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Différents types de rougeurs.

Comment reconnaître les différents types de rougeurs ?

Rougeurs passagères, plaques persistantes ou vaisseaux apparents… Les manifestations des rougeurs sont multiples. Ces dernières peuvent traduire une simple sensibilité ou une inflammation sous-jacente. Savez-vous comment identifier les différents types de rougeurs ? Faisons le point ensemble.

Publié le 10 août 2022, mis à jour le 12 novembre 2025, par Maylis, Ingénieure chimiste — 9 min de lecture
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Les rougeurs dues aux imperfections.

L’acné apparaît le plus souvent chez les peaux grasses, en raison d’une surproduction de sébum par les glandes sébacées. Ce sébum, en excès, obstrue les pores et crée un environnement favorable à la prolifération de Cutibacterium acnes, une bactérie naturellement présente dans la peau mais qui devient pathogène lorsqu'elle se multiplie. En se nourrissant des triglycérides contenus dans le sébum, C. acnes libère des acides gras pro-inflammatoires qui irritent la paroi des follicules pileux. Ce mécanisme déclenche alors une inflammation locale, expliquant l’apparition des rougeurs autour des boutons.

Lorsque l’acné inflammatoire s’installe, l’organisme active une réponse immunitaire. Des neutrophiles et des macrophages sont alors recrutés sur la zone touchée, tandis que des médiateurs chimiques, comme les interleukines et les prostaglandines, sont libérés dans la peau. Ces molécules pro-inflammatoires entraînent une vasodilatation des capillaires sanguins, c’est-à-dire une augmentation de leur diamètre, afin d’apporter plus de sang, d’oxygène et de nutriments aux tissus. Ce phénomène amplifie la rougeur, rendant les imperfections plus visibles, notamment sur les peaux claires.

Même après la disparition des boutons, certaines rougeurs peuvent persister : on parle alors d'érythème post-inflammatoire (EPI). Ces taches plates rosées à rougeâtres apparaissent à l’endroit des anciennes lésions. Elles résultent de la dilatation résiduelle des capillaires et non d’un excès de mélanine, contrairement à l’hyperpigmentation post-inflammatoire, qui touche davantage les phototypes foncés. Bien que les rougeurs liées à des anciennes imperfections ne soient pas considérées comme des cicatrices, elles peuvent également altérer l’homogénéité du teint et impacter la confiance en soi.

Les érythèmes post-inflammatoires finissent généralement par s’estomper d’eux-mêmes, mais leur disparition peut être longue, allant de quelques mois à plusieurs années, selon le phototype, l'intensité de l’inflammation initiale et les habitudes d'exposition solaire. En effet, le rayonnement UV stimule la production de radicaux libres et ralentit la régénération cutanée, ce qui tend à prolonger la persistance des rougeurs. C’est l'une des raisons pour lesquelles une protection solaire quotidienne est essentielle, notamment pour les personnes sujettes aux rougeurs.

Rougeurs dues aux imperfections (érythème post-inflammatoire).

Rougeurs dues aux imperfections (érythème post-inflammatoire).

Source : YOUN S. W. & al. Acne erythema improvement by long‐pulsed 595‐nm pulsed‐dye laser treatment: A pilot study. Journal of Dermatological Treatment (2008).

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Les rougeurs dues à la dilatation des vaisseaux sanguins.

Les rougeurs liées à la dilatation des capillaires sanguins se manifestent principalement sous la forme de couperose ou de rosacée, des affections chroniques touchant surtout la partie centrale du visage (joues, nez, front, menton). À noter que la couperose correspond à la forme vasculaire de la rosacée, la plus fréquente, où les capillaires du derme se dilatent excessivement, entraînant des rougeurs visibles et parfois des sensations de chaleur.

