteurs qui rendent le visage rouge ? Découvrez dans cet article les différentes causes des rougeurs faciales.

Publié le 19 septembre 2022, mis à jour le 21 novembre 2025, par Maylis, Ingénieure chimiste — 16 min de lecture
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Cause n°1 des rougeurs au visage : la rosacée.

La rosacée est une affection chronique de la peau qui se manifeste principalement par des rougeurs diffuses au niveau du visage, souvent concentrées sur les joues, le nez, le front et le menton. Cette dermatose touche fréquemment les peaux claires et apparaît généralement à l’âge adulte, autour de la trentaine. La rosacée se caractérise par une dilatation permanente ou intermittente des vaisseaux sanguins superficiels, donnant au visage un aspect rouge et parfois chaud. Des papules, des pustules et des sensations de picotements peuvent également accompagner ces rougeurs.

Bon à savoir : Il existe plusieurs formes de rosacée. Lorsqu'elle se limite à des rougeurs, on parle de couperose. Quand des papules et/ou des pustules apparaissent, il s'agit d'une rosacée papulo-pustuleuse.

Les facteurs déclenchants de la rosacée sont multiples et peuvent varier selon les individus. La génétique, l’exposition au soleil, les variations de température, certains aliments épicés, l’alcool ou même le stress peuvent provoquer des poussées. À noter que la rosacée tend à évoluer dans le temps et à fonctionner par cycles. Ainsi, les symptômes se manifestent pendant des semaines ou des mois, puis peuvent disparaître avant de réapparaître plus fortement. À ce jour, les traitements médicaux de la rosacée (laser, crème anti-inflammatoire...) permettent surtout de diminuer les symptômes et d’espacer les poussées, mais ne peuvent pas la guérir complètement.

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5,46%

Prévalence mondiale de la rosacée (revue ayant inclus 32 études et 26 519 836 participants).

Cause n°2 des rougeurs au visage : l'eczéma.

L’eczéma, en particulier l’eczéma atopique, est une cause fréquente de rougeurs au visage, touchant aussi bien les enfants que les adultes. Cette affection inflammatoire chronique se manifeste par des plaques rouges, souvent associées à des démangeaisons intenses, une sécheresse marquée et parfois de petites vésicules. Sur le visage, ces lésions apparaissent le plus souvent sur les joues, les paupières ou le contour de la bouche. La peau devient alors plus sensible, plus réactive et davantage sujette aux tiraillements, ce qui rend la gestion quotidienne des rougeurs assez compliquée.

L'eczéma est lié à une altération profonde de la barrière cutanée, notamment due à un déficit en lipides, comme les céramides, qui servent normalement de ciment intercellulaire dans la couche cornée et permettent de limiter les pertes en eau. Cette fragilisation de la barrière cutanée laisse également la peau très exposée aux irritants et aux allergènes, ce qui entretient l’inflammation. Le système immunitaire joue également un rôle important dans la pathogenèse de la dermatite atopique. Les personnes atteintes présentent souvent une hyperactivité des cellules immunitaires qui favorise l’apparition de poussées inflammatoires et de rougeurs. Outre une bonne hydratation cutanée, l'eczéma est soulagé par l'application topique de corticoïdes, mais ceux-ci permettent davantage de contrôler et d'espacer les poussées que de guérir véritablement la dermatose.

8,7% – 18,1%

Prévalence de l'eczéma chez les enfants (étude menée aux États-Unis avec 102 353 enfants de 17 ans et moins).

10,2%

Prévalence de l'eczéma chez les adultes (étude menée aux États-Unis avec 27 157 adultes de 18 ans et plus).

Cause n°3 des rougeurs au visage : des marques résiduelles d'acné.

L’acné est une affection inflammatoire des follicules pilo-sébacés qui touche de nombreuses personnes, aussi bien à l’adolescence qu’à l’âge adulte. Ses causes sont plurielles : une production excessive de sébum, un épaississement de la couche cornée qui obstrue les pores, une prolifération de Cutibacterium acnes et une réponse inflammatoire plus ou moins marquée selon les individus. Sur le visage, les boutons inflammatoires (papules, pustules ou nodules) se caractérisent notamment par une augmentation de la rougeur locale, qui reflète l’intensité de l’inflammation sous-jacente. Plus l’inflammation est forte et profonde, plus le risque de traces après la disparition du bouton est grande.

