L’acné apparaît le plus souvent chez les peaux grasses, en raison d’une surproduction de sébum par les glandes sébacées. Ce sébum, en excès, obstrue les pores et crée un environnement favorable à la prolifération de Cutibacterium acnes, une bactérie naturellement présente dans la peau mais qui devient pathogène lorsqu'elle se multiplie. En se nourrissant des triglycérides contenus dans le sébum, C. acnes libère des acides gras pro-inflammatoires qui irritent la paroi des follicules pileux. Ce mécanisme déclenche alors une inflammation locale, expliquant l’apparition des rougeurs autour des boutons.
Lorsque l’acné inflammatoire s’installe, l’organisme active une réponse immunitaire. Des neutrophiles et des macrophages sont alors recrutés sur la zone touchée, tandis que des médiateurs chimiques, comme les interleukines et les prostaglandines, sont libérés dans la peau. Ces molécules pro-inflammatoires entraînent une vasodilatation des capillaires sanguins, c’est-à-dire une augmentation de leur diamètre, afin d’apporter plus de sang, d’oxygène et de nutriments aux tissus. Ce phénomène amplifie la rougeur, rendant les imperfections plus visibles, notamment sur les peaux claires.
Même après la disparition des boutons, certaines rougeurs peuvent persister : on parle alors d'érythème post-inflammatoire (EPI). Ces taches plates rosées à rougeâtres apparaissent à l’endroit des anciennes lésions. Elles résultent de la dilatation résiduelle des capillaires et non d’un excès de mélanine, contrairement à l’hyperpigmentation post-inflammatoire, qui touche davantage les phototypes foncés. Bien que les rougeurs liées à des anciennes imperfections ne soient pas considérées comme des cicatrices, elles peuvent également altérer l’homogénéité du teint et impacter la confiance en soi.
Les érythèmes post-inflammatoires finissent généralement par s’estomper d’eux-mêmes, mais leur disparition peut être longue, allant de quelques mois à plusieurs années, selon le phototype, l'intensité de l’inflammation initiale et les habitudes d'exposition solaire. En effet, le rayonnement UV stimule la production de radicaux libres et ralentit la régénération cutanée, ce qui tend à prolonger la persistance des rougeurs. C’est l'une des raisons pour lesquelles une protection solaire quotidienne est essentielle, notamment pour les personnes sujettes aux rougeurs.