La pratique d'un sport peut être un moyen de tonifier son corps. Cependant, après une séance d'exercice physique, des modifications peuvent être observées sur notre peau. C'est à cause de ces changements que le nettoyage post-exercice peut s'avérer fondamental.
Raison n°1 : la sueur produite lors de l'exercice peut être odorante.
En effet, pendant le sport, notre taux de transpiration peut augmenter par rapport au repos. Dans une étude menée par Lindsay R. KALAN et son équipe, les chercheurs ont constaté que certains microorganismes montraient des préférences particulières pour la sueur : c'est le cas de la bactérie commensale de la peau Staphylococcus epidermis, typique de la flore cutanée d'un microbiote sain. Néanmoins, dans une autre étude dirigée par Niranjan NAGARAJAN, les résultats ont montré que différentes bactéries, dont Staphylococcus epidermidis, pouvaient produire des mauvaises odeurs.
L'analyse des voies métaboliques a mis en évidence une production d'acide isovalérique et acétique, responsable d'une odeur aigre, par les enzymes enrichies de S. epidermidis et une production de soufre par les espèces de Staphylococcus, en décomposant certains constituants de la sueur tels que les acides aminés et les acides gras. Ainsi, se laver la peau après le sport permettra d'éliminer la sueur et l'odeur caractéristique avec.
Raison n°2 : la sueur peut provoquer des démangeaisons chez certaines personnes.
La sueur peut parfois provoquer des démangeaisons, notamment chez les personnes atteintes de dermatite atopique. Il est supposé qu'un composant de la sueur qui induirait des démangeaisons soit fortement concentré dans la sueur des personnes atteintes de la dermatite atopique. Les propriétés de la sueur ont donc été comparées entre des sujets souffrant de dermatite atopique et des sujets sains après transpiration dans un sauna.
Dans la sueur des personnes ayant de la dermatite atopique, la concentration de LL-37, peptide antimicrobien, variait d'un individu à l'autre. Comme LL-37 est reconnue comme étant cytotoxique, on peut imaginer que la sueur contenant de fortes concentrations de LL-37 puisse favoriser l'inflammation et les démangeaisons chez les individus atteints d'eczéma.
En outre, la rétention de sueur due à l'occlusion des pores sudoripares a été rapportée dans la dermatite atopique. L'occlusion des pores de la sueur est supposément due à des biofilms de Staphylococcus epidermidis. La sécheresse cutanée et l'augmentation de la température de la peau due à la rétention de sueur peuvent contribuer en partie à l'aggravation du prurit dans la dermatite atopique. Cependant, les preuves scientifiques sont encore faibles pour cette dernière hypothèse.
En outre, l'épiderme possède des jonctions serrées para-cellulaires qui servent de barrière pour réguler la perméabilité de la peau. Une diminution de leur expression entraîne une fuite d'eau hors du corps, ce qui provoque une sécheresse cutanée, la pénétration d'agents pathogènes et une inflammation cutanée.
Des études ont montré que la dermcidine, un peptide antimicrobien contenu uniquement dans la sueur, se localiserait non seulement à l'intérieur des glandes sudoripares mais aussi dans les tissus extérieurs dans les lésions de la dermatite atopique, ce qui suggère que la sueur pourrait s'infiltrer dans les tissus.
La sueur contient des protéases, de l'histamine, du sel, du LL-37 et des antigènes. Si elle s'infiltre dans les tissus, elle peut alors dans ce cas provoquer des picotements ou des démangeaisons.
Raison n°3 : la sueur produite par l'effort est inconfortable.
Enfin, la sueur est tout simplement désagréable sur la peau, elle procure une sensation d'inconfort. Effet collant au toucher, aspect mouillé de la peau, effet gras sur les cheveux... se laver peut donc permettre de se débarrasser de cette impression d'être "sale".