Ces rougeurs sont particulièrement fréquentes chez les peaux sensibles, dont la barrière cutanée est altérée et les fibres sensorielles sont très réactives. Elles peuvent être temporaires, se résorbant en quelques minutes ou heures (on parle alors d'érythème), ou persister des jours, voire des semaines (on est alors en présence d'érythrose). Bien que plus fréquente sur les phototypes clairs, toutes les carnations peuvent être concernées par la rosacée. Les causes exactes de la rosacée restent encore partiellement comprises, mais plusieurs facteurs biologiques et environnementaux semblent favoriser la dilatation des vaisseaux sanguins :

  • La génétique : Jusqu’à 30% des personnes atteintes de rosacée ont des antécédents familiaux, suggérant un rôle héréditaire. Certains récepteurs impliqués dans les réponses inflammatoires pourraient être plus prévalents chez ces individus.

  • Une colonisation par les Demodex : Lorsqu'ils se multiplient, ces petits parasites naturellement présents sur la peau peuvent sécréter des protéases qui activent les récepteurs PAR-2 de l’épiderme. Cette activation entraîne la libération de cytokines pro-inflammatoires, comme le TNF-α et l’IL-1, responsables de l’inflammation et des rougeurs.

  • La chaleur et la consommation d'aliments épicés : La stimulation des récepteurs thermosensibles TRPV1 par la chaleur ou des composés comme la capsaïcine, retrouvée dans les aliments épicés, entraîne une vasodilatation locale et accentue les bouffées de chaleur et les rougeurs.

  • Le stress : Le stress peut activer les récepteurs TRPA1 et TRPV1, provoquant la libération de neuropeptides vasodilatateurs, comme CGRP et PACAP. Ces molécules favorisent l’expansion des capillaires et amplifient l’érythème. Le cortisol pourrait aussi jouer un rôle dans ce processus, bien que le mécanisme exact demeure inconnu.

  • L'exposition aux UVB : Les rayons UV pénètrent dans l’épiderme et stimulent les récepteurs TRPV4, contribuant à la détérioration de la structure cutanée et à la vasodilatation, accentuant ainsi les rougeurs.

Remarque : La rosacée touche majoritairement les femmes et survient le plus souvent dans la trentaine.

Rougeurs dues à la rosacée.

Rougeurs dues à la rosacée.

Source : EMER J. & al. Update on the management of rosacea. Clinical, Cosmetic and Investigational Dermatology (2015).

Les rougeurs dues aux irritations.

Les rougeurs peuvent également apparaître suite à l’exposition de la peau à un allergène ou à un irritant, déclenchant ce que l’on appelle un eczéma de contact, ou dermatite de contact. Contrairement à l’eczéma atopique, cette affection n’est pas liée à un terrain génétique prédisposant aux allergies. Il s’agit d’une réaction inflammatoire acquise de la peau, qui peut se manifester même chez des individus sans antécédents atopiques. Les allergènes responsables des rougeurs d'irritation peuvent provenir de sources variées : vêtements, colles, bijoux avec du nickel, cosmétiques, médicaments, ciment, peintures, pesticides...

La dermatite de contact évolue en deux phases. La première est la phase de sensibilisation, au cours de laquelle l'allergène pénètre dans la peau et se lie aux protéines de la peau pour former un complexe antigénique. Les lymphocytes T du système immunitaire reconnaissent ce complexe et mémorisent l’allergène, sans provoquer immédiatement de symptômes visibles. Cette phase peut durer plusieurs jours à plusieurs semaines.

Lors d’un nouveau contact avec l’allergène, les lymphocytes activés libèrent des lymphokines et d’autres médiateurs inflammatoires. On est alors dans la phase dite de révélation. Cette réponse entraîne des symptômes caractéristiques : érythème, prurit, œdème, vésicules, desquamation, épaississement de la peau... Les lésions apparaissent généralement dans la zone de contact, mais peuvent, dans les cas graves, s'étendre à de grandes surfaces cutanées.

Les rougeurs dues à une irritation disparaissent en une à deux semaines, après éviction de l'allergène responsable.

Rougeurs dues à une irritation.

Rougeurs dues à une irritation.

Source : MONTERO-VILCHEZ T. & al. Development of an emulgel for the effective treatment of atopic dermatitis: Biocompatibility and clinical investigation. Gels (2024).

Sources

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