80%

des adolescents sont touchés par l'acné.

20% – 30%

des jeunes adultes sont touchés par l'acné.

Les poussées inflammatoires de l'acné peuvent laisser place à des rougeurs persistantes appelées érythème post-inflammatoire, même lorsque la peau ne présente plus de lésions actives.

Ce phénomène s’explique par la dilatation prolongée des vaisseaux sanguins sous la peau et par une persistance de l’inflammation locale, même en l’absence de bouton. L’épiderme ayant été fragilisé par l’inflammation, il met plus de temps à retrouver sa structure normale, ce qui rend la rougeur plus visible, notamment chez les peaux claires. Ces marques peuvent durer plusieurs semaines à plusieurs mois, selon l'intensité de l’inflammation initiale. L'érythème post-inflammatoire ne doit pas être confondu avec l'hyperpigmentation post-inflammatoire, touchant davantage les phototypes sombres : ici, c’est la dilatation des vaisseaux sanguins qui est en cause, et non une surproduction locale de mélanine.

Cause n°4 des rougeurs au visage : une réaction allergique ou irritative.

Les rougeurs au visage peuvent résulter d’une réaction allergique, un mécanisme impliquant le système immunitaire qui reconnaît un allergène comme une menace et déclenche une réponse inflammatoire excessive. Ce phénomène, appelé dermatite de contact, survient après une sensibilisation préalable. La peau ne réagit donc qu'à partir du deuxième contact avec l'allergène (nickel, parfums, colorants, huiles essentielles...). Plusieurs éléments peuvent être à l'origine d'une dermatite de contact : bijoux fantaisies, vêtements, médicaments locaux, parfums, produits chimiques, cosmétiques, produits capillaires... Les rougeurs apparaissent alors de manière plus ou moins étendue, parfois associées à des démangeaisons, des papules ou même un léger œdème, signe que l’inflammation s’intensifie.

L'eczéma de contact est à différencier de l'eczéma atopique : le premier est acquis et survient même en l'absence de terrain génétique atopique, contrairement au second.

Les réactions irritatives, quant à elles, ne font pas intervenir le système immunitaire : elles surviennent lorsque la peau est agressée par une substance trop décapante ou trop concentrée. De fortes concentrations d'actifs exfoliants (AHA, BHA...), de rétinoïdes, l’alcool dénaturé ou encore certains tensioactifs peuvent altérer la barrière cutanée et entraîner des rougeurs et des picotements. Les réactions irritatives sont surtout l'apanage des peaux sensibles, même si toutes les typologies de peau peuvent un jour ou l'autre y être confrontées.

Pour les réactions allergiques ou irritatives, la résolution des rougeurs dépend à la fois de l’arrêt du produit responsable et des mesures apaisantes adoptées.

Cause n°5 des rougeurs au visage : certaines émotions comme le stress.

Les rougeurs au visage sont parfois tout simplement liées aux émotions. Elles résultent alors d’un mécanisme physiologique très spécifique. Lorsqu’une personne ressent du stress, de la gêne, de l’embarras ou une forme d’exposition sociale, le système nerveux sympathique s’active immédiatement. Cette activation déclenche une vasodilatation rapide des vaisseaux du visage, augmentant l’afflux sanguin et provoquant des rougeurs. Les régions cérébrales impliquées dans la régulation des émotions sociales, telles que l’hypothalamus dorsal et certaines zones du cervelet, orchestrent cette réponse en modulant l’activité nerveuse autonome. Il s’agit d’un mécanisme involontaire, qui se produit parfois en quelques secondes, indépendamment de la volonté ou du raisonnement : la peau répond avant même que l’on ait pleinement conscience de son émotion.

