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Vitamine E conservateur

Vitamine E : peut-on la qualifier de conservateur ?

Le pouvoir antioxydant de la vitamine E lui apporte des propriétés intéressantes pour la conservation des formulations cosmétiques. Cet actif est d'ailleurs parfois désigné comme un conservateur. Est-ce toutefois exact ? Qu'appelle-t-on précisément "conservateur" ? Découvrez dans cet article ce que dit la Règlementation Européenne à ce sujet et si la vitamine E entre réellement dans la catégorie des conservateurs.

Sommaire
Publié le 30 avril 2024, par Pauline, Chargée de la Communication Scientifique — 5 min de lecture
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Qu'appelle-t-on conservateur ?

D'après le Règlement Européen n°1223/2009 du Parlement Européen et du Conseil relatif aux produits cosmétiques, un conservateur est défini comme "une substance exclusivement ou principalement destinée à empêcher le développement de micro-organismes dans le produit cosmétique". Au vu de cette définition, on comprend donc qu'un conservateur doit posséder une certaine activité antimicrobienne. Les conservateurs autorisés dans les soins cosmétiques sont tous listés dans l'Annexe V de ce règlement, précisant également dans quel type de produit ils peuvent être intégrés et à quelle quantité.

En effet, la plupart des formulations cosmétiques, en raison de leur teneur élevée en eau, sont des produits pouvant facilement être dégradés par les micro-organismes. La contamination microbienne des cosmétiques représente un risque important pour la santé des consommateurs car elle peut entraîner des irritations, des inflammations ou des allergies, en particulier lorsqu'ils sont appliqués sur une peau abîmée, au niveau des yeux ou sur la peau des bébés. D'où le rôle essentiel que jouent les conservateurs. À noter toutefois que tous les conservateurs ne se valent pas et que certains sont susceptibles de présenter un risque pour la santé humaine ou pour l'environnement. C'est pourquoi Typology a décidé d'en exclure certains, par principe de précaution, tels que le méthylisothiazolinone et le phénoxyéthanol.

Remarque : Les consommateurs sont également acteurs de la bonne conservation de leur produit cosmétique. Le respect des dates limites d'utilisation, des périodes après ouverture, la conservation des produits dans un endroit frais, sec et à l’abri de la lumière et le contrôle régulier de leurs propriétés organoleptiques (couleur, texture, odeur...) font partie des comportements clés à adopter.

La vitamine E, un conservateur ?

La vitamine E est une substance naturelle liposoluble, c’est-à-dire soluble dans les corps gras. Il s'agit d'un nutriment essentiel à l'organisme, mais non produit par celui-ci. Actif cosmétique très populaire, la vitamine E est surtout reconnue pour ses propriétés antioxydantes. En effet, sa structure chimique aromatique lui permet de donner facilement un électron aux radicaux libres, sans pour autant perdre sa stabilité. Au niveau de la peau, la vitamine E est majoritairement retrouvée dans la couche cornée et dans le sébum, où elle assure avec la coenzyme Q10 la protection de ses constituants de la peroxydation lipidique. Elle remplit une fonction similaire dans les huiles végétales, elles aussi sensibles à l'oxygène de l'air et aux rayons UV. La vitamine E est d'ailleurs parfois ajoutée aux formulations huileuses dans ce but, ce qui lui vaut le surnom de "conservateur naturel".

Toutefois, malgré les avantages qu'elle présente pour la conservation des huiles, la vitamine E ne possède aucune propriété antibactérienne et ne peut pas prévenir la contamination microbienne des phases aqueuses. Elle n'est d'ailleurs pas référencée dans l'Annexe V du Règlement Européen cosmétique.

La vitamine E ne ne peut ainsi pas être considérée comme un conservateur, au sens strict du terme.

Sources

  • Règlement (CE) No 1223/2009 du Parlement Européen et du Conseil.

  • GARCIA-JARES C. & al. Preservatives in Cosmetics: Regulatory Aspects and Analytical Methods. Analysis of Cosmetic Products (2018).

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