Le stress chronique ou l’anxiété sociale amplifient fortement ce phénomène. Une attention excessive centrée sur soi, la peur d’être jugé ou une anticipation négative d’une interaction sociale augmentent l’activité du système sympathique, aggravant la vasodilatation faciale. Dans certains cas, cette rougeur devient si fréquente qu’elle influence le vécu émotionnel : elle peut renforcer l’embarras et alimenter un cercle vicieux d'anxiété, où, en plus d'appréhender l'interaction sociale, on craint de rougir.

Cause n°6 des rougeurs au visage : un coup de soleil.

Aussi appelé érythème actinique, le coup de soleil correspond à une brûlure cutanée du premier degré causée par les rayons UV érythémateux (85% d'UVB et 15% d'UVA-II). Il survient après une exposition intense ou prolongée au soleil sans protection, bien que les personnes ayant la peau très claire, donc avec peu de mélanine, ou sensible puissent en développer un après seulement quelques minutes au soleil. Le coup de soleil se manifeste par des rougeurs diffuses, une sensibilité accrue, parfois des démangeaisons, et, dans les formes plus sévères, par l’apparition de cloques.

Sur le plan biologique, un érythème actinique résulte d’une réaction inflammatoire aiguë. Normalement, lors d’une exposition solaire modérée, les mélanocytes produisent de la mélanine, un pigment photoprotecteur qui migre vers les couches supérieures de la peau pour absorber une partie des ultraviolets : c’est le bronzage. Cependant, lorsque la dose d’UV dépasse les capacités de défense, cette protection devient insuffisante. Les UVB endommagent alors l’ADN des kératinocytes et perturbent certains microARN qui, une fois libérés, activent la production de cytokines pro-inflammatoires. Cette cascade inflammatoire entraîne une vasodilatation des vaisseaux cutanés, expliquant les rougeurs caractéristiques des coups de soleil.

Cause n°7 des rougeurs au visage : une hypersensibilité cutanée.

Certaines personnes présentent une hypersensibilité cutanée, c'est-à-dire une peau réactive, qui se manifeste par une tendance à rougir en réponse à des stimuli normalement bien tolérés. Cette typologie de peau se caractérise par une activation rapide et excessive des récepteurs nerveux sensoriels. En conséquence, un simple changement de température, un produit cosmétique un peu trop parfumé, ou même le simple fait de se toucher le visage suffit à provoquer une plaque rouge transitoire. Les rougeurs d’hypersensibilité ne signalent pas forcément une dermatose, mais simplement une réactivité excessive de la peau, qui a besoin de soins très doux.

38%

Prévalence des personnes ayant la peau sensible aux États-Unis (revue ayant inclus 26 études et 51 783 participants).

44%

Prévalence des personnes ayant la peau sensible en Europe (revue ayant inclus 26 études et 51 783 participants).

Cause n°8 des rougeurs au visage : la consommation de boissons alcoolisées.

Chez certaines personnes, la consommation d’alcool entraîne presque immédiatement l’apparition de rougeurs au niveau du visage, souvent accompagnées d’autres manifestations comme des maux de tête, des nausées ou une sensation générale de malaise. Ce phénomène survient avec n’importe quelle boisson alcoolisée, bien qu’il soit plus fréquent avec celles titrant plus fort. Il s’agit en réalité d’une forme d’intolérance à l’éthanol, la molécule active de l’alcool (C₂H₆O). Même en petite quantité, l’éthanol peut déclencher cette réaction disproportionnée, ce qui en fait un signe d’hypersensibilité métabolique plutôt qu’une simple réaction cutanée isolée.

Après ingestion, l’éthanol est principalement métabolisé dans le foie. L’enzyme alcool déshydrogénase (ADH) l’oxyde en acétaldéhyde (C₂H₄O), un composé toxique capable d’endommager les membranes cellulaires et de perturber l’activité mitochondriale. Lorsque l’acétaldéhyde s’accumule, notamment chez les personnes dont le métabolisme de l’alcool est moins efficace, il stimule la libération d’histamine par les mastocytes. L’histamine se fixe alors aux récepteurs H1 des cellules endothéliales et déclenche une vasodilatation rapide des capillaires et une augmentation du flux sanguin dans la peau. Cela se traduit visuellement par un rougissement soudain et marqué du visage, avec lequel les rougeurs dues à la rosacée sont fréquemment confondues.

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